Opinions > Equipe de France de triathlon olympique, quelles perspectives ?

Texte de Xavier Garcin. Ce texte reflète SON opinion et trimes.org souhaite avant tout initier la discussion puisque la France est assez atypique dans sa distribution des dossards en WTS et on peut se questionner sur sa légitimité face aux derniers événements. 

États-Unis, Nouvelle Zélande, Suisse, Canada, Autriche, Angleterre, Allemagne, République Tchèque, Australie, Espagne, Suède, Portugal…

Ces douze nations ont un point commun : elles ont dans leur escarcelle au minimum une médaille olympique en triathlon.

La France manque à l’appel, c’est la seul « grande nation » du triathlon mondial dans ce cas. Pourtant, les titres ne manquent pas dans notre pays qui a connu bien des médaillés aux championnats du monde tant chez les juniors qu’en Espoir et en élite. Notre pays compte aussi « le championnat » le plus relevé du monde avec notre célèbre GP français…

Alors en définitive, qu’est ce qui cloche ? Un manque de chance ? Des mauvaises préparations ? Des Erreurs dans les sélections des athlètes ? Des mauvaises stratégies de courses lors des J.O ? Une impossibilité de bonifier des jeunes athlètes pourtant prometteurs ? Les hypothèses sont nombreuses…

L’objet de cet article, loin d’avoir l’ambition de donner des solutions, à pour but de tenter de soulever des problématiques porteuses dans l’optique de vaincre ce signe indien…

Assurer des dossards…

Cela paraît bête à dire mais plus on a de dossards au départ, plus les chances de performer sont grandes… Ceci est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui, on ne peut plus parler de courses individuelles sur les grands championnats. La stratégie collective à son importance et l’Angleterre l’avait bien comprit lors des précédents JO avec la sélection de Stuart Hayes dont l’unique rôle était de servir d’aide à Alistair et Jonathan Brownlee.

Mais pour avoir une stratégie collective, il faut être plusieurs au départ…

Sur ce point, le début de cette saison 2014 pour la France ne rend pas très optimiste chez les femmes, comme, et c’est une nouveauté, chez les hommes…

Sur l’ensemble des athlètes français retenus, garçons et filles confondues, seul Vincent Luis, encore une fois très solide ce week end du côté de Londres, semble au niveau et en mesure de ramener des points pour assurer à la France ces fameux dossards pour Rio. C’est un peu court…

Dans ces conditions, des choix s’imposent car le plus urgent paraît quand même de tout faire pour que la France puisse avoir un maximum de dossard à Rio.

Restreindre ou ouvrir les possibilités ?

Un premier constat s’impose concernant les choix de la DTN française. Un groupe très réduit d’athlètes français a la chance de pouvoir courir sur les épreuves de très haut niveau. Les critères sont extrêmement compliqués voire impossible à remplir pour un athlète français cherchant à s’ouvrir les portes d’une WCS ou d’un grand championnat par exemple. Ce choix fait un peu penser au modèle qui existe pour la natation française…

Un modèle qui a fait ses preuves depuis quelques années chez les nageurs.

Mais, la différence entre la natation et le triathlon est majeure puisque le résultat d’un athlète en triathlon est dépendant de la dynamique de la course. En natation, il n’y a pas cet élément extérieur. Dans le sport triple, un athlète a un potentiel et son résultat dépendra d’un enchainement de conditions et de spécificités en fonction du niveau. Un athlète peut être très fort en coupe du monde et moyen en série mondiale et vice versa.

Là où d’autres pays font « tourner » différents athlètes (Angleterre, Australie, Espagne, Italie…), la France s’en tient à une ligne de conduite drastique.

Les anglais par exemple, n’hésitent pas à aligner Lucy Hall dont le rôle n’est pas forcément de bien figurer à l’arrivée, mais de tenter de voir comment une stratégie de course offensive peut fonctionner dans une perspective collective… (sans doute en attendant le retour de Non Stanford…).

