Ce qu’on a appris > ITU Chicago série mondiale Femmes

Cette course étant une nouvelle étape dans la série mondiale, elle nous a réservé son lot de surprises. Comme annoncée, cette étape était nettement plus ouverte puisque Haug, Brault, Hewitt, Stimpson, Groff (blessée) et Jackson n’ont pas fait le déplacement préférant se préparer pour les jeux du Commonwealth ou peaufiner leur forme pour le reste de la saison. Tactiquement, les athlètes n’avaient pas le scénario déjà écrit et habituel entre les mains.

Chicago sera la grande finale en 2015… Vraiment…
Voilà, on a eu l’impression de regarder une course dans un mouchoir de poche. Avec ses 12 virages à 360 degrés, on se dit que l’ITU a encore fois sacrifié un parcours pour être présent dans un marché très important. Londres et Chicago sont probablement ce qui se fait de pire. Cela demeure probablement les étapes les plus profitables pour l’ITU puisque plus de 4000 athlètes ont participé aux courses amateurs.

Ce qui est alarmant, c’est le manque d’exigence de la fédération face aux villes. Un triathlon n’est pas intéressant parce qu’on voit des grattes-ciels en arrière plan. Et le plus important, ce parcours à vélo si uniforme rend le spectacle incompréhensible et monotone.

Pensez à cela quand vous regarderez Hamburg qui est sans aucun doute le joyau du circuit ou encore Auckland avec ses côtes qui permettent d’avoir des courses incertaines.

La natation.
Contrairement aux autres courses de la saison. Elle se faisait sans wetsuit. Même a ce niveau, cela a son effet sur la hiérarchie puisque techniquement ou par le physique, certains s’en tirent mieux avec. Mais l’aspect le plus déterminant était la légère houle qui a permis d’avantager les vrais spécialistes en eau libre. Avec les vagues, on a vu des athlètes en difficulté pour trouver la ligne directe. Les nageurs à la limite ont fréquemment risqués de perdre leur poisson pilote. C’est une spécificité qui se fait rare puisque les courses sont généralement dans des eaux moins exposées.

Des conditions lentes? La première boucle est effectuée en 10 minutes chez les femmes.

Le fait marquant dans le deuxième tour est le fait que la ligne directe devient de plus en plus dure à garder. Pour une des très rares fois en ITU, les athlètes recherchent les bouées.

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Comme à l’habitude, les bouées sont mal positionnées. On pourra même se questionner sur la nécessité de mettre 3 bouées puisque le premier virage est un angle droit.

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Chez Trimes.org, on estime qu’il existe la règle des 25.
Cela signifie qu’un groupe se forme généralement dans une fenêtre de 25s (écart entre le premier et l’extrême limite afin de pouvoir faire le groupe). De manière générale, cette règle s’est encore une fois concrétisée chez les hommes et chez les femmes.

Même si Carolina Routier est sur papier le point de départ, il faut prendre Samuels comme référence. Dans ce 25s. On verra une Kristen Sweetland rentrer seule après un tour (écart de 29s) et une Gwen Jorgensen sortie du groupe avec pourtant un retard de juste 15s. Même si l’américaine a fait des progrès à vélo, l’activation en sortie de T1 n’est pas sa force.

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Carolina Routier sortira de l’eau avec une avance importante. Deux groupes se formeront avec Gwen Jorgensen dans le second. C’est le point marquant de la course. Ce n’est pas totalement sa natation qui la place dans cette situation mais probablement son vélo. Elle concède plus de 30s sur une Kristen Sweetland.

Le club des 8?

Les noms en vert sont ceux qui ont fait le pack. Ceux qui sont en rouge sont ceux qui aurait dû en se basant sur la règle du 25. Ce qui est assez fascinant, c’est que les japonaises auraient pu placer 4 athlètes. C’est la nation en force cette saison.

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Ce fameux parcours de Chicago…
Pour résumer un tour est composé de 6 virages à 360 degrés. Multiplié c’est 6 virages au 8 tours et vous voilà avec 48 accélérations approchant probablement les 900watts pour les meilleurs hommes. Cela correspond à une spécificité qui est plus exigente que sur les autres courses et c’est surtout un effort dont certains athlètes ne sont pas habitués. Ce parcours n’offrait pas de temps de repos comme dans des descentes. On a donc vu quelques athlètes exploser rapidement sur ce parcours après quelques virages.

Dans le coaching actuel, il existe la notion du watt’ prime. Cela signifie à la réserve d’un athlète à être en anaérobie. Même si deux athlètes ont le même FTP, leurs réserves sont probablement très différentes. Ceci explique généralement pourquoi des athlètes sont moins à l’aise sur ce style de parcours.

