Analyse Ironman 70.3 > Est-il temps d’ouvrir le championnat du monde de 70.3 aux ITUiens?

Il y a quelques jours, Macca a lancé un autre pavé dans la mare dans une entrevue accordée à Rich Roll en affirmant qu’Alistair Brownlee s’était fait refuser une wildcard par WTC pour participer au championnat du monde de 70.3 de Las Vegas. Macca étant macca, on ne peut rien affirmer de la véracité de ces propos puisqu’il est mieux placé que nous pour le savoir.

En fait, il faut rappeler que la WTC a instauré il y a 3 ans un système de qualification aux points. Cela a permis au circuit de conserver leurs meilleurs athlètes et alors que certains pensaient que cela allait les faire fuir, on a observé une augmentation de la qualité et du nombre de pros.

Malheureusement, déjà à cette époque, un certain Lance avait déjà l’idée de faire Kona. La WTC voulait s’offrir une clause les permettant d’inviter des athlètes, mais les pros qui venaient déjà de subir une révolution dans les méthodes de qualification ont perçu ce partie du règlement comme un privilège sur mesure pour Armstrong. Sachant que les pros n’aiment pas le fait de se faire imposer un Ironman pour se qualifier à Kona, ils ont réussi à faire plier la WTC.

Maintenant que Las Vegas à remplacer le trop plat Clearwater, les championnats du monde de 70.3 ont fait des pas de géants vers la ruée vers la crédibilité. On voit de plus en plus d’anciens ITUiens en faire leur priorité et oui, nous pensons tout de suite à Simon Whitfield.

La longue distance (MD & LD) s’est souvent protégée des ITUiens en prétextant les spécificité des efforts solos, faisant croire que les 70.3 étaient plus une épreuve d’endurance que de vitesse. La réalité est que l’entrainement typique d’un ITUien est très similaire au 70.3. Bevan Docherty qui bat le record d’Ironman Nouvelle Zélande devrait mettre le dernier clou sur le cercueil de débat sur la non garantie de succès  pour l’ITUien de réussir rapidement en long.

D’ailleurs, on voit déjà l’influence des ITUiens qui changent les dynamiques de courses en 70.3 en dirigeant le train et en exigeant aux athlètes d’être les plus complets et équilibrés possible.

Si on regarde Las Vegas 2012 et la consécration de Cave et Kienle, ils sont des grands champions, mais beaucoup de spécialistes considèrent qu’une Nicola Spirig aurait sans aucun doute battue une Leanda Cave. Sur un Gomez Vs Kienle, on va émettre plus de réserve, mais la question mérite d’être lancée. Las Vegas est-il vraiment un champion du monde qui consacre le meilleur triathlète?

La problématique est la suivante, en laissant les ITUiens participer à Las Vegas, si une Nicola Spirig domine la course, elle viendra rabaisser le niveau des réguliers en 70.3, Si l’ITU partage ses pros avec les 70.3, elle se retrouvera aussi avec des courses en WTS avec des plateaux affaiblis déjà que les duels entre les meilleurs semblent déjà de plus en plus rare.

Alors oui, des fois, on a l’impression que les deux circuits ont une entente secrète. D’ailleurs, si la grande finale n’avait pas été à Londres, on aurait surement vu Alistair Brownlee et Javier Gomez au départ cette année. On peut accuser l’ITU avec une grande finale en septembre de se protéger, mais on peut aussi reprocher la WTC de ne pas tenir sa course en octobre. Il est fort possible qu’avec la venue des ITUiens à Las Vegas, certains trouveraient l’énergie pour accepter le duel. (Rappelez vous de la qualité du plateau des courses ou Lance à fait ses débuts).

Mais si la date avait été plus propice, à quel point est-il encore pertinent d’imposer un système à qualification à des athlètes qui ont dominé leur distance. Les habitués du circuit devraient tout simplement vouloir affronter les meilleurs et laisser la WTC offrir des wildcards. C’est d’ailleurs accepté dans le vélo, golf ou encore le tennis.

La perception du sport pourrait radicalement en changer.

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