ITU Chicago WTS > de Hunter Kemper à Lukas Verzbikas, une relève américaine qui se cherche

Au départ de Chicago, on retrouve le vétéran Hunter Kemper. Certains journalistes s’exclament qu’il serait en route pour les 5e Jeux Olympiques. En fait, il est là depuis l’introduction du sport aux Jeux de Sydney. Agé de 38 ans, il les a tous vu passer les Brownlee, Simon Lessing, Greg Bennet, Whitfield… Cet ancien champion du monde de 2005 est donc toujours là. Pourtant avec le niveau de compétitivité actuelle, si vous questionnez les tops de la série mondiale sur leur espérance de rester sur le circuit pour le 15 prochaines années, ils vous répondront que c’est tout simplement impossible.

Dans le contexte français, donner un départ à une série mondiale a un athlète qui n’a fait qu’une course continentale en 2014 (Dallas -4e) et la série mondiale de San-Diego en 2013, cela peut paraître totalement insensé surtout qu’il n’a plus le classement pour obtenir un départ garantie.

L’USAT lui donne pourtant ce privilège faute de mieux et aussi parce qu’elle a besoin de ces athlètes iconiques. Dans le même principe, Lukas Verzbicas qui n’a aucun résultat probant depuis son retour à la compétition après son grave accident à vélo obtient aussi son départ.

Dans la réalité, la fédération américaine fait le choix de les laisser Kemper et Verzbicas prendre le départ faute de mieux. Le système américain est avant tout face à une relève qui n’arrive pas. Hunter exprime ce qu’il s’est fait de mieux et Verzbicas représente la détresse à vouloir trouver son champion.

Pour exemple, face au manque de résultats de Lukas Verzbicas, la fédération française n’alignerait jamais cet athlète en série mondiale et elle a bien raison. D’une certaine manière, on a l’impression que certains athlètes sont alignés à cause de la pression des sponsors. Lukas Verzbicas était présenté comme le futur Tiger Wood et il est difficile de savoir si c’est sa blessures qui ne lui permet plus de se développer à la hauteur des espérances où tout simplement parce qu’il ne répond pas aux nouvelles exigences de la série mondiale.

Dans cette recherche perpétuelle, il faut avouer que le sort américain est totalement opposé chez les femmes. Avec Jorgensen, Groff et Hursey, on pourrait prochainement assister à un triplé en série mondiale. Le programme de détection des talents à fait ses preuves puisque les États-Unis profite d’un bassin d’athlètes exemplaires venant des sports universitaires. En quelque sort, le sport féminin à encore une grande marge de progression et ces anciennes coureuses où nageuses sont en train de redéfinir les limites.

Chez les hommes, la situation est très différentes. Les meilleurs athlètes trouvent des opportunités beaucoup plus intéressantes en natation, athlétisme, vélo etc… Le manque de relève américaine est sûrement le fruit d’une vision du sport individualiste et concentré sur la longue distance.

Depuis les dernières années, à part McDowell et Zafares, l’USAT a produit des athlètes de second ordre qui n’ont pas su se faire leur place en WTS. Le manque de succès de ses athlètes a forcément un impact négatif sur son attrait face aux jeunes.

Des fois, on est critique face à la fédération française de triathlon et pourtant, elle a toujours été en mesure de développer une nouvelle génération à un point qu’il y en a presque trop…

 

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