Cette journée marque le début des Jeux olympiques de Rio dans 500 jours qui aura lieu au légendaire stade Maracana le 5 août 2016.
Les épreuves de triathlon se dérouleront le 18 et 20 août. Elles rassembleront 55 hommes et 55 femmes. Contrairement à la série mondiale, les nations les plus fortes seront représentées par 3 athlètes (par sexe) maximum. Pour certaines fédérations, avec pratiquement 6 athlètes capables de figurer dans le top 8 en une série mondiale, obtenir son dossard olympique est déjà un défi en soi.
Ce but ultime à tendance à éclipser la série mondiale. Les deux champions olympiques actuels, Nicola Spirig (SUI) et Alistair Brownlee (GBR) retardent toujours leur retour. Dans le cas de la Suissesse, après avoir fait l’impasse sur les deux dernières saisons pour se consacrer au marathon, on sait déjà qu’elle manquera les 4 premières étapes. Il n’y a pourtant aucune indication de blessure de son cas.
Même si l’ITU a instauré un système de points pour déterminer le nombre de dossards attribués par fédération, cela ne semble pas avoir eu un grand effet pour les figures marquantes du circuit.
Leurs choix semblent donc dictés par un désir de contrôler leur propre planification pour être dans la meilleure forme possible pour la course test à Rio en août. Elle sera la première et dans certains cas, la seule opportunité pour les athlètes d’obtenir leur sélection olympique.
Selon les critères des fédérations qui appliquent des variantes subtiles, 2 dossards sur 3 seront en jeu au Brésil.
Avec une saison de plus en plus longue, on commence à accepter que les athlètes qui ont été précédemment blessées sur une longue période préfèrent délaisser le circuit pour mieux se préparer et éviter les blessures.
Vicky Holland déclarait justement, personnellement, je suis plus une athlète d’un jour, c’est difficile pour moi d’être à 100 pour cent pour 4 ou 5 courses d’affilée. D’une certaine façon, ma blessure est probablement une chance. Dans le Citizen de Glouster, elle avouait justement qu’elle était la victime d’une fasciite plantaire à chacun de ses pieds.
Non Stanford, la championne du monde de 2013 n’a pas été en mesure de fouler une seule fois le tapis bleu la saison dernière. Aucune date pour son retour n’est avancée. Elle est pourtant l’athlète la mieux armée pour répondre à Gwen Jorgensen.
Cacher le jeu.
La situation est pourtant très différente avec d’autres nations comme les Espagnols. La domination de Mola et de Gomez est tellement forte qu’ils ne semblent pas être inquiétés par leurs compatriotes. La situation est clairement en train de changer pour Gwen Jorgensen. Avec l’apparition de nouveaux talents récupérés dans le circuit universitaire de course à pied, Tomlin, Cook, True, Zafares et d’autres pourraient causer la surprise à Rio.
La performance de Jorgensen à Auckland sera considérée comme un indicatif à ses capacités de résister aux attaques de ses compatriotes à vélo. Présentement, on a l’impression que certains athlètes préfèrent cacher leurs forces et faiblesses. L’absence de Stimpson, A. Brownlee, Samuels, Spirig et de nos meilleurs Français ne nous permet pas d’interpréter leur potentiel sur ce type de parcours qui est malheureusement trop eu commun en série mondiale. Est-ce vraiment une volonté de leur part, ou tout simplement un souhait de ne pas se bruler en changeant trop fréquemment de fuseaux horaires? Selon les dires de certains, des athlètes sont déjà très tactiques.
Et le parcours olympique?
Même dans ce registre, on est dans l’inconnu. Même si un parcours approximatif est connu par certaines fédérations, rien ne semble être coulé dans le béton. D’ailleurs, certaines routes doivent être repavées et l’étroitesse de certaines routes entourées de hauts immeubles nous interpelle dans la faisabilité du parcours.
Il y a donc un certain doute sur les spécificités nécessaires pour ce parcours. Même s’il devrait être vallonné et qu’on parle d’un parcours avec une montée plus pentue que celle des Jeux olympiques d’Athènes, rien ne semble définitif. D’ailleurs, le comité organisateur souhaiterait longer la plage de Copacabana.
Chose certaine, le triathlon est probablement le sport qui semble le plus obnubilé pour une planification progressive sur 4 ans en vue des Jeux.