ITU Analyse > À quoi s’attendre à Hamburg

Hamburg est sans conteste un fantasme qui s’est réalisé pour l’ITU. Soit une course urbaine extrêmement populaire. C’est l’une des trop rares courses ou on a cette impression que le nombre de spectateurs est à l’image de la qualité du spectacle. Il n’est donc pas étonnant de voir que les deux courses hommes et femmes affichent finalement des starting lists complètes. Ironiquement, c’est la première fois en 2013 que c’est le cas.

Cette course sera une première pour les Brownlees. 
Ils ne se sont plus affrontés depuis Londres 2012. Depuis les jeux, les deux frangins ont pris leur distance. Dans le passé, il y avait une loi non-écrite qui laisser champ libre à Jonny de gagner le titre de championnat du monde du sprint. C’est pourquoi Alistair faisait l’impasse.

Les rapports entre les deux Brownlees sont de plus en plus complexes et on pense que Jonny ne veut plus se faire dominer par Alistair. Jonny n’a jamais battu Alistair dans des conditions normales.

D’ailleurs comme l’indique le pool Trimes, Alistair est favorisé à 80% pour la victoire.

Et Gomez?
Tout le monde semble être conscient que son calendrier en début de saison était tout simplement trop chargé pour se présenter compétitif face aux Brownlee. L’espagnol est reconnu pour avoir des départs assez lents en course à pied. Il a par contre contredit tout le monde qui lui attribue un manque de vitesse pure puisqu’il avait battu au sprint Jonny à Auckland. Alors pourquoi pas…

La dynamique de course?
Alistair à prouvé à Kitzbühel que sa stratégie n’évoluera jamais. Il continuera à éliminer les autres athlètes dès le départ. Il est présentement le seul athlète du circuit qui impose vraiment sa loi.
Cette stratégie est de plus en plus nécessaire avec l’émergence de Mario Mola ou d’un Richard Murray qui ont malheureusement trop tendance à sortir de la T1 avec un certain retard qui peut les sortir de la gagne.

 

Oui mais un sprint c’est différent?
Il n’y a pas de temps mort durant les sprints. Il est généralement pratiquement impossible de revenir de l’arrière surtout que le parcours d’Hamburg étant un parcours urbain et technique (de type criterium avec plusieurs virages en U), ceux qui seront échappés seront privilégiés sur les packs. Alors on s’attend à voir plusieurs packs séparés à l’arrivé de la T2.

 

 

Une course pour favoriser les français?
Ils représentent l’une des nations dominantes en natation. Les sprints avantages ceux qui sortent en tête en T1. Ils pourront profiter d’un Alistair qui voudra tout faire comme à l’habitude pour arriver en T2 avec un avantage certain qui permettra de limiter le retour des meilleurs coureurs. Il ne serait donc pas étonnant de voir un Pierre Le Corre ou un Aurélien Raphael obtenir leur meilleur résultat en WTS. 

On s’attend aussi à une réaction de Laurent Vidal face à sa contre performance à Kitzbühel.

 

Un impact sur le classement

 

 

 

Cette course est primordiale puisqu’elle devrait permettre d’y voir plus clair sur la classement. Il faut comprendre qu’on retient les 4 meilleurs résultats. Le leader actuel est Javier Gomez. Il n’a pourtant aucune victoire cette année alors que les Brownlee Bros ont deux victoires chacun. Avec 2 courses restantes et la grande finale. Mathématiquement, un doublé des deux frangins à Hamburg devraient clairement éliminer les autres du titre.

 

 

 

 

Des places d’honneur pour les autres?
Alistair a prouvé à Kitzbühel que sa domination pouvait encore s’agrandir. Il est effectivement très difficile de croire que son règne pourrait prendre fin. Il en demeure que cette course est un sprint et que les choses pourraient être différentes puisqu’il existe une autre génération qui arrivent. Évidemment on pense tout de suite à Mario Mola, mais Vincent Luis a aussi tout pour rivaliser avec les meilleurs. Il a prouvé en faisant son retour à Kitzbühel qu’il était un athlète très complet. Dans la nouvelle génération, on surveillera Adam Bowden, Henri Schoeman, Aaron Royle, Ryan Bailie.

 

 

Et les femmes?
La course est beaucoup plus incertaine puisque depuis le début de la saison, on a 4 gagnantes différentes. Anne Haug, Jodie Stimpson, Gwen Jorgensen et Non Stanford semble au dessus du lot. Il est légitime d’ajouter Andrea Hewitt et Emma Jackson à la liste puisqu’elles ont prouvé leur retour de forme à Kitzbühel. Ainsi que Sarah Groff qui devrait profiter de ses qualités de nageuse.

La victoire devrait donc se partager entre ces 7 femmes. Un léger avantage sera donné à Non Stanford puisqu’elle est l’athlète la plus complète. Sur papier, Gwen Jorgensen est la plus rapide en CAP mais elle a ce défaut d’avoir un vélo assez faible et elle sort généralement moins vite en T2 que les autres. Cela pourrait être un grand handicap sur un sprint.

 

Jodie Stimpson sera évidemment très dangereuse puisqu’elle a désormais gagné en WTS. Les femmes alignent souvent les victoires.

 

Même si Anne Haug est la meneuse au classement, sa relative faiblesse en natation devrait se payer trop cher pour la compter dans la lutte finale. Par contre, si elle est en mesure de sortir en T1 sans retard, il ne sera pas étonnant de la voir rentrer seul en tête en T2. Présentement, sa force en vélo est nettement au dessus des autres. On l’a vu passer du chasing pack au leading pack par elle seule (Madrid).

 

C’est d’ailleurs pour cette raison que la dynamique de course sera très influencé par les positions de Gwen Jorgensen et de Anne Haug.

Le Dark Horse.
Cette course sera le vrai retour de la carte cachée canadienne soit Sarah Anne Brault. Elle vient finalement de compléter ses études aux États-Unis et va se consacrer désormais au triathlon (Elle courait en cross et en piste en NCAA). Elle a clairement la vitesse en course à pied pour être une régulière en WTS. Son retour au triathlon est encore jeune, son résultat dépendra de sa position après la natation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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