Une triathlète gravement blessée durant le triathlon sportriple de Lac-Beauport.

Malheureusement, les rares fois que les médias parlent de notre sport, c’est avant tout pour parler des accidents de la route. Ce samedi, une triathlète est entrée en collision avec une voiture. Cela pouvait passer inaperçu, mais la scène a été filmée. On vous encourage d’ailleurs à regarder le reportage de Radio-Canada.

Sur les images, c’est clairement une mauvaise communication entre le policier et la conductrice. Ironiquement, on peut penser que l’accident n’aurait pas eu lieu sans l’intervention du policier puisque l’automobiliste s’est fiée aux directives de l’agent.

Un accident est un accident, et l’organisation n’est donc pas responsable d’une mauvaise intervention d’un policier.

Oui mais … il y a déjà 2 ans, Sportriple rentrait dans un processus de désaffiliation avec Triathlon Québec. À l’époque, il y avait deux discours. Sportriple ne voyait pas d’intérêt à payer des frais pour les services de Triathlon Québec. L’autre vision était que Sportriple refusait de s’adapter aux exigences de triathlon Québec au point de vue sécurité.

Il est important de savoir que notre Fédération se doit d’imposer un cahier des charges pour assurer un minimum aux organisateurs. Sportriple avec ses 22 années d’expérience a cette impression de maîtriser son sujet.

Cela ne signifie pas que la présence de Triathlon Québec aurait pu empêcher cet accident.

Alors, il est nécessaire de se questionner. Est-il normal qu’une ambulance soit intervenue 40 minutes après l’accident. Est-il normal que des triathlètes acceptent de faire une course non-affiliée? Pourquoi ces athlètes continuent de faire des courses Sportriple? Est-il normal d’organiser ce style de course sans une circulation fermée? Est-il normal d’avoir une sortie de parking à 5 mètres de la ligne d’arrivée?

Dans le passé, Trimes s’est fait reprocher de s’acharner sur cet organisateur, surtout que le triathlon Lac Beauport était selon eux, l’une des plus belle course de la région. On n’a donc pas vraiment d’opinion surtout que nous n’étions pas présent. Il en demeure que les témoignages que nous recevons s’additionnent.

 

18 commentaires
  1. Très triste de voir un tel accident durant un triathlon au Québec. La présence de voiture sur les circuits de vélos est mal gérée par certains événements et peut facilement devenir très dangereuse. L’an dernier, lors du triathlon de memphré, les voitures circulaient dans les 2 directions (!!!!) en même temps que les cyclistes (pas les élites, eux la compétition était la veille et ils avaient fermé la route pour leur course). C’était totalement irresponsable. Tout en essayant de donner tout ce qu’ils avaient, les cyclistes devaient rouler entre les voitures et d’autres cyclistes qu’ils dépassaient, parfois même dépasser des voitures. À une intersection, dans une pente, sur le trajet de vélo, un policier faisait la circulation et obligeait même certains cyclistes à s’arrêter pour laisser passer les véhicules. Ridicule. Après la course, je me suis empressé d’aller le mentionner à des organisateurs sur place, mais c’était normal selon eux.

  2. J’étais présent au triathlon en tant que participant et je déplore le manque de sécurité et d’organisation de cet événement.

    C’était mon premier triathlon et mon dernier à cet endroit.
    On ne donne aucune consigne de sécurité aux athlètes avant l’épreuve, l’asphalte est tout croche avec du sable et du gravier à des endroits, les cycliste dépassent par la droite et ne garde pas la distance sécuritaire. Ce qui est arrivé est la cause du manque d’organisation et de sécurité, avec des conditions comme celle-ci réunies, un accident comme cela est très probable. C’est triste mais ce triathlon devrait être fermée si rien n’est amélioré.

    Je ne savais pas que les consignes de sécurité était si basse, je ne vais plus jamais refaire de triathlon qui ne sont pas surveillés par Triathlon Québec.

    On ne devrait jamais laisser passer de véhicules sur un circuit fermé, si on le fait, ça prend au minimum 3 personnes. C’est comme faire traverser un piéton sur un circuit de F1, aucun bon sens

    Je sympathise avec la dame et ses amis, famille. L’accident est arrivé à elle mais ça pourrait être moi ou n’importe qui alors je le prends personnel et je vais tout faire pour lutter contre les coupables.

