Édito > le malheur des uns fait le bonheur des autres ou pas…

On ne se le cachera pas, si Trimes veut être viable, il doit être lu. Sans ce fameux clique, il n’y a pas de revenu. Malheureusement, la réalité est que certains sujets sont nettement plus populaires que d’autres. À ce jeu de la rentabilité, nous collectionnons les désastres.  Nous ne publions ce que nous voulons lire. On s’est donc fait une règle d’or, quand un sujet est trop « gossip, people, populaire » on essaye toujours d’équilibrer la balance avec quelque chose de plus profond.

L’homme à qui on doit tout nous le répète régulièrement. Pour faire du traffic, il suffit de parler de dopage, de mettre des photos des bikinis et voilà. Un peu comme si la gastronomie se résumait à du sucre, un peu de sel et de gras. Disons que nous avons notre préférence.

Contrairement a une certaine croyance, je déteste parler de certains sujets parce qu’on n’a jamais l’assurance de tout savoir. J’ai la conviction de ne jamais m’acharner sur quelqu’un par intérêt mais uniquement dans le but d’informer. Évidemment, j’ai une vision du sport qui est personnelle et qui parait utopique pour certains. Il y a certains sujets où je crains tout commentaire. La peur de m’être trompé et d’avoir pris un risque pour rien.

Il reste que l’on peut se disputer avec quelqu’un qu’on aime en espérant que l’on lui souhaite que les choses s’améliorent. La critique doit être constructive et apporter des solutions.

Cependant  il existe des sujets dont ils seraient tellement plus faciles d’éviter. Je me rappelle encore de l’accident de Laurent Vidal. C’est le style de nouvelles qui fait exploser le site. Quand tu sais qu’un drame te permet d’améliorer nettement ton revenu publicitaire, personnellement, j’ai un malaise.

Et il y a eu la nouvelle concernant José Jeuland. Trimes n’a pas été le premier a diffusé cette info, mais en tête de peloton pour expliquer cette nouvelle. Se contenter de dire qu’un athlète est suspendu, c’est raconter une histoire à moitié.

En publiant cette nouvelle, j’ai reçu autant de messages de félicitations que de critiques. Avant tout, lorsqu’un athlète tombe pour dopage, c’est surtout une personne qui risque de se retrouver très seule dans l’avenir. Mérité ou pas, cela n’est jamais souhaitable.

Est-ce que Trimes s’est acharné? Non, mais on a traité cette affaire en fonction de notre vision face au dopage. Ce qui est atypique dans ce cas, c’est qu’il a véritablement berné ses partenaires en ne communiquant pas une potentielle sanction.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres? Trimes a battu son record hebdomadaire grâce à cet événement et pourtant tout cela à mauvais gout. Quand un athlète tombe de cette façon, c’est l’image de notre sport qui paye et certains partenaires risquent de ne plus faire confiance à un élite. Il aurait été plus facile de ne rien dire et c’est probablement pour cela que la nouvelle n’a pas été criée très fort.

Sur les différents forums, tout le monde crie qu’ils ne sont pas naïfs et affirment qu’ils pourraient déjà balancer d’autres noms. C’est cela le vrai drame. Des athlètes honnêtes en payeront aussi la conséquence. À qui faire confiance puisque même ceux qui dénoncent le dopage finissent par tomber.

Dans cette histoire, personne n’est gagnant, mais cela n’est pas pour cela qu’il ne faut pas croire dans le récent succès de nos pros.