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L’autre spécificité…
Le climat de Chicago est très chaud et humide. C’est une course qui demande un plus long temps pour la récupération et certains athlètes savent déjà qu’ils ne performent pas dans ces conditions (Brownlee).

Gwen Jorgensen, t’es où?
Le groupe de Gwen Jorgensen ne sera jamais en mesure de revenir. On verra d’ailleurs un découragement sur la fin. Perdant pratiquement 15s sur le 7e tour. La course se perd probablement au 8e tour puisque le tête ne gagnera pas de temps sur celui là. Un 15s supplémentaire aurait probablement été suffisant pour contenir Jorgensen… ou pas!

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Gwen Jorgensen partira en course à pied avec un retard d’environ 1:20 et selon les estimations actuelles, il faut toujours 1:40 d’avance pour gagner. Sans domination, il ne faut pas oublier que Jorgensen s’est fait battre sur les deux premières courses.

Le scénario aurait pu être britannique?
Avec Lucy Hall et Jodie Stimpson en avant, Jenkins aurait probablement pu gagner.

On a déjà oublié Yokohama?
Dure réalité pour Ueda et Jerzyk. Sur le podium au Japon, elles ne seront jamais dans la course et cela prouve encore une fois l’importance de garder à distance ces coureuses.

Sous le radar… Les belges, ont en reparlera plus tard… Mais les italiennes profitent d’une course plus ouverte pour prendre la 4e et 5e place. C’est une progression très impressionnante pour une nation qui était très discrète les dernières années. On peut d’ailleurs penser que Bonin améliora son sort prochainement puisqu’elle a donné l’impression d’être à la limite avec toutes ses accélérations à vélo.

Gwen Jorgensen à la limite?
L’américaine à l’habitude d’être progressive dans son effort. Cette ancienne coureuse de piste à cette habitude. Mais cette fois-ci, avec son retard, elle n’avait pas le choix de sortir très rapidement afin de mettre tout de suite de la pression sur les premières. Ironiquement, c’est dans le premier tour qu’elle rattrapera le moins de temps (14s).  17s dans le 2e, 28s dans le 3e et 15s dans le dernier. Elle rattrapera le groupe Jenkins et Ide dans le dernier tour.

Dépassement à la Gwen
Jorgensen a été très minutieuse dans son dépassement. Lorsqu’elle a fait le contact, elle a préféré ralentir pour reprendre ses forces et faire une attaque franche qui lui a permis de prendre 20m d’avance en quelques secondes…

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Cette victoire correspond à sa 6e victoire, elle devient donc la plus titrée en série mondiale. Attention, la série mondiale est une création encore récente et l’ITU fait une distinction avec les anciennes coupe du monde.

Gwen Jorgensen imbattable?
Ironiquement, même si elle gagne cette course, elle a encore démontré une certaine vulnérabilité démontrant qu’elle avait la puissance pour suivre à vélo, mais pas suffisante pour répondre à des efforts courts et intenses. On a donc cette impression qu’une équipe britannique très unie aurait été en mesure de l’éliminer. Mais si sur la feuille finale, Gwen est totalement dominante, elle n’est pas comparable aux Brownlees ou au Gomez. Par contre, la mauvaise nouvelle pour les femmes est que Gwen est toujours en progression….

