Ce qu’on à appris > ITU série Mondiale Auckland Femme. La course atypique?

Après les deux courses de coupe du monde, la communauté restait sur l’impression que Gwen Jorgensen et Hursey allaient être les filles à battre tellement leur niveau en course à pied est au dessus des autres. Face à des progrès visibles en natation, leur hypothétique point faible demeurait le vélo. Avec Auckland et la succession de 24 ascensions, une victoire aurait sans aucun doute permis aux américaines de devenir des intouchables.

La communauté élite est très consciente de cet aspect et l’enjeu d’Auckland était avant tout de savoir si les américaines allaient toujours être vulnérables en vélo.

La natation.
Comme pour les dernières courses chez les hommes, on s’attendait à voir une sélection, tant des talents dans l’eau comme Hall, Oliviera, Milne, Routier sont généralement un ton au dessus.

Première bouée

Deuxième bouée

Généralement en ITU, il existe deux vitesses. La première qui représente les premiers 100 à 200m pour pouvoir se placer en tête et la deuxième qui est la vitesse de croisière. Dans la première partie, il n’y a pas vraiment eu de sélection. La bouée au ponton étant distante de 350m, on peut se questionner si cela vient avant tout du fait que les premières ont eu une certaine difficulté à trouver la ligne directe vers la bouée.

Première boucle

Sans conteste, le temps de 9:54 est plutôt lent dans les standards ITU. Cela ne signifie pas pour autant que la natation était lente, le courant en est hypothétiquement responsable. Chose certaine, Hursey et Jorgensen dans le top 8 prouvent qu’elles ne seront plus vulnérables dans l’eau.

Aspect inattendu, c’est seulement à la 3e bouée qu’on a vu la première cassure arriver.

À partir de ce moment, on a vu Carolina Routier accélérer le tempo pour de commencer la sélection.

Tout juste avant la fin de la natation. 3 groupes distincts. On y retrouvera Anne Haug dans le dernier.

Même si Carolina Routier sort avec une avance, il n’y a pas réellement de cassure dans le groupe. Toutes sont en mesure de faire le pack à condition d’avoir une transition sans failles.

Premiers mètres où on voit clairement que ceux qui ont une activation plus lente sont rapidement distancées. Le but est clairement de créer des cassures.

C’est d’ailleurs Nicky Samuels qui impose le rythme. Elle savait très bien qu’elle avait besoin d’une échappé pour aller chercher le résultat. Dès la première montée, certaines filles se font éliminer dont Jorgensen. Techniquement, on la voit rapidement très passive dans les virages prouvant une fatigue très rapide après les ascensions.

Alors qu’elles étaient 50 en sortie de T1 en mesure de faire le pack, elles ne sont plus que 21 après la deuxième ascension. Andrea Hewitt qui était sortie pratiquement dernière du groupe fait pourtant partie du groupe.

Clairement, ce sont les 3 néo-zélandaises, Clarke, Samuels et Mcilroy qui dictent l’allure. Elles semblent les plus prêtes face à ce style de terrain. À ce stade là, Hursey est toujours dans le premier groupe et Haug est toujours distancée à 50s.

Sur les images, ce qui est choquant, c’ est la différence de confiance des athlètes dans les virages. Certaines sont très passives alors que les meilleurs relances très rapidement.

Des problèmes mécaniques?
On a vu plusieurs athlètes subir des problèmes avec leur chaine. On peut se questionner sur les raisons. Clarke qui était dans le groupe de tête en sera la première victime. Elle était pourtant dominante sur le vélo.

À ce niveau de la course, les grands noms toujours présents sont Moffatt, Jackson, Hewitt, Groff, Brault. Le groupe de chase est composé de Anne Haug et Riveras qui compte désormais dans leur rang Jorgensen, Brown, Groff et Pennock.

