On continue à faire notre Jules Verne avec le tour du monde en 80 jours. Après Cozumel, certains athlètes ont fait le voyage direction la Colombie. Situé sur la côte nord du pays, cela reste une course de bord de mer et donc sans le facteur de l’altitude. Cette fois-ci, la course sera en distance olympique et non un sprint comme Cozumel.
Toujours dans la logique du processus de qualification pour les Jeux Olympiques, les cadres de la WTS comme Pereira, Riederer, Varga, Bryukhankov, Colucci, Perez font encore du temps supplémentaire. Difficile de connaître leur véritable motivation : exploiter un retour en forme tardive, monétaire, ou un certaine insécurité sur leur statut pour 2015 ?
Chose certaine, nos Français sont tous là pour se faire une place en équipe de France pour 2015. Étienne Diemunsch tentera de confirmer sa récente victoire en coupe du monde. Dans ce kit ou double, une autre grande performance rendrait impossible à la fédération de ne pas lui donner une chance en WTS.
Mais le talent ne manque pas, avec Dorian Coninx (champion du monde U23 et junior), Pierre Le Corre (champion du monde 2013 U23), Raphael Montoya (champion européen et mondial 2014 Junior) et Simon Viain (vice champion du monde junior 2012, et 4e U23 2014). Une belle densité certes, mais une pression permanente sur le développement de ces athlètes.
Chez le Canada, Tyler Mislawchuk tentera d’effacer sa récente contre-performance de Cozumel.
La Belgique sera représentée par Christophe De Keyser.
Dans cette course, il faudra surtout surveiller les Américains, avec Jarrod Shoemaker qui semble être sur une bonne dynamique depuis Edmonton, Hunter Kemper, proche de la quarantaine mais qui ne semble pas vouloir écarter le projet de participer à toutes les compétitions de triathlon aux Jeux. Il était déjà là à Sydney.
Et la course? Évidemment, Varga devrait mener la natation. On peut penser que les Français ont un coup à jouer (Coninx, Le Corre, Montoya), ils auront intérêt à durcir la course rapidement. Avec la participation de nombreux athlètes de l’Amérique du Sud, face à des athlètes généralement inconnus, il y a des risques de chutes et de mauvaises ententes.
Les courses de coupe du monde ont tendance à revenir de l’arrière puisque les athlètes dans les groupes de tête ont tendance à ne pas bien collaborer par peur de trop donner par rapport à d’autres. Les Brownlees ne se posent jamais ce genre de question. Si on assiste encore une fois à un large groupe en T2, Pereira, Riederer, Shoemaker, Diemunsch seront de sérieux prétendants à la victoire.