La bonne attitude à avoir pour performer, l’explication

Chez les coachs, on entend fréquemment parler de cette fameuse révélation où dès la rencontre avec un athlète, il sait déjà qu’il a entre les mains un futur champion. Tout cela sonne comme un mythe et perpétue l’idée qu’un athlète de très haut-niveau aurait un talent distinct.

En endurance, la détection de talent est un processus très discutable. Les qualités athlétiques générales ne permettent pas de prédire le futur, puisqu’elle ne permettent de connaitre sa disposition à se développer. Ce sont les qualités psychologiques qui font souvent la différence. On doit parler de tempérament, de qualité dans le jugement. Cela explique pourquoi certains athlètes qui semblent initialement les plus doués athlétiquement finissent parfois par ne plus être en mesure de répondre aux exigences au fil de leur développement.

En d’autres terme et face aux besoins d’un athlète dans un sport d’endurance, pour réussir, il faut acquérir un comportement en conséquence. L’athlète doit être infaillible sur l’attitude, l’auto-jugement et sa motivation ; autant de pré-requis soit innés ou bien qui devront être acquis.

Certains coachs ont cette envie d’apprendre et sont très soucieux dans ce sujet et d’autres non. L’attitude reste une nécessité indéniable pour un talent qui veut atteindre son potentiel. Pour autant, l’attitude n’est pas un substitut pour le talent… le sport est porteur de valeurs mais celui de haut-niveau n’est pas toujours (rarement) méritocratique même si tous les éducateurs aimeraient qu’il le soit.


À lire dans la série

Chapitre 1 > Commençons par la fin
Chapitre 2 > La place des parents
Chapitre 3 > La Gloire face à l’engagement – une question de réalisme
Chapitre 4 > La course aux sponsors, les dangers et les devoirs
Chapitre 5 > Les attributs communs de la réussite d’un élite
Chapitre 6 > Mais c’est quoi un coach au juste


Alors à quoi s’attendre à propos d’un athlète ? Quelle attitude doit-on déceler chez un athlète ?

Il n’y a pas de recette universelle mais par notre expérience, il est facile de faire la distinction entre celui qui est sur le point de se démotiver et celui qui affichera une attitude pour se relever. Tout cela est une question de confiance.

Confiance vulnérable Confiance à toute épreuve
Je fais toujours les mêmes erreurs. J’espère que cela changera. Faire des erreurs, c’est normal, à moi d’apprendre pour que cela n’arrive plus.
Je me demande si cela vaut encore la peine de continuer. Si je continue à travailler fort, ça finira forcément par payer !
Cette session semble trop difficile pour faire tout. Rien n’est impossible.
Je ne sais pas si je suis encore assez bon Si je continue, je vais réussir
Je n’ai pas eu une bonne course, on va l’oublier. Je ne veux pas en parler Je n’ai pas eu une bonne course, est-ce que l’on peut regarder ensemble mes erreurs et comment on peut adapter mon entrainement en fonction d’elles ?
Avec ce résultat, j’ai du décevoir du monde. Je ne mérite pas leur confiance. Je préfère ne pas tout leur dire Je n’ai rien a caché, c’est par ma franchise que je garderai la confiance de mon entourage.

Plus facile à dire qu’à faire, à vous d’agir en conséquence.

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