Une chute dans la montée sera pourtant le point tournant de cette course puisqu’elle éliminera Jorgensen et Hursey de la victoire. Même si les deux américaines n’ont pas été en mesure d’accrocher le groupe de tête, elles semblaient être en mesure de suivre le train dirigé exclusivement par Riveras et Haug. Elles seront d’ailleurs en mesure de revenir sur le groupe principal sans perdre ses passagères.

On peut penser que l’allure de ce groupes était beaucoup plus constant que celui en tête où les filles tentaient avant tout d’éliminer dans les côtes les filles qui ne participaient pas.

Cette chute permet de nous questionner sur le résultat final puisque Jorgensen réussi tout de même à courir pratiquement 1 minute plus rapidement que toute le monde, même si elle a terminé le vélo sans profiter d’un groupe fort.

Et vers la moitié du vélo, Mcilroy et Samuels attaquent. Seul Stimpson a été en mesure d’aller les rechercher.

Évidemment, sur un parcours technique, une échappé à trois où les responsabilités sont partagées est une situation idéale pour creuser un écart. En arrière, à force d’attendre et de chercher qui doit faire le travail, elles ont perdu l’échappée mais cela à tout de même permis de faire la sélection. Elles ne seront plus que 9.

Malheureusement, Ellen Pennock sera aussi victime d’une chute. Elle perdra le groupe de Haug après cet accident, elle perdra toutes chances de faire un top 10. Athlétiquement, elle peut clairement s’attendre à mieux et son résultat reflète très bien l’importance de l’exécution.

Sur la fin du vélo, on a vu Samuels commencer à être à la limite. Pendant ce temps l’écart avec le groupe des poursuivantes restaient à 35secondes et la jonction avec le groupe de Haug et de Riveras était sur le point de se faire, ramenant aussi dans la lutte Groff et Brown.

Elles poseront pourtant le vélo avec 45s perdant encore 10s dans le dernier tour. À ce point la grande question est de savoir si Stimpson est en mesure de résister.

Généralement, dans ce scénario et surtout quand un gros groupe sort de T2, on s’attend à voir les femmes sortir en sur-régime afin de rapidement faire la sélection et surtout tenter de reprendre rapidement du terrain sur la première afin de la faire douter.

Cela ne sera pourtant pas le cas avec Stimpson et dans les premiers kilomètres, le groupe de chase se contentera d’y aller à l’usure. Pendant ce temps, Gwen Jorgensen déposera le vélo avec 3 min30 de retard et une vingtaine d’athlètes devant elle.

Le groupe de chase est composé de grands noms comme Moffatt, Jenkins, Haug, Brault, Groff, Jackson, Riveras, Klamer et Hewitt, il faudra d’ailleurs compter sur elles durant la saison.

Après 2.5km, elles reprendront juste 5s.

Au 5km, c’est Sarah Anne qui prendra la direction du groupe. Encore une fois, Sarah ayant passé de nombreux mois blessée, sa position demeurait une surprise, pourtant elle n’a pas eu le complexe d’infériorité. Stimpson continue de perde que 5s par 2.5km.

Stimpson gagnera finalement la course. Haug s’échappera du groupe dans un final très impressionnant. Elle avouera d’ailleurs après la course ne pas avoir eu une préparation optimale et être agréablement suprise par son résultat.

Jenkins se détachera de Sarah Anne Brault, Sarah Groff et Andrea Hewitt se disputera la 5e et 6e place au sprint. Le fait important demeure la 12e place de Gwen Jorgensen.

La victoire de Jodie Stimpson n’est pas réellement une surprise. Elle prouve encore une fois que chez les femmes, le résultat des courses dépend du parcours. La britannique est peut-être l’athlète la plus complète et sans véritable point faible du circuit. Anne Haug a encore démontré ses faiblesses durant la natation et Gwen Jorgensen n’a peut-être pas eu le moyen de se faire véritablement justice puisqu’elle serait surement sur la plus haute marche si elle avait été en mesure d’accrocher le groupe de Haug. Sa chute ne nous permet pas de nous prononcer. Elle semble tout de même être en progrès et malheureusement à l’exception de l’étape d’ Afrique du Sud, les spécificités requises devraient pouvoir permettre à l’américaine d’être moins vulnérable durant le vélo.

