Dynamique de course > Ironman Melbourne.

Melbourne a un climat très particulier en cet fin d’été. Les conditions pourraient complètement transformer ce parcours qui sur papier est très rapide. Avec une course à pied qui est de type point à point, il existe deux scénarios, un vent de face ou un vent d’arrière. Dans le deuxième scénario, on pourrait assister à des temps exceptionnellement rapide, dans le cas contraire, cela pourrait avantager les gabarits plus imposants.

Même si le plateau est bien fourni avec pratiquement l’intégralité de l’offre australienne à l’exception d’un macca, le véritable duel sur papier est entre Marino et Crowie.

Avec ses 4000 points, certains athlètes pourraient s’assurer d’une qualification pour Kona en montant sur le podium. Pour le grand favoris, Craig Alexander, c’est très différent. Il y a une sorte d’ambivalence puisqu’il a simplement besoin de finir la course pour obtenir son ticket pour les iles. Suite à la naissance de son troisième enfant cette semaine, on peut se questionner sur ses motivations pour cette course surtout qu’il a médiatiquement attaqué à de nombreuses reprises la WTC avec son classement KPR qui le forçait à faire deux ironman par an.

Vu le nombre d’athlètes au départ, à l’instar d’une course ITU, on est en droit de voir des « gros »packs sortir de la natation, on imagine 3 packs.

On s’attend à voir les premiers en T1, Clayton Fettell qui a déjà nagé en sub 44, Dans les sub 48, Joe Gambles, Jeremy Jurkiewicz, Per Bittner, Tim Berkel, Luke Bell, Balazs, Jan Raphael, Marino Vanhoenacker et Eneko Llanos devraient être en mesure de former une coalition pour mettre de la pression sur Craig Alexander, Cam Brown et Jordan Rapp.

Tout comme Kona, on s’attend à ce que cela roule tellement fort que personne sera en mesure de s’échapper et le retour dans un pack pour les mauvais nageurs sera une opération qui se payera très chère. On évoquera l’effet du train.

Et à la non surprise générale, on s’attend à ce que Marino attaque dans les derniers 90 km. Il pourrait être rejoint par Jordan Rapp qui est un athlète très pragmatique et qui sait très bien qu’il a besoin d’une avance de 5 min sur Crowie en T2.

Encore une fois, c’est surement le vent qui décidera de la course. Le parcours étant un aller/retour sur 45km, le vent sera forcément de face et de dos.

Ce type de parcours permettra aussi aux athlètes de mieux se situer dans la course puisqu’ils pourront croiser leur adversaire. Si le vent est vraiment invité, l’effet du train (sillonage à 12 m) pourrait rapidement déraillé.

En 2012, un important groupe d’athlètes avaient posé leurs vélos en T2 ensemble. Cette année avec la présence de Marino et de Jordan Rapp, on s’attend à une stratégie à la Kona, ou ils forceront Craig Alexander à suivre. Il pourra être aide accompagné par LLanos, Cameron Brown et le contingent australien.

Et les temps?
Selon les prédictions, Cela pourrait bien se terminer en dessous des 8h. Tout cela dépendra de la force du vent. La course s’était gagner en 7:57:44 en 2012. Avec une course à pied de 2:38:46.

Il ne faut pas oublier que l’Australie devrait offrir un climat plus doux que Kona et dans ces conditions, certains triathlètes font mieux.

La surprise du chef pourrait aussi venir de Tom Lowe, si jamais il peut limiter les dommages en natation, (il nage régulièrement en 58), il pourrait être un sujet de distraction pour les autres puisqu’il a un très bon combo, vélo/course à pied.

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