Dans une course avec seulement 30 femmes au départ, on savait que la liste des prétendantes à la victoire était plus courte qu’à l’habitude. Cela était avant tout la course à ne pas perdre pour les anglaises. Elles ont donc assumé leurs rôles en prenant le contrôle de A à Z.
Dès la natation, Lucy Hall a rapidement imposé le rythme. Cela créera une sélection et éliminera une fois pour toute Sarah-Anne Brault de la course. Sortie avec plus d’1:20 de retard de l’eau, elle s’arrêtera à vélo pour mieux préparer le relais. Pennock et Sweetland sortiront avec 20s de retard sur la tête.
En T1, les anglaises sont en position de force, Hall mènera Stimpson et Holland avec elle, seules Reid et Samuels sont en mesure de s’envoler avec elle.
Alors qu’on s’attendra à voir Lucy Hall imposer un rythme permettant à personne de revenir de l’arrière. Cela ne sera pas le cas, deux groupes reviendront. Duffy et Moffatt puis Sweetland et Hewitt.
Malheureusement, le retour de Pennock et de Roberts sera de courte durée puisque la canadienne rentrera en collision avec l’africaine du Sud. Dans cette chute, Ellen sera forcée d’abandonner plus tard.
Le reste de la course, sera une multitude d’accélérations et de décélérations. Personne ne voulant vraiment imposer le rythme. Emma Jackson donnera l’impression d’être dans son scénario préféré attendant paisiblement son tour en arrière du groupe.
Lucy Hall finira finalement par attaquer avant l’amore du dernier tour. Elle prendra rapidement un avantage de 30s sur le groupe. Personne ne semble véritablement pré-occupé par la situation. On verra tout de même Sweetland pousser le tempo dans les côtes.
L’absence de Gwen Jorgensen nous rappellera à quel point le triathlon peut devenir très tactique. Lucy Hall finira par se laisser reprendre et tout le groupe rentrera en T2 ensemble.
Dans cette situation, Jackson deviendra la favorite et pourtant. Dès la sortie, Jodie Stimpson et Kristen Sweetland s’imposeront comme les meneuses. Moffatt sera rapidement éliminée et elles ne seront plus que 6 en tête. Holland, Sweetland, Stimpson, Reid, Hewitt.
Avec un parcours vallonné, on remarquera rapidement que Jackson et Hewitt ont plus de difficulté à absorber les montées. À ce jeu, elles finiront par céder après plusieurs retours.
À moins d’1 kilomètre, la lutte finale sera entre Stimpson, Sweetland et Holland. Stimpson augmentera le tempo, seule la canadienne sera capable de la suivre. La britannique profitera de la technicité du parcours afin d’attaquer la canadienne en plein virage. Cet écart ne sera jamais repris et permettra à Jodie Stimpson de l’emporter. Holland prendra la 3 place. Andréa Hewitt la 4e et Emma Jackson la 5e.
Même si les anglaises gagnent, on doit s’avouer surpris sur leur sens tactique. Est-ce que l’attaque de Lucy Hall a vraiment été déterminante? Où les anglaises ont elles tout simplement mieux compris les opportunité que le parcours offrait?