Ainsi, ce week end à Londres, il y avait 9 espagnols, 10 italiens, 8 Allemands, 13 anglais… Pour 5 français… Les même chiffre que la délégation autrichienne par exemple pour cette épreuve…

Avec Laurent Vidal et David Hauss blessés, une petite prise de risque dans les sélections aurait pu apporter un vent de fraicheur… Et peut être nous réserver quelques bonnes surprises… Après tout, question éloignement, Londres, ce n’est pas Yokohama…

La course de Dorian Coninx illustre bien cette idée. Dommage qu’on ne lui ait fait confiance qu’à lui car si le résultat final n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, la course très offensive du néo Sablais à Londres est pleine d’enseignement et de promesses pour l’avenir de notre champion du monde junior.

Alors pourquoi ne pas accélérer un peu les choses pour des garçons comme Anthony Pujade, Aurélien Lebrun ou Aurélien Lescure ?

Difficile d’oublier la perf de Pujade à Dunkerque, lui qui termine devant Perreira, nouveau venu sur le podium en série mondiale.

Chez les filles, Emmie Charayron et Anne Tabarant paraissaient bien seules samedi… Cela a d’ailleurs certainement eu un poids important dans leurs performances respectives. Là encore, il pourrait être intéressant de faire preuve d’un peu d’audace… Avec la course de Londres sur format sprint, c’était l’occasion de lancer nos jeunes pouces Audrey Merle, Léonie Périault et même la cadette Cassandre Beaugrand qui a démontré toute sa maturité sur ce format en coupe d’Europe récemment.

On peut légitimement se demander quel était l’intérêt pour Cassandre de s’aligner sur cette même distance ce week end pour faire une « promenade » aux championnats de France.

Une nouvelle dynamique propice aux coureurs ?

Les deux dernières manches de la WCS semblent marquer un changement dans les dynamiques de course. Un retard à la sortie de l’eau ne paraît plus complètement rédhibitoire. Le groupe de chasse, loin d’être résigné comme cela était le cas ces dernières années, parvient à revenir ce qui crée des courses à pieds « insolites » avec de nouvelles têtes aux avant postes… La venue de Davison à Yokohama semble prouver qu’un domestique à vélo peut à lui seul ramener les meilleurs coureurs à pied et par ce fait permettre à des athlètes moins complets d’y croire à nouveau.

Ceci fait le jeux des « plus rapides d’entre eux », Mario Mola et Richard Murray évidemment mais pas seulement. Joao Pereira, Ryan Baillie, Adam Bowden, Fernando Alarza et bien d’autres… Rappelons nous aussi des J.O de 2012 où un large groupe avait fini par rejoindre les échappés de la 1ere heure…

Chez nous, à l’heure actuelle, seul Aurélien Lescure paraît en mesure de suivre le rythme infernal et très spécifique de la course à pieds des ces types d’épreuves… Serait capable de poser le vélo avec « le gros paquet » ? Rien n’est moins sur… Pourtant, On ne peut s’empêcher d’y penser, lorsqu’on voit débarquer près de 45 athlètes groupés à T2 samedi…

Chez les filles, Même si cela est moins flagrant, il semble possible de s’en sortir avec une course d’attente, ou en tout cas, sans être complètement aux avants postes à la sortie de l’eau. Emma Jackson, grande spécialiste en la matière l’a encore démontré ce week end.

Nos meilleures coureuses à l’heure actuelle sont Léonie Périault, Cassandre Beaugrand et Audrey Merle. Malheureusement, aucune des trois n’était au départ samedi dernier. Il est impossible de dire quelle sera la délégation Française à Chicago. Espérons seulement une équipe un peu plus « élargie » et audacieuse de l’autre côté de l’atlantique pour représenter les chances françaises.

