Edito > Le triathlon à nouveau invisible.

Oui, le championnat du monde de 70.3 offrant le meilleur plateau de toute l’histoire de cette distance n’a pas suscité assez d’intérêt de la WTC pour le webdiffuser. C’était la première fois que ce championnat du monde était privée d’une couverture video.

Petit rappel.

Dans une époque très lointaine et proche à la fois, le phénomène Lance Armstrong aka BrasFort™ en triathlon avait fait perdre la raison à la WTC. La corporation américaine avait décidé qu’il ne fallait pas en manquer une goutte et qu’il fallait absolument diffuser toutes les courses en direct. Selon notre interprétation, elle y voyait dans le texan un moyen d’amener le sport à un autre niveau. Celui du mainstream.

On se rappelle encore du directeur de la WTC, Andrew Messick nous annonçant qu’avec sa série olympique 5150, son but est d’avoir un produit répondant mieux aux exigences de la télévision. Mais rapidement, le plan a changé puisqu’il croyait que cela prenait tout simplement une star…

Les stars sont dans tous les sports, elles ont la capacité et le charisme pour rendre le sport à un autre niveau et même en dehors du cahier des sports… Si tu regardes ce qu’a fait Tiger Woods pour le golf ou Magic Jonhson or Jordan dans le basket, ce sont des personnalités qui créé cette évolution. Regarde Lance Armstrong dans le cyclisme, en terme de télévision, d’intérêt dans le sport, du nombre de vélos vendus, il n’y a pas de question à se poser. 

À l’époque, pas moins de 250 000 internautes avaient regardé la course au texas. Ce chiffre est probablement plus grand que le nombre d’athlètes (uniques) dans les courses Ironman démontrant que cela devait forcément intéresser aussi des curieux.

En 2012, Messick avait un discours très différent, Nous n’avons pas de courses en direct à la télé, mais nous sommes en ligne partout dans le monde. Notre production  est en constante évolution. Nous voyons le traffic augmenter… 

Pourtant, quelques temps après la chute de Lance Armstrong, tous les efforts ont été coupés. Même si les vraies nations du triathlon comme la Nouvelle Zealande, l’Allemagne ou l’Australie ont offerte des diffusions en direct à la télé, c’est l’écran noir pour le reste.

Avec l’évolution technologique, les réseaux 4G, les drones, le tracking GPS, l’internet à haute vitesse et même des télévisions comme RedBull Tv, même si la diffusion à un coût important, est-il véritablement justifiable de le réserver uniquement pour Kona.

La venue de Gomez sur les championnats du monde de 70.3 était selon nous un événement majeur pour le monde du triathlon élite. On était d’ailleurs très fier de voir tous ces jeunes lui demander des autographes. On a vu une sorte de star-system à Edmonton et Mont-Tremblant vers les athlètes de l’ITU et c’est probablement de la magie de voir en vrai ceux que tu vois dans ta télé.

Avec l’arrêt des webdiffusions de ses courses importantes, on est en train de marginaliser les pros. Sachant que les pros dépendent de plus en plus des sponsors et sont redevables en expositions médiatiques, leurs tâches sont devenues pratiquement impossibles.

En offrant une webdiffusion uniquement à Kona, on vient encore plus de focaliser tout le monde de la longue distance sur cet événement.

De plus, lorsque les courses ne sont pas diffusées, cela rend encore plus la tache impossible pour les médias de bien retranscrire les courses. Et à la fin du compte, on développe uniquement une culture ou on balaye l’élite du revers de la main.

Il y a toujours ce débat que le triathlon n’est pas télégénique… Le tour de France, les 24h du mans, le sont-ils plus? Une retransmission est toujours ennuyeuse si on ne souhaite par donner les éléments aux amateurs pour comprendre les dynamiques…

 

Source http://endurancesportsflorida.com/tag/andrew-messick/

1 commentaire
  1. La WTC est entrain de tuer sa pépite dans l’œuf. La tendance constatée est de plus en plus antisportive. Déni des élites, augmentation aberrante des frais d’inscription rendant la participation à tous impossible, Prestations stagnantes vis à vis des athlètes (natation dans des gravières, séparation lointaine entre natation et CAP…), dynamique de course désorganisée et incompréhensible pour le public et les athlètes avec les départs par vagues dans les 70.3, lutte contre drafting plus que modérée et j’en passe!
    A coté de cela, la résistance s’organise. Regardez ce que font les Charbonniers à Gerardmer : retransmission web live, écran géant sur la ligne d’arrivée permettant une participation inédite du public et une information précieuse pour les athlètes (position à chaque passage de course à pieds) prestations remarquables de qualité pour les athlètes (goodies originaux et de qualité, accueil chaleureux, circuits natation, vélo et cap de toute beauté).