Lorsque le placebo améliore aussi la performance…

La plus grande problématique dans la lutte contre le dopage est qu’il est difficile d’injecter à des athlètes des produits dopants. On peut par contre leur faire croire qu’ils ont reçu une dose alors que c’était tout simplement juste du Placebo.

C’était le sujet d’une récente étude faite par Jason Gill de l’université de Glasgow. La recherche s’est déroulée sur 15 athlètes entrainés et  agés entre 20 et 35 ans avec un temps moyen de 39 minutes au 10 000m.

Tous les participants devaient courir un test sur 3000m au début de la recherche puis un autre une semaine plus tard. Entre temps, certains se sont fait injecter de l’OxyRBX. Ces cobayes se faisaient dire que les effets étaient similaires à l’EPO. En réalité, c’était juste une dose saline. Les autres athlètes n’ont rien reçu.

Au résultat, les athlètes qui pensaient être dopés ont couru en moyenne 9.7s plus rapidement que leur première tentative. L’autre groupe a vu une amélioration limitée à 2s.

Ce gain de 1.2% démontre bien l’aspect psychologique du dopage. L’athlète pense qu’il est obligatoirement plus fort et sera plus confiant pour dépasser ces limites qui ne sont donc pas si physiologiques.

D’autres expériences dans le même esprit ont déjà été réalisées en vélo. Deux groupes avaient été formés pour observer l’impact de la chaleur sur leur performance. Le groupe qui n’a pas été informé dans la température à mieux performer que celui qui la savait.

Yann Le Meur (blog à mettre dans tes lectures obligatoires) a d’ailleurs fait une infographie sur le sujet. Cela peut effectivement devenir une stratégie gagnante pour un coach de mentir à son athlète pour lui faire franchir un cap. Cela reste éthiquement discutable, mais cela démontre aussi pourquoi des fois, il est préférable de ne pas avoir toutes les informations. 

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