 

47 commentaires
  1. La ou on fait surement tous l’erreur, c’est de se demander si certains athlètes devraient être en équipe de France. À la base, on devrait plutôt se demander si on peut vraiment refuser à certain le droit de prendre le débat et arrêter de se limiter à cause de la problématique du budget limité qui restraint le nombre d’athlètes ciblés…

    1. Sur un évènement comme Londres, la problématique du budget n’est selon moi, clairement pas la cause… Cette course ne coûte, pour ainsi sire « rien » au regard de son importance dans le calendrier…

      1. Oui mais d’après ma perception, si un athlète n’est pas financé, il n’est pas engagé. La fédération n’a surement pas les moyens de financer 13 athlètes à une WTS, mais elle devrait accepter de kaiser une athlète se débrouiller par lui même pour financer son déplacement. À lui d’assumer les risques pour prouver.

          1. Sincèrement, quand tu regardes la start list de Stockholm, cela ne semble pas jouable pour Lescure.
            Et si tu vois les nageurs, si ca se barre, c’est pire… (Luis, Raphael, Pujades, Le corre, Brownlee, brownlee, gomez, fabian, Schoeman, varga, poly, bruki) ca pourrait bien partir!

          2. Et oui, ça peut partir… et peut être pas… comme à Auckland, Chicago ou Londres par exemple… Tout est possible…
            Bref ! Je te verrais bien dégager un Richard Murray si il était français parce qu’il ne nage pas assez vite… Ce qui est vrai mais plus aussi rédhibitoire qu’avant…

          3. Murray ce n’est pas le même calibre, il ne pourra jamais gagner dans toutes les configurations, il ne gagnera que si cela se regroupe, mais quand c’est le cas, il a une course à pied qui lui sert d’assurance vie. Il n’y en a pas beaucoup comme lui… Ca passe ou ca casse.

          4. je pense que Lescure n’a rien à envier à Murray à pieds… Il est sans doute moins solide en bike et un peu moins rapide en nat quoique, mais à pieds, il dépote…

          5. Là on ne va pas être d’accord…
            Je pars uniquement de faits et de chronos, pas de ressentis.
            Aurélien annonce sur son site son meilleur chrono sur 10km (non mesuré je précise!!!) 30’45 et 14’40.
            Murray a couru à 21’08 km/h à mooloolaba cette année (Etienne 19,48) et 21.22 à Londres, 20.79 à Hambourg en 2013 (14’19 sur 4960m), 30’08 à Cape Town cette année,
            Je ne pense pas avoir trouvé son meilleur chrono tri CD, en témoignent ses 30’25 pour 10140m aux JO soit 20kmh tout rond.

            Donc non ils ne sont pas de la même trempe à pied.

            Je ne peux pas dire en natation et à vélo.

        1. Tout à fait d’accord, pourquoi empêcher certains de participer (on peut avoir de bonnes surprises, des stratégies et emmagasiner de l’expérience) et ne pas tenter une aide au financement de certaines épreuves sans pour autant tout payer?

          1. Faut aussi être honnète. Selon moi, Vidal, Hauss et Luis sont des athlètes qui sont dans une classe à part. Après la France a beaucoup d’athlètes qui ont le potentiel de faire des top 8. Si les meilleurs français étaient présents en ce moment, Ce débat n’aurait pas lieu.

          2. Je ne partage pas ton point de vue, les sportifs qui ont le potentiel de faire des top 8 sont TOUS sur la WTS.

  2. Oui, c’est surtout le moment de faire prendre de l’expérience internationale à l’ensemble de nos jeunes (et il y en a une dizaine pour seulement 3 dossards) qui postulent au groupe France et aux JO de Rio dans 2 ans …

          1. Et bien regarde le classement olympique, Vincent va assurer un dossard dès le début de 2015, Dorian sur lequel je ne pense pas qu’il faille compter pour gagner un dossard est bien classé (on peut cependant bien compter sur lui à Rio 2016), Raphaël n’est pas encore à sa vitesse de croisière.
            En 2015 tu rajoutes Le Corre et surtout le métronome Hauss et les 3 dossards sont là.
            N’oublions pas qu’avec l’absence de Laurent Vidal, tu perds un taulier…

          2. Il n’y aura à mon avis aucun soucis pour les 3 dossards masculin pour Rio.Le casse tête sera plutôt fédéral quand à la définition des critères d’éligibilité puis de sélection car un voir deux vont rester sur le carreau en espérant que l’on enverra bien les 3 plus grosses chances de médaille en aout 2016.Par contre pour les filles nous risquons effectivement de partir à zéro début 2015.Cependant la fédé a pris des décisions et la fin de saison sera consacrée à la chasse aux points ITU.