L’aspect fascinant avec l’américaine est que même après un vélo éprouvant, elle est toujours en mesure de courir 1 minute plus rapidement que les autres filles.

La grande question du moment?
On se questionne véritablement sur Rio puisque personne ne connait encore le véritable parcours et par ce fait, si des athlètes comme Stimpson seront avantagées.

La certitude?
Avec une victoire de Gwen Jorgensen, il y avait un risque que les élites repartent avec le sentiment de courir comme une fille imbattable. Durant cette course l’américaine a, a moitié prouvé qu’elle avait toujours une faille.

La première course ne fait pas la saison. Toutes les 10 premières sont des candidates sérieuses pour le reste de la saison. On peut clairement affirmer que Helen Jenkins est probablement sur le b on chemin pour retrouver la victoire. Tout comme une Sarah Anne Brault, Andrea Hewitt et Sarah Groff, elles sont les athlètes les plus complètes et on est en droit de les attendre régulièrement pour se battre pour le podium.

On a donc une saison incertaine, surtout si elles continuent à être en mesure de contrôler Gwen Jorgensen.

Pos	First Name	Last Name	Country	Time	Swim	T1	Bike	T2	Run
1	Jodie	Stimpson	GBR	02:08:34	00:20:03	00:00:55	01:11:29	00:00:28	00:35:38
2	Anne	Haug	GER	02:08:59	00:20:42	00:00:52	01:11:36	00:00:28	00:35:19
3	Helen	Jenkins	GBR	02:09:10	00:19:58	00:00:56	01:12:17	00:00:30	00:35:28
4	Sarah-anne	Brault	CAN	02:09:15	00:19:59	00:00:56	01:12:19	00:00:30	00:35:29
5	Sarah	Groff	USA	02:09:20	00:19:57	00:00:54	01:12:22	00:00:31	00:35:34
6	Andrea	Hewitt	NZL	02:09:21	00:20:11	00:00:55	01:12:05	00:00:31	00:35:37
7	Emma	Moffatt	AUS	02:09:35	00:19:55	00:01:00	01:12:17	00:00:30	00:35:51
8	Barbara	Riveros Diaz	CHI	02:09:53	00:20:38	00:00:54	01:11:37	00:00:29	00:36:13
9	Alice	Betto	ITA	02:10:05	00:19:55	00:00:55	01:12:21	00:00:30	00:36:24
10	Rachel	Klamer	NED	02:10:22	00:19:52	00:00:56	01:12:21	00:00:28	00:36:43
11	Emma	Jackson	AUS	02:10:32	00:20:01	00:00:56	01:12:18	00:00:32	00:36:43
12	Gwen	Jorgensen	USA	02:10:39	00:19:59	00:00:57	01:14:54	00:00:30	00:34:16
13	Kate	Mcilroy	NZL	02:10:52	00:20:00	00:00:54	01:11:32	00:00:30	00:37:53
14	Vendula	Frintova	CZE	02:11:06	00:20:16	00:00:58	01:11:58	00:00:29	00:37:22
15	Maaike	Caelers	NED	02:11:40	00:20:36	00:00:57	01:11:39	00:00:31	00:37:55
16	Nicky	Samuels	NZL	02:11:57	00:19:50	00:00:57	01:11:38	00:00:28	00:39:01
17	Joanna	Brown	CAN	02:12:06	00:20:04	00:00:58	01:12:11	00:00:33	00:38:18
18	Rebecca	Robisch	GER	02:12:23	00:20:37	00:00:55	01:11:38	00:00:33	00:38:38
