Opinion > Vous avez dit championnats d’Europe ?

Texte de Xavier Garcin

Cascais, Portugal, 1989. Yves Cordier remporte à la nez et à la barbe du grand Rob Barel et des meilleurs européens du moment le titre de champion d’Europe catégorie « A » à l’issue d’une course mené de bout en bout de main de maître…

J’étais jeune, ce sport n’était pas vieux non plus… Mais quel souvenir ! Le Premier titre d’un Français !

Les championnats d’Europe, c’était simplement un « must » dans la saison avec tous les meilleurs triathlètes au départ, motivés comme jamais et prêt à en découdre pour affirmer leur suprématie sur le vieux continent. Tous les plus grands noms de notre sport s’y sont illustrés : Barel, Lessing, Cordier ou Van Lierde pour les illustres pionniers. Gomez, Brownlee ou Belaubre plus récemment…

Pourtant, cette année, cette grande fête Européenne risque fort de sonner un petit peu creux et du côté de Kitzbuhel. Coincer au beau milieu des WCS de Londres et Chicago, la course Autrichienne ne devrait pas faire le plein de star le 22 juin. Quelle valeur aura donc ce championnat ? Cette course sera-t-elle un « coupe d’Europe » améliorée…

Difficile de répondre mais une chose est sur, la sélection française fait bien pâle figure. Seulement deux athlètes masculin sur la course élite : David Hauss et Dorian Coninx. Alors biensùr, tous meilleurs juniors Français seront là, mais comment expliquer que la France n’emmène que deux élites garçon et aucune athlète élite femme sur cette course si proche de notre beau pays ? Aurélien Lescure, Aurélien Lebrun pour ne citer qu’eux ne méritent-ils pas une sélection au vu de leur dernières performances ? N’y a t il aujourd’hui aucune fille capable de courir un championnat d’Europe Hormis Emmie Charayron et Anne Tabarant ? Ces questions doivent se poser à deux ans des jeux olympiques. Il est urgent que nos meilleurs athlètes engrangent des courses et de l’expérience sur ces évènements, encore faut il que l’on veuille bien leur donner leur chance et surtout l’occasion de s’aguerrir sur ce type de course de haut niveau. La jeune Léonie Périault, seulement deux triathlons « M » à son actif illustre parfaitement cela. Sa 8emme place à Antalya la plaçait comme potentiellement « sélectionnable » sur cette course. Elle ne sera pas du voyage non plus…

A Kitzbuhel, la sélection Française ressemblera à une peau de chagrin… J’espère de tout cœur que David et Dorian sauront nous sortir une grande course, ils en ont le talent… Malheureusement, je ne peux affirmer qu’une seule chose, en 2014, il y a 0 % de chance qu’une Française fasse retentir la marsellaise sur la course élite et succède à Emmie Charayron, vainqueur en 2011 et surtout, Isabelle Mouthon, double lauréate en 1991 et 1995… Dommage.

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