Finale du GP de Nice, une course de très haut niveau pour des titres au rabais ?

C’est sous le soleil et une belle chaleur que l’édition 2014 du GP s’est clôturée dimanche.

Cette dernière étape, tard dans la saison et concurrencée par la coupe du monde d’Alanya le même week-end, a souffert de quelques absences de marque. Cela à part la même faussé les différents titres de champion de France distribués. On aurait aimé voir tous les prétendants présents et prêts à en découdre sur la baie des anges.

Des beaux champions de France dans une course tronquée

Malheureusement, avec des absents de marques comme Lescure, Coninx, Merle, Périault, Pujades, Montoya, Charayron ou Viain, les titres, n’ont sans doute pas la même saveur pour ceux qui les ont glanés, surtout que la plupart des « absents » ont montré un état de forme exceptionnel sur la course Turque.

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir de voir Pierre Le Corre continuer son retour au plus haut niveau. Ses ennuis de début de saison semblent enfin définitivement derrière lui. Pour son premier sacre il aura dû batailler ferme avec un autre « revenant », David Hauss, lui aussi de retour de blessure et dans un état de forme très avancé qui laisse présager de bien belles choses pour les deux saisons prochaines. Le Réunionnais à de l’expérience, sait s’économiser quand il faut et remettre les gaz quand c’est le moment. Nul doute qu’il sera dans la bagarre de la dernière ligne droite en direction de la plage de Copacabana en 2016.

Vincent Luis, troisième de ce championnat après une saison pleine et bien fatigante, démontre toute sa force. Il boucle aussi une saison sans blessure, la première depuis un bon moment, ceci doit lui apporter plein de certitudes pour les échéances à venir…

Etienne Diemunsch, quatrième, paye les pots cassés d’un championnat couru sur un GP… Avec des athlètes comme Gomez ou Blumenfeld dans l’échappée de tête, difficile de revenir sur deux roues. Cependant, l’auvergnat montre qu’il est désormais très constant au plus haut niveau et que sa natation est de plus en plus performante. Là aussi, cette saison aura été très riche en enseignement pour lui !

Chez les U23, en l’absence d’Anthony Pujades et de Dorian Coninx, la course était extrêmement indécise. Tom Richard, auteur d’une saison exceptionnelle, montre qu’il faudra compter avec lui l’an prochain, et pas seulement lorsque la route s’élève en vélo. Xavier Grenier Talavéra, 2e à tout juste 18 ans, semble promis à un bel avenir surtout si on se rappelle que le jeune homme avait déjà été brillant sur une course autrement plus sélective à Embrun. Il devance Aymeric Petel, auteur « à la maison » de sa course la plus aboutie de l’année.

Chez les filles, c’est Cassandre Beaugrand qui remporte la palme en gagnant du même coup la course avec un finish impressionnant. Trois semaines après Audrey Merle, une seconde Française remporte un GP au scratch, c’est suffisamment rare pour être souligné.

Juste derrière, Alexandra Cassan Ferrier, en terminant troisième de la course, vient conquérir un premier podium national sénior. La Bretonne, toujours en forme sur les fins de saisons, emmagasine ainsi beaucoup de confiance pour ses dernières échéances internationales de l’année qui se passeront de l’autre côté du pacifique. Anne Tabarant, presque à domicile, récupère le bronze. La sociétaire de Saint Raphaël se relance par la même après une année bien compliquée à arpenter les épreuves WCS.

En U23, Sandra Dodet crée la surprise en devançant Margot Garrabédian et Jeanne Lehair. À tout juste 18 ans, la Pisciacaise, trop souvent dans l’ombre de Cassandre Beaugrand, démontre ainsi tout son potentiel.

Sartrouville… et les autres

Sur le Championnat de France des clubs proprement dit, chez les garçons en tout cas, la messe était déjà quasiment dite tant pour la conquête des titres que pour les relégations. Chez les hommes, Sartrouville gagne sa quatrième manche de l’année et relègue les Sables Vendée encore un peu plus loin. Saint Jean de Monts, auteur d’une saison très régulière, prend la troisième place non loin des Vendéens et avec une confortable avance sur Saint-Quentin 4e Mulhouse 5e, st Geneviève 6e et Poissy 7e qui se tiennent en 5 points. Chacun de ces 4 clubs ayant connu des fortunes diverses au cours de la saison.

Dans le bas du tableau, c’est finalement Metz et Liévin qui accompagneront La Rochelle en deuxième division l’année prochaine.

Si les Rochelais étaient condamnés depuis longtemps, Liévinois et Messins gardaient avant cette dernière étape un mince espoir de maintien. Malheureusement pour eux, des absences importantes sur les deux dernières étapes les auront condamnés à l’inverse de Versailles qui aura réussi à mobiliser ses meilleurs athlètes en forme et au bon moment sur la 4e étape du GP. Les Versaillais « gagnant » leur maintien quasiment sur une course.

Il faut rendre hommage à ces trois équipes pour leur parcours : Metz, présent dans l’élite depuis la saison 2007, Liévin qui, sans les problèmes de santé de leur leader, Laurent Vidal, auraient sans doute assuré aisément leur place en D1 et enfin la Rochelle, dont la politique sportive, sans concession, est à souligner dans le contexte du GP.

Chez les filles, cette manche niçoise aura permis aux Pisciacaises de renverser la vapeur pour conserver in extrémis leur titre devant Parthenay et Val de Gray. Les filles de Parthenay, seulement 4e de cette manche, peuvent nourrir quelques regrets sur ce coup-là. On espère les revoir conquérantes l’année prochaine pour aller attraper pour de bon ce titre qui leur tendait les bras cette année.

Rideau sur le GP 2014. Avec l’évolution de la réglementation permettant d’avoir à nouveau 4 étrangers au départ, le fossé entre les différents budgets risque de se creuser davantage. C’est bien dommage…

Place maintenant au « mercato », c’est une autre forme de « championnat » qui se déroule l’hiver, à l’abri des regards, il est très important, et je peux vous assurer qu’il n’est pas non plus de tout repos!

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