19	Lucy	Hall	GBR	02:13:05	00:19:56	00:00:00	00:00:00	00:00:32	00:39:16
20	Ashleigh	Gentle	AUS	02:13:13	00:20:35	00:00:57	01:14:21	00:00:33	00:36:45
21	Juri	Ide	JPN	02:13:14	00:20:14	00:00:59	01:14:40	00:00:29	00:36:50
22	Ai	Ueda	JPN	02:13:24	00:20:18	00:00:59	01:14:40	00:00:32	00:36:53
23	Ellen	Pennock	CAN	02:13:28	00:19:57	00:00:55	01:15:04	00:00:37	00:36:54
24	Mariko	Adachi	JPN	02:13:42	00:19:58	00:00:58	01:14:59	00:00:29	00:37:16
25	Anja	Knapp	GER	02:13:57	00:19:58	00:00:55	01:12:16	00:00:27	00:40:19
26	Pamela	Oliveira	BRA	02:14:31	00:19:52	00:00:57	01:15:08	00:00:35	00:37:58
27	Claire	Michel	BEL	02:14:37	00:20:10	00:00:54	01:16:38	00:00:33	00:36:20
28	Mateja	Simic	SLO	02:14:59	00:20:17	00:00:00	00:00:00	00:00:35	00:38:25
29	Kirsten	Sweetland	CAN	02:15:13	00:20:02	00:00:57	01:14:59	00:00:35	00:38:39
30	Vicky	Holland	GBR	02:15:16	00:20:01	00:01:00	01:16:40	00:00:32	00:37:01
31	Charlotte	Mcshane	AUS	02:15:41	00:20:16	00:00:55	01:14:43	00:00:34	00:39:10
32	Hanna	Philippin	GER	02:16:31	00:20:36	00:00:59	01:15:59	00:00:30	00:38:25
33	Claudia	Rivas	MEX	02:17:10	00:20:03	00:00:56	01:16:42	00:00:35	00:38:53
34	Yuko	Takahashi	JPN	02:17:13	00:19:56	00:00:59	01:16:42	00:00:27	00:39:07
35	Anneke	Jenkins	NZL	02:17:27	00:20:35	00:00:57	01:14:22	00:00:31	00:40:59
36	Natalie	Milne	GBR	02:18:23	00:19:50	00:01:00	01:15:06	00:00:34	00:41:52
37	Tamsyn	Moana-veale	AUS	02:19:22	00:19:56	00:00:58	01:16:47	00:00:33	00:41:07
38	Maria	Czesnik	POL	02:19:46	00:20:44	00:01:03	01:18:01	00:00:38	00:39:18
39	Carolina	Routier	ESP	02:20:48	00:19:48	00:00:56	01:18:33	00:00:30	00:40:59
DSQ	Katie	Hursey	USA	00:00:00	00:19:55	00:00:55	01:18:50	00:00:32	00:37:29
DNF	Yuka	Sato	JPN	00:00:00	00:20:00	00:01:00	01:16:36	00:00:34	00:00:00
DNF	Simone	Ackermann	NZL	00:00:00	00:20:01	00:01:01	01:16:39	00:00:36	00:00:00
DNF	Sofie	Hooghe	BEL	00:00:00	00:20:01	00:00:56	01:16:42	00:00:38	00:00:00
DNF	Rebecca	Clarke	NZL	00:00:00	00:19:56	00:00:56	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Annamaria	Mazzetti	ITA	00:00:00	00:20:05	00:00:56	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Michelle	Mehnert	USA	00:00:00	00:20:04	00:01:03	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Fiona	Crombie	NZL	00:00:00	00:22:08	00:01:02	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Sarissa	De Vries	NED	00:00:00	00:20:19	00:00:57	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Lois	Rosindale	GBR	00:00:00	00:20:38	00:00:58	00:00:00	00:00:00	00:00:00
DNF	Tamara	Gomez Garrido	ESP	00:00:00	00:20:40	00:00:57	00:00:00	00:00:00	00:00:00