Pos First Name Last Name Country Time Swim T1 Bike T2 Run
1 Gwen Jorgensen USA 01:55:33 00:20:31 00:01:11 00:59:17 00:00:23 00:34:14
2 Helen Jenkins GBR 01:55:53 00:20:24 00:01:11 00:58:17 00:00:25 00:35:38
3 Juri Ide JPN 01:56:00 00:20:25 00:01:11 00:58:18 00:00:21 00:35:48
4 Annamaria Mazzetti ITA 01:56:56 00:20:33 00:01:06 00:58:15 00:00:20 00:36:44
5 Charlotte Bonin ITA 01:57:04 00:20:25 00:01:13 00:58:19 00:00:23 00:36:47
6 Emma Moffatt AUS 01:57:08 00:20:20 00:01:13 00:58:18 00:00:21 00:36:57
7 Kirsten Sweetland CAN 01:57:08 00:20:43 00:01:05 00:58:06 00:00:23 00:36:53
8 Vendula Frintova CZE 01:57:18 00:21:03 00:01:07 00:58:49 00:00:21 00:36:00
9 Lisa Perterer AUT 01:57:25 00:21:02 00:01:05 00:58:49 00:00:24 00:36:06
10 Charlotte Mcshane AUS 01:58:03 00:20:29 00:01:11 00:58:15 00:00:23 00:37:46
11 Pamela Oliveira BRA 01:58:19 00:20:26 00:01:10 00:58:16 00:00:25 00:38:03
12 Claudia Rivas MEX 01:58:27 00:20:32 00:01:10 00:59:20 00:00:23 00:37:05
13 Nicky Samuels NZL 01:58:46 00:20:14 00:01:10 00:58:28 00:00:23 00:38:32
14 Katrien Verstuyft BEL 01:58:57 00:21:05 00:01:08 00:58:48 00:00:22 00:37:37
15 Gillian Backhouse AUS 01:59:19 00:20:58 00:01:08 00:58:51 00:00:26 00:37:59
16 Sara Vilic AUT 01:59:38 00:21:01 00:01:06 00:58:49 00:00:23 00:38:21
17 Kaitlin Donner USA 01:59:40 00:20:32 00:01:13 00:58:10 00:00:22 00:39:24
18 Flora Duffy BER 01:59:45 00:21:01 00:01:08 00:58:48 00:00:27 00:38:23
19 Yuka Sato JPN 01:59:54 00:20:22 00:01:10 00:58:25 00:00:22 00:39:38
20 Emmie Charayron FRA 01:59:59 00:21:00 00:01:09 00:58:49 00:00:25 00:38:38
21 Lindsey Jerdonek USA 02:00:17 00:20:29 00:01:12 00:58:13 00:00:21 00:40:04
22 Simone Ackermann NZL 02:00:28 00:20:39 00:01:12 00:59:13 00:00:25 00:39:02
23 Yuko Takahashi JPN 02:00:29 00:20:28 00:01:09 00:59:21 00:00:22 00:39:10
24 Ai Ueda JPN 02:00:30 00:22:16 00:01:11 01:00:50 00:00:22 00:35:53
25 Mariko Adachi JPN 02:00:53 00:20:30 00:01:15 00:59:15 00:00:21 00:39:34
26 Erin Jones USA 02:01:24 00:20:38 00:01:08 00:59:18 00:00:23 00:39:59
27 Melinda Vernon AUS 02:01:41 00:21:07 00:01:08 01:02:12 00:00:24 00:36:52
28 Claire Michel BEL 02:01:47 00:21:08 00:01:09 01:02:10 00:00:24 00:36:59
29 Joanna Brown CAN 02:02:44 00:22:34 00:01:12 01:00:31 00:00:32 00:37:56
30 Mariya Shorets RUS 02:03:01 00:21:08 00:01:14 01:02:03 00:00:24 00:38:14
31 Kate Mcilroy NZL 02:03:07 00:21:05 00:01:14 01:00:32 00:00:26 00:39:53
32 Elena Maria Petrini ITA 02:03:20 00:20:36 00:01:07 00:59:17 00:00:24 00:41:59
33 Agnieszka Jerzyk POL 02:03:47 00:22:38 00:01:09 01:00:38 00:00:24 00:39:01
34 Maaike Caelers NED 02:04:19 00:22:37 00:01:09 01:00:30 00:00:26 00:39:38
35 Gillian Sanders RSA 02:04:48 00:21:22 00:01:07 01:01:54 00:00:25 00:40:02
36 Romina Biagioli ARG 02:05:01 00:20:58 00:01:12 01:02:18 00:00:25 00:40:09
37 Taylor Spivey USA 02:05:10 00:20:28 00:01:11 00:59:20 00:00:24 00:43:49
38 Romina Palacio Balena ARG 02:05:22 00:21:05 00:01:09 01:02:10 00:00:26 00:40:33
39 Beatriz Neres BRA 02:07:42 00:22:36 00:01:12 01:00:37 00:00:25 00:42:54
40 Anna Godoy Contreras ESP 02:08:43 00:20:30 00:01:08 01:02:49 00:00:26 00:43:51
41 María Ortega De Miguel ESP 02:09:38 00:21:07 00:01:13 01:02:07 00:00:24 00:44:48
42 Nicole Truxes USA 02:10:26 00:20:56 00:01:14 01:01:25 00:00:27 00:46:25
DNF Brianna Blanchard USA DNF 00:20:41 00:01:09 01:02:32 00:00:25 00:00:00
DNF Maria Czesnik POL DNF 00:21:06 00:01:14 01:02:02 00:00:25 00:00:00
DNF Raquel Torres DOM DNF 00:22:38 00:01:16 00:00:00 00:00:00 00:00:00
DNF Erin Dolan USA DNF 00:20:34 00:01:15 00:00:00 00:00:00 00:00:00
DNF Chelsea Burns USA DNF 00:21:03 00:01:12 00:00:00 00:00:00 00:00:00
DNF Liubov Polyanskaya RUS DNF 00:21:21 00:01:11 00:00:00 00:00:00 00:00:00
DNF Carolina Routier ESP DNF 00:20:01 00:01:09 00:00:00 00:00:00 00:00:00
DNF Anne Tabarant FRA DNF 00:20:41 00:01:08 00:00:00 00:00:00 00:00:00
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