Laurent Vidal > Leçons d’Auckland – Les erreurs techniques en course

Lors de la récente série mondiale à Auckland, on a encore fois assisté à de nombreuses chutes à vélo et des problèmes mécaniques qui ne sont pas uniquement le fruit de la malchance. Même pour l’élite, il doit perpétuellement travailler la technique. Paula Findlay tweetera, leçon d’Auckland, mes habilités techniques à vélo sont si faibles que je ne peux plus me permettre de les ignorer. Voici nos réflections sur le sujet.

On a vu beaucoup d’erreurs à Auckland à vélo, est-ce par un manque de concentration?

C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de péripéties sur la course d’Auckland… et encore la météo a été clémente, au lieu de la pluie attendue, nous avons eu une belle journée.

Ce type de parcours demande une concentration extrême, car il n’y a finalement que très peu de moments de répit.

Or, pour rester concentré, il faut être en contrôle et du fait de l’intensité, j’ai le sentiment que beaucoup d’erreurs se sont produites à l’issue de choix effectués dans un manque de lucidité.

Un vélo extrêmement exigeant avec des athlètes aussi hétérogènes en ce début de saison favorise la faute par précipitation.

À la vue des performances, cela donne l’impression qu’il y a beaucoup de travail à effectuer avant Rio.

Il ne faut pas oublier que nous ne sommes qu’en mars et que la saison est encore très longue, les choses vont se corriger de façon naturelle au fil des courses. J’ai le souvenir de conditions apocalyptiques sur Stockholm ou sur la grande finale à Pékin (course en fin de saison) où tout s’était très bien déroulé.

Est-ce que tu penses que cette spécificité (prendre les bonnes décisions en course) doit être travaillée à l’entrainement?

C’est une évidence. La maîtrise technique est primordiale sur le circuit ITU: pour parfois faire la différence ou au contraire s’économiser.

L’année passée sur Auckland, Tom Davison, Ryan Sissons et Declan Wilson ont illustré le principe.

Idéalement à intensité maximale, il faudrait que les bons choix deviennent des automatismes et sur ce point les athlètes ne sont pas tous au même niveau. Pour faire simple, c’est être capable de sortir de sa zone de confort tout en maîtrisant le risque.

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