          3. C’est un bon point stéphanie. Surtout que Rio pourrait avoir un parcours vélo très difficile et donc brouiller les cartes… D’ailleurs, les US ont annoncés qu’il ne voulait plus donner les dossards sur un événement test. Même si Rio aura son épreuve l’année prochaine…

          4. Ben moi je trouve que c’est un peu tôt pour dire que tout est verrouillé… Luis super fort ok… Souvenons nous de Fleureton, super fort, vainqueur du test l’année qui précède les J.O d’athènes et premier pourvoyeurs de points ITU pour la France en vue des J.O… Un an plus tard, il était où ? Devant sa télé… Les J.O c’est dans deux ans, rien n’est fait, il faut voir faire courir les athlètes, tous les athlètes qui sont capables de faire de perfs et ces trois là, Lescure en particuliers, le sont !

          5. On en reparle après Stockholm, on aura déjà un élément de réponse. Je vous assure que si lescure fait un top 12, j’en bouffe moa chapka….

          6. Pour Lescure, écoute, il faut lui donner du temps. Regarde nous avec le Canada… Sweetland a été championne du monde junior en 2006… 8 ans plus tard, elle est enfin monté sur le podium en WTS et présentement, elle est une fille qui est désormais dans les favorites. L’ITU, c’est une question d’apprentissage perpétuelle…

          7. A te lire, on a l’impression que tu souhaites qu’il se plante… C’est étrange, comme raisonnement…
            Ce mec fait podium minimum à chaque fois qu’il fait une coupe du monde, ça ne veut pas dire qu’il va réussir à passer la marche de la WTS mais je considère que ça lui donne le droit d’avoir sa chance…

  3. En France on envoie les gars que s’ils sont « médaillables »…Je crois que le mot « expérience » est un vague concept abstrait pour les fédés…

    1. D accord avec toi seb, d ailleurs vu que c’est le cas de personne dans peu de tps on aura plus de francais, françaises au départ car aucun(e) n’a le niveau d aller chercher cette médaille.

  4. Effectivement y a du vrai dans tout ça, cependant c’est plus complexe, des pressions au dessus de la fédération, etc… n’oublions pas de plus que les jeux sont sur CD et que l’ensemble des Wts se trouvent sur CD. Chez les gars ont peut trouver des athlètes potentiellement performants sur cette distance, (lebrun, lescure ou peut être même belaubre) cependant chez les jeunes filles encore un peu juste peut être pour rivaliser sur cette distance.
    quoiqu’il en soit les faire participer sur les courses sprint serait un bon apprentissage car effectivement l’Expérience me semble indispensable pour arriver à la performance sur ce type de course ultra dense et sélective.

    1. Pour les femmes, on voit une problématique par le manque de talents disponibles, mais on devrait surtout se questionner sur l’environment actuel. Si la structure nationale donne une impression d’inaccessibilité et que le sport féminin est victime d’une culture… Est-ce normale qu’une athlète haute performance doit poser en bikini sur une couverture de mag pour devenir attrayante pour obtenir du sponsoring?

      En fait, chez les français, le bassin d’athlètes est beaucoup beaucoup plus large. Diemunsch, André, Duchamps, il y a un tas d’athlètes dont il ne manque pas grand chose…

      Pour ce qui est de la WTS, elle est devenue très spécifique et comme on l’a déjà dit, un non régulier part déjà avec un énorme handicap à cause de sa position sur le ponton. Après c’est certain que si tu as le meilleur départ…

      1. En effet je crois que les journalistes son t tres responsables de l image du triathlon feminin.ils preferent une fille de niveau moyen qui posentavec de l huile sur le corps ou une couronne sur la tete(cf dernier triathlete magazine) avec une posture revuede cabaret plutot que d aider( car les sponsors en decoulent) des filles triathletes en recherche de performance et non de popularite.

