Ce que nous avons appris > Première moitié de la saison Série Mondiale, les phénomènes…

Alors que pour l’hémisphère nord, la saison semble tout juste  commencer, nos élites ITUiens avaient déjà fait le plein dans les programmes aériens. Australie, Nouvelle Zéalande, Japon, Afrique du Sud, Angleterre…

La confirmation d’un programme trop chargé.
L’étape américaine (Chicago) devait être la course vitrine pour l’ITU afin de gagner en popularité dans la nation ayant le plus de pratiquants, à la fin du compte, les Brownlees et autres athlètes majeurs ne seront pas au rendez-vous.

Gagner et mettre sa carrière en danger?
À l’exception d’un Javier Gomez, il n’y a pas d’exemple de longévité sur le circuit. Les exigences sont devenues si importantes pour gagner que cela est devenu une sorte d’obsession. Dès le mois de mars, les ténors étaient déjà dans le pic de forme. Malheureusement sur le long terme, il semble impossible de garder un corps en santé où le focus constant pour être toujours en avant.

Il y a présentement une sorte de surenchère où les athlètes veulent tellement ne plus se faire ridiculiser par les Brownlee qu’ils en font peut-être trop. Et très souvent lorsqu’un athlète ne performe pas à la hauteur de son talent, cela signifie très souvent qu’il a couru blessé où qu’il est en sur-entrainement.

Présentement, il y a que très peu d’athlètes qui semble être en mesure d’aligner les planètes.

C’est un phénomène encore plus vrai chez les femmes. Non Stanford pourrait ne pas revenir de la saison. Jenkins et Haug semblent très prudentes dans leur planification. Norden semble incapable de revenir…

La fin du club des 8, Yokohama un point tournant dans la saison?
Cela faisait pratiquement plus de 2 saisons que le scénario était identique course après course, les nageurs sortant à moins de 25s du leader étaient en mesure de s’échapper dans un groupe de tête  qui était généralement en mesure d’augmenter son avance en entrant en T2. De ce fait, psychologiquement, la course était pliée après la natation pour Mola et Murray. Et le phénomène Davison est arrivé. À lui seul, il a été en mesure de ramener tout le peloton et la formule magique imposée par les Brownlees a volé en éclat.

Davison a fait comprendre que le concept de domestique était désormais valable. Après Yokohama, Murray a fait l’ allusion qu’il devait probablement payer le néo-zélandais pour son travail. En fait, il a prouvé qu’un athlète à lui seul pouvait totalement changer la dynamique de  course sans être un prétendant pour la victoire.

Les britanniques ont aussi compris cela et ont utilisé Lucy Hall a cet effet, puisque oui, même si cela roule de plus en plus fort dans le circuit, les meilleurs cyclistes sont vraiment au dessus du lot.

Gwen Jorgensen domine encore plus que les Brownlees?
Même si les deux premières courses étaient des désastres en soi. Elle a récemment prouvé qu’elle était désormais dominante en natation et quelle continuait à progresser en vélo. On peut désormais se demander si elle aura encore des points faibles dans l’avenir. Imbattable pour les prochaines saisons?

Si cela peut vous rassurez, certaines filles se rapprochent tout de même des temps de Jorgensen et tombent en dessous de la minute.

La seule inconnue pour Jorgensen et de savoir si elle pourra continuer a être aussi dominante avec le retour de Norden et Spirig… Malheureusement, dans ces 2 cas, on est très sceptiques pour les voir retrouver le haut niveau.

Gomez et Mola plus fort qu’avant ou les Brownlees loin de leur meilleur niveau?
Les avis sont très partagés. Chose certaine, Gomez n’applique pas la formule magique des Brownlee en s’assurant de tenir a distance (à vélo) Murray ou Mola. Gomez semble pourtant extrêmement affuté et plus dédié que jamais à tout gagner. Il ne semble pas rassasié.

Le génie de Gomez est que même après toutes ces années, il a compris comment injecter de la nouveauté dans en créant son propre groupe.

Et les Bronwlee? Ce n’est que récemment qu’on a compris qu’Alistair a pratiquement fait toute sa saison blessé (2013) et qu’il était alors sur la pente descendante. Ces blessures correspondent à son obsession de vouloir courir le 10 000m aux jeux du Commonwealth.

Et Johny? Malheureusement, même si après les jeux il a voulu se détacher de son frère, la réalité est qu’il a besoin de lui pour atteindre son meilleur niveau.

Mola plus fort qu’avant?
Même s’il n’a gagné qu’une course, Il a toujours enregistré le meilleur temps en CÀP. Il est sans conteste le meilleur coureur de la série mondiale. Mais contrairement aux frangins du Yorkshire, on est en droit de croire que s’ils sont en mesure de revenir à leur meilleur, ils continueront à contrôler la course.

Ceux qui vont au Commonwealth et les autres?
Avec des espagnols qui dominent, on peut se demander si les Jeux du Commonwealth sont une sorte d’échappatoire pour certains ténors, afin tout de même de sortir gagnants en fin de saison. Les Brownlees viennent d’ailleurs d’abandonner l’objectif du titre mondial en se retirant de Chicago. Entre temps, Alistair gagnera le titre de champion d’Europe (sans Gomez et Mola).

On a donc ce sentiment que certains pros commencent à s’éviter.

L’ITU féroce?
Les courses de la série mondiale font a nouveau le plein en terme de participants. Cela a pour impact que les natations sont plus viriles que jamais. La performance de nos athlètes dans l’eau est de plus en plus dépendante de sa faculté à nager très vite les 200 premier mètres.

Une réalité qui change vite…
Jodie Stimpson gagne les deux premières courses et pourtant elle n’est plus considérée comme une prétendante pour le podiums pour les prochaines courses…

Double spécificité?
Avec l’alternance des courses au format Sprint et Olympique, il ne faut jamais oublier que même à ce niveau, certains sont mieux préparer pour un type d’effort. Sur sprint, il était toujours possible de cacher une faiblesse.

La distance sprint a l’avantage de faciliter l’entrée des athlètes en développement dans le circuit. On sait aussi que certains athlètes y trouvent une motivation puisque ces courses sont plus accessibles quand on se sent à court dans son volume.

Pour finir, la progression dans la saison n’existe plus.
Tout le monde semble être tombé dans le panneau de l’urgence de performer tout de suite. Impatience Impatience..

 

1 commentaire
  1. Le niveau est flippant, avec un avenir professionnel très incertain, un carrière courte, et je parle pas du milieu de classement pourtant d’un niveau de folie.
    Personnellement j’ai l’impression que le tri en WCS est un syndrome obsessionnel où règne la pression et l’hyperactivité, sans compter tous ces déplacements aux quatre coins du globe, en général pour tous en trimbalant seul(e)s leur matériel dans des avions en class eco.
    Le niveau de ces athlètes m’épate, mais le principal étant d’être heureux arrivent-ils à être épanouis ces nouveaux forçats du 21ième siècle.Le haut niveau conduit à des dérives, et encore on parle peu de dopage dans ce sport car préservé à tort ou à bien par l’argent.
    Benj’