    1. Tu risque d’être déçu par les sois disant meilleures consignes de sécurité de traithlon Québec ! la seule chose qui change, c’est je crois les secours sur place. Le reste du temps, tu paie 20$ de plus ton inscription et tu as quand m^me des voitures à coté de toi en vélo.

      1. @Sacha Cavelier

        Si tu as une voie complètement réservée aux cyclistes et une autre aux autos je n’ai pas de problème avec cela.

        J’imagine qu’on ne fait pas traverser la voie réservée au cyclistes aux autos dans ces compétitions ? Si oui alors on n’utilise le protocole avec 3 personnes qui est sécuritaire ?
        voici le protocole :

        « On peut faire traverser sécuritairement un véhicule routier, mais ça se fait habituellement en cas d’urgence (ambulance, pompiers, etc.) seulement et il y a des techniques pour ça. D’abord, ça prend un minimum de TROIS ( 3 ) bénévoles ou policiers: un pour ouvrir les barrières, un pour se placer immédiatement devant le véhicule routier, afin de le bloquer pour s’assurer qu’il ne passera qu’au moment approprié et SURTOUT un troisième pour surveiller les participants qui s’en viennent et donner le GO quand ce sera sécuritaire (c’est à dire quand le plus proche cycliste sera à au moins 200 mètres – en supposant une vitesse de 40 km/h, le cycliste prendra 18 secondes pour arriver au lieu de passage, ce qui laissera assez de temps au véhicule routier pour traverser avant le passage du cyliste). De plus, pendant ces 18 secondes, si le véhicule routier a une panne en plein milieu de sa traversée (ça peut arriver – la job d’encadreur consiste à ne rien laisser au hasard), le cyliste a le temps de voir la situation et le bénévole responsable de donner le GO au véhicule routier a le temps de dire au cycliste de passer à droite ou à gauche de l’obstacle, selon ce qui est le plus sécuritaire, et le cycliste a le temps d’entendre le bénévole, d’interpréter la situation et de passer sans réduire significativement sa vitesse.  »

        SINON, tout ce que je risque de faire maintenant est le triathlon esprit à montréal sur le circuit gille-villeneuve en attendant de devenir « élite » et pouvoir avoir un circuit sécuritaire. C’est triste pour ceux qui débutent de se faire traiter moins bien et avoir plus de risque d’accident à cause de leur calibre !

    2. Bonsoir Maxime,

      Je suis la principale concernée par l’accident du triathlon du Lac-Beauport et je viens de lire ce que tu as écrit…saches que je suis impressionnée d’avoir lu ce que tu as écrit…Merci de me comprendre! Ça m’a fait du bien de te lire!
      Caroline

      1. Salut Caroline,

        Content d’avoir de tes nouvelles je ne m’attendais pas à ça.

        J’espère que tu vas mieux et que tu n’as pas abandonné le triathlon à cause de celui-là. J’ai déjà eu un accident semblable, c’est dur sur le moral mais on en revient plus fort après! As-tu bien récupéré?

        Max

  3. Je crois qu’il faut clarifier la part des responsabilités :

    – sport triple, en ne s’affiliant pas à triathlon Québec, offre des triathlons deux fois moins chers que triathlon quebec (65$ au lieu de 120$). Désolé, mais à 120$ un SPRINT, non merci, c’est la moitié d’un 70.3 ironman, qui sont d’une autre classe ! Donc ne crachons pas sur les efforts de sport triple qui essaie finalement de rendre le triathlon beaucoup plus accessible… pourquoi croyez que la moitié des participants ont plus de 40 ans ? C’est tout un financement de faire du triathlon !

    – la vidéo que j’ai pu voir montre que la voiture a pris les gestes du policier destinés à la cycliste à son compte : dès qu’il a vu la voiture bouger, il lui dit de stopper, mais c’est trop tard. Il y a une part de malentendu et à la limite je dirai que la fautive est plus la conductrice qui ne controle pas si la voie est libre !

    – enfin, la seule chose que l’on peut reprocher à sport triple c’est l’absence de secours sur place !

    Au passage j’ai fait ce matin le triathlon de St Amable : 25$ l’inscription, secours sur place, maitres nageurs, parcours vélo ET course à pied COMPLETEMENT FERMES aux voitures ! Donc oui c’est possible, organisateurs arrêtez de nous faire payer un bras ce qui devrait couter trois fois moins cher, et bloquer une bonne fois pour toute les routes, c’est pas grave si madame Dupont va arriver 10 minutes en retard à son magazinage du dimanche matin !!

