L’astuce russe qui avait été popularisée juste avant les Jeux de Sotchi, soit le gas Xenon devrait être sur le point d’être banni par l’Agence mondiale anti dopage (WADA).
Difficile de savoir à quel point les bénéfices n’ont pas été surévalués. Dans le milieu, certains pensent que cette info était surtout pour populariser un produit sachant que certains seraient malheureusement tentés. D’autres se sont toujours questionnés sur les russes. Mais de nos jours, il est difficile de ne pas avoir des doutes. À l’image d’autres sports, il existe un art pour déjouer les règles.
On s’attend donc à ce que le comité ajoute le Xénon sur la liste des produits interdits à la prochaine réunion, le 17 mai. La particularité est qu’il n’existe pas réellement de méthode de détection pour le moment. Cela signifie que pour attraper ces athlètes, il faut surtout le faire à l’aide du passeport biologique en observant des grandes variations. C’est évidemment le chemin le plus compliqué pour la WADA puisque un athlète est en danger uniquement s’il est contrôlé très fréquemment et il existe cette zone grise qui permet de croire que vous êtes à l’abri de tests dans certains coins du globe trop éloignés.
Le récent cas de Liliya Shobukhova, gagnante du marathon de Chicago à plusieurs reprises et olympienne qui vient d’être sanctionnée pour 2 ans suite à des fluctuations importantes dans son passeport biologique alimente la machine à spéculations. La Russe devrait d’ailleurs redonner toutes ses gains dans les World Marathon Major, soit la coquette somme de 2 millions.
Si Shobukhova profitait réellement du Xénon, elle risque de faire appel puisque la substance n’est pour le moment pas sur la liste. Cela risque d’être un dossier assez intéressant parce que les russes ont simplement joué la carte du plus malin en utilisant un gaz qui est généralement utilisé pour oxygéner les cerveaux des nouveaux nés prématurés.