Dopage > Bannir des athètes, ou pourquoi pas les nations?

Après avoir découvert des agents fournisseurs de produits dopants au Kenya, l’équipe Allemande de l’ARF a cette fois-ci porté son attention sur les Russes. Résultat, ils ont découvert un dopage systématique des athlètes. Voici quelques propos que nous avons relevés dans le documentaire allemand. 

“En Russie tous les athlètes en prennent. Pour faire des médailles vous avez besoin d’aide, celles des substances interdites. 

Dans un camp d’entrainement au Portugal, les athlètes utilisaient des fausses identités afin de pouvoir prendre des substances interdites en toute quiétude. 

La réalité est que l’institution fournie les pilles et si l’athlète se fait prendre, elle en prendra un autre.

Yuliya Rosanova, coureuse du 800m.

Ironiquement, l’agence russe rapporte 23 110 tests, dont 500 cas positifs. 

Voici les propos d’un coach anonyme, c’est un système qui est établi depuis plusieurs années. Si tu veux t’améliorer, il existe un numéro à appeler. C’est la façon d’obtenir les substances. Ce numéro est accessible uniquement si tu es bon. Tu es sous enquête et si les officiels sont positifs, tu obtiens ce que tu veux. 

Malheureusement, il existe une croyance que les athlètes n’ont tout simplement pas le choix. Malheureusement, en Russie, ceux qui sont censés combattre le dopage seraient tout simplement les fournisseurs. Sergej Portugalov qui donne chaque année des séminaires pour la lutte contre le dopage et supposément un expert ferait lui-même des injections aux athlètes. Cette figure centrale est en place depuis le soviétisme, soit la période où le dopage était à son paroxysme. 

Lorsqu’un athlète fait une médaille, il doit payer une prime à Portugalov. 

Lorsqu’un athlète est contrôlé durant une compétition en Russie, on lui remet un formulaire avec un numéro de dossier. Il suffit alors à l’athlète de fournir cette information à Portugalov pour dormir tranquille. 

On peut donc affirmer que tout le système est corrompu. 

L’agence anti mondiale est déjà très au courant de cette problématique, elle a d’ailleurs tenté de fermer les laboratoires russes. Tout semble indiquer que les athlètes savent que les tests hors compétition auront lieu. 

Malheureusement, tout cela ne s’arrête pas à la Russie, tout semble indiquer qu’il existe bien une attitude généralisée pour ne pas sanctionner les vedettes de la discipline. L’IAAF est aussi dans les eaux troubles. Les principaux cadres viennent d’ailleurs de démissionner. 

La raison est simple, plus de 225 d’athlètes ont des valeurs anormales (répartition géographique des cas sur l’illustration). Cela signifie généralement que les athlètes sont dopés, mais que les laboratoires ne sont pas en mesure d’identifier la substance prise. Dans ces athlètes, on retrouve 3 champions olympiques à Londres, des records du monde actuels ou passés et même des athlètes multidisciplinaires  sources 

Il faut comprendre que ces tests ont été pris avant l’instauration du passeport biologique qui n’est pas la norme dans tous les sports. Sachant que le triathlon l’a adopté depuis plusieurs années, on peut affirmer que l’ITU a été plus prévoyant que l’IAAF. 

Dans tous ces dossiers, cela démontre encore une fois que le dopage dépasse l’athlète et que l’enjeu est désormais dans les fédérations qui refusent de trouver des cas positifs ou des nations qui ont choisi de gagner par tous les moyens.

Dans le cas de la Russie, difficile de croire qu’en sanctionnant les athlètes cela permettra de stopper un système, alors faudrait-il tout simplement interdire de compétitions une nation?

Le cyclisme l’a fait dans le passé, malheureusement, le message n’a pas eu d’effet sur Astana…

À suivre. Entre temps, avant de lire des commentaires sceptiques, rappelez vous que l’ITU a instaurez le passeport biologique depuis plusieurs années. Cela a un énorme cout et cela démontre bien une volonté de garder sa discipline propre.

Crédit photo Telegraph

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