    1. Sacha, il faut bien différencier les choses.

      Cela fait depuis des années que Sportriple a cette mauvaise réputation d’avoir les événements les moins sécuritaires. vu que certains me diront que je ne suis pas objectifs, il suffit de regarder le nombre d’inscriptions qui est en constance diminution.

      Pour Triathlon Quebec, je veux juste te rappeler qu’une fédération a plusieurs mandats, rendre le sport plus populaire (triathlon scolaire), aider l’élite (camp, payer les frais pour les courses importantes), former des coachs, former des arbritres etc… Tout cela a un cout et ta licence c’est aussi une assurance et meme pendant tes entrainements avec ton club.

      Il y a présentement une certaine ironie avec les triathlètes qui aiment soit disant leurs sports mais qui refuse d’aider les acteurs dans leur sport. Trimes connait très bien cette réalité.

      Donc dire qu’ils prennent juste de l’argent sans essayer de comprendre toutes leurs implications, c’est de la désinformation.

      On peut se questionner si l’argent est bien redistribuer après mais ca c’est un autre débat.

      Après Triathlon Quebec n’a aucun interet a ce qu’une course ne soit pas sécuritaire, aussi il faut faire très intention, ce n’est pas la federation qui organise des courses. La fédération rencontre les organisations pour les conseiller. Le jour de la course, malheureusement, des consignes peuvent etre oubliées. théoriquement, il y a un debriefing apres les courses et malheureusement, la fédération n’a pas vraiment le pouvoir de dire a un organisateur qui ne peut plus faire sa course. Une personne comme Louis Turcotte peut très bien dire qu’il va faire sa course dans son coin.

      Après certains pays encadrent plus que d’autres. c’est la qu’on peut se questionner la dessus et sur cette culture a ne pas fermer les routes.

      Une des réalités est qu’il y a trop de courses dans la journée.

      Aussi, certains ont compris que certains parcours étaient mieux que d’autres.

      1. je sais très bien que triathlon québec est une fédération qui se doit de financer beaucoup de choses. Et bien entendu il faut soutenir nos jeunes, etc… Pardon, mais les fédérations reçoivent bien des financements du gouvernement non ? et donc de nos impots ? Complètement d’accord de payer une cotisation à l’inscription, mais alors comme aux USA (12$) ou en france (5 euros) ça se voit moins dans l’inscription, et c’est moins ralant quand tu veux faire un sprint pas trop cher

        1. oui mais au quebec, le financement est en fonction du nombre de pratiquants / en fonction des résultats elite etc… en gros, en 2011 c’était à peine 3 personnes a temps plein…

          Il ne faut pas oublier que TQ c’est seulement 2000 membres. Donc voila.

          Si tu compares aux US, le sport est nettement plus populaire donc il est difficile de comparer.

          Aussi, le prix des courses est déterminé par les organisations et non triathlon québec. Ces organisations ont par contre un frais fixe. Cela devient de la comptabilité aussi, mais dans les frais reliés à la fédération certaines organisations se débrouillent pour que cela soit très apparent et d’autres non.

          Si tu prends un triathlon très simple, personne ne réclamera d’arbitre. Plus ils devient compétitifs plus des besoins comme celui la se créé. Meme chose pour le chronométrage, rémunération pour la police, permis, etc…

          Je suis certain que tu peux communiquer avec Sebastien de TQ pour avoir l’heure juste. Il y a quelques années, je disais les memes choses que toi, puis quand j’ai commencé a m’impliquer et commencer à mieux comprendre le processus, tu finis par comprendre.

          C’est évident que la fédération pourrait avoir plus de transparence, mais encore là, à la base tous les chiffres sont publiques.

    2. je suis plutôt d’accord avec ce que tu dit Sacha, surtout au niveau de l’automobiliste qui croit que les signes fait par le policier à la cycliste lui sont destinés … par contre, je ne vois pas pourquoi on ouvrirait le stationnement avant la fin de la course, et si on le fait, l’endroit choisi semble très très mauvais endroit …

      En passant, en vélo ce n’est pas tellement mieux. À Charlevoix le clm était sur une route complètement fermée, super organisation, à Grandby par contre j’ai dû dealer avec un gros camion dans ma voie puis dépasser à 55 km/h (on avait un vent de dos par moment) une voiture dont les actions étaient difficiles à prévoir

