Mike Aigroz se fait trimer > Retour en action

Mike Aigroz avait fait rêver les francophones avec sa 6e place à Kona en 2011. Depuis, une blessure l’a empêché de courir et après plus d’un an à l’écart, le suisse fera finalement son retour sur le circuit Ironman, même si son absence était momentanée, le circuit semble avoir beaucoup évolué depuis, trimes a voulu en savoir  plus sur son retour et sur ses impressions. Comme on le dit souvent ici, on a tendance à idéaliser les athlètes en fonction de leurs résultats. Dans un monde où il y a attitude et attitude, Mike est du bon coté de la force.

Tu ferras ton grand retour a l’ Ironman de Melbourne, qu’elles sont les raisons de ton absence.

Besoin de vacances!

Non plus sérieusement, j’ai commencé à souffrir au niveau de mon talon durant ma préparation hivernale 2013. J’ai serré les dents 3 mois avec tous les traitements conservateurs possibles. Mais pour la première fois de ma vie sportive j’ai dû me résigner à vivre avec le statut, certes pas très agréable, de sportif blessé!

Finalement j’ai dû me faire opérer fin juillet par un grand spécialiste du pied à Genève.

Mais la rééducation a pris du temps malgré le soutien inconditionnel de mon staff médical. J’ai repris la course à pied depuis 6 semaines et je travaille dur pour retrouver mon niveau.

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As tu l’impression que tu as été victime d’un engrenage puisqu’en faisant 6e à Kona en 2011, on s’imagine qu’il faut en faire encore plus pour continuer à progresser.

Non je ne pense pas. Je n’ai rien changé à ma philosophie de vie, au contraire je suis encore plus à l’écoute de mon corps depuis 2 ans et la bonne expérience  de Kona 2011 m’a déculpabilisé par rapport à la sur enchère des heures d’entrainement…

Mon pied c’est juste une mauvaise pression au mauvais endroit au mauvais moment…ou un défaut de fabrication!

J’imagine que cette absence (abandon à Kona en 2012 et aucune course en 2013) a dû te faire grandement réfléchir sur ta carrière. On imagine d’ailleurs que tu as dû te trouver un emploi entre temps. As tu pensé à tout arrêter?

Je suis passé par des moments difficiles. Des doutes (et encore aujourd’hui) sur ma capacité à revenir au niveau d’un top 10 Hawaïen, mais arrêter sur un sentiment de regret cela ne colle pas à mon caractère. Avec mon team, on a bien discuté des enjeux et des risques !

Mais le défi de revenir un athlète de haut niveau encore quelque temps m’a motivé chaque jours pour ne rien lâcher !

J’ai pu utiliser mon temps libre à construire petit à petit ma reconversion et reposer mon mental et mon corps d’homme de fer un peu rouillé…

Avec cette pause prolongée, Tu sembles assez philosophe face à ta passion pour l’ironman. As tu l’impression d’être un nouveau Mike, quelles sont les leçons que tu en as tiré?

C’est un privilège de faire du sport d’endurance « professionnel » en Suisse, et d’avoir des amis et partenaires qui me soutiennent, alors comment perdre ma passion !?

J’ai juste mis des paroles sur un fait : la santé c’est le bien le plus précieux que l’homme a en son pouvoir ! Life is short ride more…

Est-ce que cela a changé ta perception face aux amateurs et aux sponsors. Je veux dire par là qu’ils exercent une pression qui peut devenir trop envahissante et où l’athlète peut se perdre dans un système de plus en plus compétitif on voit de plus en plus de casse chez les athlètes.

J’ai toujours pratiqué le sport sainement avec un code de valeurs à moi et des charges de travail moyennes.

Je n’ai jamais perdu le côté « life style » de ma vie et je pense que grâce à cela j’ai gardé au certain recul sur la pression extérieure.

Je suis un millionnaire en expériences et ça c’est une belle richesse à mes yeux !

Ton dernier Kona était en 2012 où tu avais abandonné, as tu l’impression de revenir dans un sport qui a beaucoup évolué depuis. Je veux dire par là que les dynamiques de courses semblent évoluer afin que le vélo soit à nouveau déterminant dans les résultats finaux.

L’Ironman c’est trois sports et il n’y pas de place pour une discipline faible, mais comme la partie vélo est la partie temps la plus importante de la journée bien sûr qu’il faut envoyer du lourd… mais croyez-moi courir 2h50 au marathon à Kona il faut aussi un touché de pied efficace 😉

Pour 2012, je suis tombé malade dans cette zone de surcompensation si difficile à gérer…une expérience de plus !

Pourquoi as tu choisis Melbourne pour ton retour? Cela semble plutôt audacieux, non?

L’entrainement pour un Ironman, c’est dur et souvent ingrat, je suis capable de faire ces sacrifices et de me motiver uniquement pour affronter les meilleurs ! Quitte à prendre une claque autant que se soit un mec comme Alexander qui de la donne…

J’imagine que cela va aussi pouvoir te permettre de te ressituer dans la hiérarchie.

La hiérarchie…c’est uniquement pour KPR et l’armée !

Je veux juste faire la meilleure course possible pour moi et boire une bonne bière à l’arrivée sans regret…mais sans oublier par où je suis passé l’année 2013…

Dis nous comment cela se passe désormais pour les pros. As tu une certaine attente dans la dynamique de course. As tu une stratégie particulière?

La stratégie (planification) c’est bien pour la préparation d’un Ironman ou d’une saison mais le jour J c’est : « fais ce que du dois, advienne que pourra »

As tu l’impression que la communauté pro t’a oublié?

Je pense que les mecs oui, mais pas les filles 😉

Quelle sera le reste de ton programme pour 2014?

Si j’ai fait un Holdup de point KPR…vacances et sinon je vais continuer à  bosser dur pour espérer crier un grand ALOHA avec le sourire en octobre.

Est-ce que retourner à Kona demeure ton objectif?

Oh oui, au moins encore une fois! Mais pas retourner à Kona, mais PERFORMER à Kona!

As tu quelque chose à ajouter?

« Force et Honneur » et bravo pour votre site riche en informations et en actualités diverses !

 

 

2 commentaires
  1. Les innombrables fautes de conjugaison et de synthaxe deviennent vraiment catastrophiques. Dommage, car ca fait passer le site pour plus amateur/guignol qu’il ne l’es en réalité.

    Un petit effort, les gars !