        1. Cela me fait penser au tennis. À Rolland Garros, ils sont nombreux a se réjouir de la demi bouchard VS Sharapova… On parle du physique des athlètes, mais jamais de la qualité de leur niveau de jeux…

          1. D ailleurs j aimerais mieux avoir sandra le venez sur la couverture d une revue de tri…qui est juste double championne du monde!!!c est autre chose que le palmares de certaines filles qui ont droit a trois pages….des belles images de filles y en a dans plein d autres revues qui sont faites pour cela…a bon entendeur salut!

          2. Oui mais levenez n’est pas Triathlete… 😉 Le duathlon est régit par la fftri mais reste incomparable… si les vrai triathlètes allaient sur duathlon sandra Lev ne verrai pas la couleur du podium… Restons sur le triathlon et arrêtons également de donner de l’importance aussi a des choses qui ne sont pas du haut niveau… Moi je connais le champion du monde du lancer de pantoufle si vous voulez on peut luis proposer une couv!!!

          3. Et puis moi en tant que garçons je préfère voir une belle fille qui réussit moyennement plutôt qu une fille qui est championne du monde d un sport avec 3licenciés et qui est pas forcément très ravissante (avec tout le respect que je dois a Mme Levenez) et je pense que les journalistes et éditeurs partage la même idée.. (Les chiffres des ventes en disent longs)

          4. Je pense que stephanie merle est de la famille à Audrey (jeune athlète prometteuse) je comprend donc sa position vis à vis des magazines et de leurs centres d intérêt. En effet les connaisseurs aprecie de voir sur un magazine un reportage sur un athlète performant quelques soit la crédibilité du milieu dans lequel il évolue. Mais je comprend également la position des magazines qui sont là pour vivre et faire du chiffre grâce à la vente de leur mensuel. Sans être sexiste le triathlon notamment français concerne un proportion plus élevé d hommes que de femmes. Donc normal que les magazines orientent aussi leur pages d accueil sur des belles filles présentent dans le paysage français. Pour pas te vexer fred P je te rejoint sur le fait que c’est un réel plaisir d acheter un mag de tri avec une belle fille en couv. Puis je suis fier que mon pays soit représenter par des canons. Ptit clin d’oeil à d.pelletier.

    2. Beaucoup de choses interessantes dans ces echanges.Cependant je pense qu’il ne faut pas bruler les etapes.Audrey Merle commence juste sa seconde annee de triathlon et bien que ce soit la seule jeune qui axe son travail depuis le debut sur le CD il faut laisser du temps au temps et la laisser tracer la route decrite par la fede.Pour aller sur la WTS et exister je pense qu’il faut etre avant tout complet.Contrairement à ce que j’ai pu lire je pense qu’une mauvaise natation est redibitoire.Malgre tout le talent d’Emmie en course à pied il n’est plus.possible un podium sans poser le velo dans le premier pack ! Pour conclure avant d’aller en WTS je pense qu’il faut d’abord exister en coupe d’europe ou du monde.Ne pas oublier non plus que suivre un pack en france ou en coupe d’europe junior à 34 km/heure ne garantit pas d’en suivre un en elite à 40 km/heure !

