Carnet d’athlète > Xavier Grenier Talavera nous raconte sa première fois en FGP.

Xavier Grenier-Talavera est un triathlète en dernière année junior. Champion nord américain en 2014, il représentera le Canada à la grande finale ITU d’Edmonton. Il a accepté de nous raconter sa première expérience en Europe. 

Après les Championnats Canadiens juniors à Magog, j’ai quitté le Québec pour un bloc d’entraînement de 3 semaines en Espagne, où nous avons pu bénéficier d’un environnement de Haute Performance très motivant, en s’entraînant avec plusieurs athlètes de l’élite mondiale. Le but était de bâtir la forme pour les championnats du monde au fin du mois d’août, et de prendre part à mon premier Grand Prix Français (Division 1) afin de profiter de cette expérience en or en vue d’Edmonton. Avec un calibre assez relevé, j’aurais une très bonne pratique des Championnats du Monde. De cette manière, le stress et l’enjeu pour la course d’Embrun était amoindri, mais j’étais tout de même anxieux de me mesurer à plusieurs athlètes élites très expérimentés.

Je suis arrivé le 9 août à Embrun, afin de participer à mon premier Grand Prix Français de divison 1 à vie. Je faisais partie de l’alignement de Metz, équipe que j’espérais aider à remonter dans le classement suite à un début de saison difficile: les trois dernières équipes du classement se font retrancher en Division 2 à la fin de la saison, Metz était en 15e position avant la course. Nous restions dans un chalet situé plus haut dans la montagne, à une altitude environnant les 1450m.

Le lendemain, le jour de la course, l’atmosphère était assez décontractée dans le chalet, causée probablement par le fait que la course se déroulait à 13h et que nous courions comme une équipe et non comme des individus. Arrivé sur le site de la course, par contre, le stress fait inévitablement son chemin en voyant tout ces noms d’habitués des WTS.

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Vient le moment où les équipes sont appelées une à la fois, Metz appelé en 15e position, et je manque presque le départ tellement il est donné rapidement. Par la suite survient un départ un peu mauvais, accentué par la tentative de ne pas frapper inutilement mes coéquipiers et par la farouche équipe voisine. Le premier 325m est donc une bataille incessante afin de garder ma position. Durant la deuxième portion, j’ai réussi à m’extirper de la masse et remonte jusqu’à la 25e position pour la première transition. Le début du vélo est très intense, ponctué par une petite bosse où tous sont à fond pour tenter de rejoindre le groupe. Par la suite, pour la courte descente et la partie plate proche de la rivière, mon peloton roule pratiquement à reculons. La montée, par contre, ne fut pas de tout repos, mais je réussis tout de même à basculer au sommet avec le 3e groupe sur la route. En me sentant à l’aise dans la descente, j’ai peu à peu remonté vers l’avant du groupe, pour finalement me retrouver à faire la descente. Ce n’est seulement qu’au pied de celle-ci que je me suis rendu compte que j’avais fait le trou, et que seulement Le Corre et Dodds avaient suivi, et ai décidé de rouler avec eux pour maintenir cet écart de 15-20s sur un groupe d’hommes courant probablement tous plus vite que moi. Sur la dernière bosse, je me suis fait distancer par Le Corre, mais ai maintenu l’effort et suis tout de même entré dans la transition environ 15 secondes devant le petit groupe nous suivant, en 11e position. Ayant roulé sans eau pour les derniers kilomètres du vélo, j’étais un peu déshydraté et attendais donc avec impatience la première station d’eau. Elle n’arriva jamais! J’ai donc couru assez lentement, le parcours étant exposé au soleil sur sa quasi-totalité, dans une chaleur inconfortable. Au final, une 23e place satisfaisante pour une première expérience en D1. L’équipe a également réussi une bonne 10e position, ce qui nous a permis de remonter en 14e position, à 1 point d’éviter la relégation en deuxième division.

En tout et pour tout, l’expérience acquise en participant à cette course est inestimable, surtout en observant la liste de départ masculine d’une assez bonne qualité. Cette course possédait un parcours de vélo atypique, ce qui résultait en une dynamique assez différente de l’habituelle, et a vraiment servi de bonne préparation en vue des Championnats du Monde Junior, en plus de pouvoir me comparer à certain membres de l’élite mondiale. J’ai beaucoup apprécié l’atmosphère d’équipe très chaleureuse qui régnait chez Metz, où l’équipe compte autant (sinon plus) que la performance individuelle.  Je tiens à remercier Metz de m’avoir permis cette expérience en or!

Je tiens une fois de plus à remercier NineteenEloadTrimesPower2max, ma coach Kyla Rollinson et mes parents pour leur soutien grandement apprécié!

Au plaisir,

 

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