  4. C’est déplorable, mais je vois en Allemagne que ce soit sur Triathlon ou Duathlon, une fermeture de la circulation est particulièrement couteuse. C’est un problème général.
    En revanche il y a à chaque carrefour une équipe présente pour signaler la présence d’une course et augmenter l’attention des automobilistes, donner la priorité à la course (c’est la police seule qui en a le droit)…
    Mais je crois que courrir sur route fermée ne relèvera que de quelques rares courses particulièrement honéreuses… 🙁
    Le problème se sont aussi certaines personnes qui sont dérangées dans leurs habitudes un we dans l’années et deviennent dangeureuses refusant que d’autres aient le temps d’une course « plus de droits » qu’eux même…

  5. je suis d’accord avec Sacha et Michel et je trouve inutile le commentaire du journaliste de R-C qui souligne au passage que la course n’était pas fédérée. Les courses TQ ne sont pas toujours mieux, les exemples sont nombreux. C’est un tragique accident qui fera, espérons le, réfléchir tous les organisateurs de compétition.

    L’impact a été foudroyant et la réaction de la foule a été spectaculaire pour ralentir les cyclistes qui arrivaient à proximité de l’accident. Un effet de masse incroyable.

  6. Je crois qu’il faut distinguer certaines choses. C’est la troisième année que je fais ce triathlon et c’est la première fois que j’ai conscience de problèmes de sécurité. Je ne crois cependant pas que l’organisation soit en cause. Ma blonde et mes filles ont été témoins de l’accident et j’ai vu le vidéo amateur.
    La faute revient premièrement au policier, qui a enlevé la barrière de sécurité fermant le stationnement (il y en avait bien une) pour laisser passer une voiture. Deuxièmement, ses signes n’étaient pas très clairs. Troisièmement, la conductrice est aussi en cause. Elle s’est engagée sans regarder si la voie était libre. Finalement, l’ambulance a mis près d’une quarantaine de minutes à arriver, ce qui est inacceptable. Est-ce qu’une organisation doit s’assurer d’avoir une ambulance sur place lors d’un événement? Peut-être, mais je ne sais pas si c’est de leur ressort. Il y a certains problèmes de couverture ambulancière la fin de semaine dans la région de Québec.
    Quant à la sécurité sur le parcours, après avoir discuté avec d’autres athlètes, il semble que l’impatience et l’imprudence des automobilistes soient à blâmer. C’est tellement frustrant d’avoir à attendre la fin d’une course pour aller magasiner!
    J’aimerais ajouter que le seul endroit où je ne me suis pas senti en sécurité sur un parcours de vélo, que ce soit un triathlon ou une course cycliste, c’est l’an dernier au tri de Magog (que j’ai quand même adoré). C’est le seul endroit où j’ai roulé et qu’il n’y avait pas au moins une voie de bloquer à la circulation. Si la police ne veut pas collaborer en bloquant une voie ou en faisant respecter ce blocage, les organisations n’y peuvent pas grand chose. Fédération ou pas.
    Je crois qu’une plus grande sensibilisation des policiers et des automobilistes pourrait faire une grande différence…

  7. Vraiment malheureux comme accident… Comme les autres qui ont fait le triathlon je ne comprend pas comment on peut penser laisser sortir une auto du stationnement à cet endroit…
    On arrive à 45-50 km/h après une courbe et c’est tout juste à côté de la sortie de la zone de transition…

    L’organisateur parle d’avoir une ambulance dédiée pour les prochaines éditions (ce qui était une lacune certaine…)

  8. Nous sommes de très très petits organisateurs de course à l’UdM, en fait nous organisons probablement la plus petite course au Québec en envergure. Nous ne sommes donc pas des experts.

    Mais au meilleur de ma connaissance, les frais de sanction d’événement TQ sont plutôt abordables. Je n’imagine pas comment ils pourraient justifier des droits d’inscriptions passant du simple au double.

    Y’m semble que c’est en bas de $5 par tête de pipe.

    DIfficile de statuer sur l’accident au Lac Beauport sans connaître les mesures mises en place (imposées ou fortement suggérées) par TQ. Le protocol définit et proposé par Maxime un peu plus haut illustre bien comment ces questions là doivent être adressées par des experts, ie des gens s’étant longuement penché sur la question.

    De mon côté, et sans être un officiel certifié, je ne comprends pas qu’on fasse des gestes de « Passer » aux compétiteurs. Le geste de la main, genre « Allez-y madame cycliste, passez passez! » est inapproprié, puisqu’elle était en pleine compétition.

    Charles