      1. Très juste ! une WTS n’a pas le même rythme q’une coupe d’europe junior… Justement !
        Et je pense qu’Audrey a montré qu’elle « existait » en coupe d’Europe élite. C’est évidemment compliqué de sélectionner une junior sur une course comme Londres, mais je reste persuadé que le fait que ce soit très proche (une heure et demi d’avion… moins fatiguant que le trajet vers les championnats de France !)) et sur distance sprint et non CD constituait une occasion idéale ! En plus, sans pression particulière liée à la réussite ou non à cette épreuve au vu de la concurrence. le débat de savoir si il est trop tôt ou non est intéressant, c’est difficile sans doute de se faire une idée… De mon côté, j’aime toujours regarder d’où viennent les meilleurs… Alistair Brownlee à fait ses 1er J.O à tout juste 20 ans… ils ne les a pas gagné, loin de là, mais quatre ans plus tard, il était champion olympique 😉

        1. « sans pression particulière »… l’encadrement a beau ne pas mettre de pression, mets toi dans la peau d’un jeune de 18 ans au départ d’une WTS, il aura beau se dire qu’il n’y a pas de pression de résultat, je t’assure qu’il y a une forte pression sur lui!

          1. Oui, c’est pour ça que je dis « sans pression particulière », j’entends par là, sans pression autre que celle d’une compétition d’un tel niveau… Je sais bien qu’un athlète a de la pression au départ d’une WTS, c’est heureux ! Et de mon point de vue, à un moment donné, 17 ans, 18 ans 19 ans… 25 ans.. ou plus pour Lescure par exemple qui va être aligné à Stockholm… et bien, il faut bien prendre le départ de ces courses là !!!! Et se mettre un peu la pression, c’est mieux en 2014 pour voir ce que ça fait plutôt qu’en 2015, voire pire 2016, l’année des J.O non ? Sinon on attends quoi ?

          2. Tout a fait, encore faut il être armé pour prendre le départ de la course. Je ne dis pas par là qu’il faut prendre le départ que si on peut gagner, mais la FFTRI a un objectif clair, des médailles à Rio, et je ne suis pas certain que Diemusch, Lebrun, Lescure aient les moyens d’atteindre cet objectif.

          3. Pour en être certain, il faut donner leur chance aux athlètes… non ? Qui aurait misé sur le podium de Pereira à Londres ? Ce mec, en étant Français, jamais il aurait couru la bas… 😉 Attendons, regardons les athlètes se comporter et après on fait le bilan, pas avant !

          4. Je peux t’assurer qu’un mec avec son cv sportif dont une 8 eme place comme il l’a fait au ce d’alanya en 2013 serait en équipe nationale. Joao ne vient pas de nul part. Arrêtons de croire en la magie…

  5. C’est sur que certaines couvertures sont assez sympas à regarder et très agréable pour les yeux mais peut être pas forcement en rapport avec le titre du magazine.
    Je pense que les retombés sponsoring doivent être importantes avec ça.. Donc alors pourquoi s’en priver! je ne suis pas expert en triathlon mais j’imagine que nous sommes pas dans des salaires de rugby, hand ou l’exagération du foot…
    J’imagine même pas la pression fédérale que doivent avoir les athlètes évoluant sur la WTS, je leur laisse 😉

    1. Louis. Le problème est le rapport entre performance et image. Si une athlète gagne plus avec son image que ses performances, on dévalorise généralement le niveau de compétivité du sport féminin et il est alors marginalisé. Chez trimes, on sait que l’intérêt n’est pas là. Le couvrir est une forme de charité malheureusement.

      Après, pas étonnant que les cachets en FGP sont 4 fois moins généreux que chez les hommes. Et pas étonnant que les talents explorent alors d’autres voies que le triathlon.

  6. Absolument d accord avec Stéphanie, il faut faire confiance au système plutôt que constamment le contredire. Également d accord aussi sur le fait de laisser le tps d apprivoiser les distance, brûler les étapes avec un jeune peu tout simplement le mener à sa perte. Et ça on a souvent eut le cas en France.
    Les Wts sont des courses à part. Aucune autre courses ne sont comparables de par leur intensités, etc…
    je crois aussi qu avant de tirer des bilans au bout de 3courses il faut être patient, le haut niveau c’est ça. Par quel résultat son passé des athlètes comme muray, hauss, etc avant d arriver à accrocher des belles places voir des podiums.
    Les athlètes évoluants sur Wts sont au sommet de la pyramide, un rien peu tout faire basculer.