Entrainement > W’ Bal, Le nouvel outil pour mieux comprendre la puissance et vos capacités.

Nous sommes de plus en plus nombreux à utiliser un powermètre. Cet outil permet avant tout de prendre conscience de ses progrès et de l’intensité de ses entrainements. Avec des indices comme le TSS (training stress score), on sait désormais quantifier le volume et la qualité de leur entraînement.

Malheureusement, en combinant le FTP (puissance moyenne maximale sur un effort d’une heure) et le TSS, l’analyse n’est toujours pas complète.

Exemple:

Un athlète qui planifie son effort en course est en mesure de planifier son effort à tenir sur 90Km. Il visera un effort à 85% de son FTP en en inscrivant 180 TSS. Même si habituellement, on recommande un effort constant, cette solution n’est pas optimale. En augmentant sa puissance dans les montées et la baissant dans les descentes, vous serez plus rapide au final avec une puissance moyenne et un score final pratiquement identique. Même s’il existe aussi des outils comme la variabilité en intensité (IV) soit le rapport entre la puissance normalisée (puissance reflétant le coût physiologique face aux changements d’allures) et la puissance moyenne. Cet indice fini par s’annuler sur un long effort et ne mettra en lumière des efforts intenses trop rapprochés.

Des spécialistes se sont rendu compte qu’un athlète ayant respecté son nombre de points alloués pour sa distance, n’était tout de même pas en mesure de courir derrière. Malgré les chiffres, ils ne soulignaient pas ses erreurs dans la gestion de son effort.

En triathlon courte distance (drafting) qui utilise des parcours beaucoup plus techniques, où la variabilité de l’effort n’est pas une option. L’athlète doit répondre aux attaques des autres et doit relancer constamment dans les virages, il est d’autant plus impossible de se fixer une valeur à tenir.

Contrairement à la croyance générale, il n’est pas déconseillé de fournir plusieurs efforts courts au dessus de son seuil. Ce qui est proscrit, c’est d’en faire plusieurs, dans un temps trop rapproché.

Le corps a une réserve d’énergie et lorsque vous dépassez ce seuil, elle se vide plus rapidement.

Exemple concret, vous pouvez autant atteindre un point de rupture sur un test de 8 minutes que sur une longue sortie de 4 heures. Même si le type de fatigue est différent, vous ne serez tout simplement plus opérationnel, votre réserve est tout simplement vidée.

Ceux qui font souvent des intervalles savent que vous pouvez faire des efforts très courts jusqu’au point de rupture (CP – puissance critique) et après quelques minutes de repos, être en mesure de le refaire. Pour continuer l’analogie, même si vous étiez vidé, votre corps a fini par se recharger suffisamment.

Imaginez que votre corps est comme une voiture hybride. Lorsqu’elle fonctionne sur sa batterie, en augmentant sa vitesse, sa réserve se vide plus rapidement… et dans certaines situations (descente, décélération soit un effort en aérobie basse à vélo) votre batterie interne se recharge. Vous devez donc apprendre a gérer  les deux systèmes pour aller le plus loin possible.

Le W’ bal est l’illustration du niveau votre propre batterie. Le principe se base sur un watt = 1 joule par seconde. La somme du travail additionnel (au dessus du seuil) accélérait la dépense de votre réserve d’énergie.

Les scientifiques ont passé beaucoup de tempsà perfectionner leurs algorithmes. La très bonne nouvelle est que ce concept est déjà disponible dans Golden Cheetah – Logiciel gratuit d’analyse pour la puissance. Dans la dernière version, il est possible de l’évolution en direct. La ligne rouge (W’ bal) correspond à votre réserve. Dans cet exemple, c’est une session de 2×20 minutes avec un temps de repos on peut voir quand l’athlète a assez récupéré.

 

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Pourquoi cet outil est très important pour les triathlètes? Il permet véritablement de prendre conscience de sa réserve totale. Un athlète ne devrait pas seulement se fier à son FTP puisqu’il n’exprime pas sa capacité à changer de rythme.

Cette valeur facilite la compréhension dans le gestion de l’effort d’un athlète. Il prendra plus facilement conscience de l’importance de sa technique et de limiter les pointes de puissance.

Capture d’écran 2015-11-17 à 10.14.22C’est un concept qu’il faudra apprendre à maitriser et seuls les coaches qui ont plusieurs athlètes dans des courses peuvent déjà tirer parti de ces données en comparant des athlètes ayant des caractéristiques physiologiques similaires.

C’est un outil qui devrait être très pratique pour l’élaboration de séance. Golden Cheetah vous permet de voir W’ Bal en direct.

 

Comme vous pouvez l’imaginer, certains athlètes récupèrent plus rapidement que d’autres. Golden Cheetah offre un module pour calculer cela en comparant vos valeurs sur un effort court et long. Cela permet d’estimer votre coefficient (Tau). Si vous souhaitez voir les formules, c’est ici.

L’estimateur de Golden Cheetah viendra aussi définir la valeur W’. Cela correspond à la grandeur de votre réservoir. C’est particulièrement important pour les triathlètes puisque cette valeur permet de mieux illustrer votre capacité à tenir un effort sur le long. Golden Cheetah prend aussi en compte cette unité qui se veut une meilleure alternative au TSS.

 

8 commentaires
  1. alors, ça c’est le genre d’article que j’aime !!! une nouvelle variable d’entrainement après les TSS, IF, NP, FTP. j’ai hate d’en savoir plus !

  2. Faut se mefier par exemple grappe montre que l’on reucpere plus en pédalant que sans pédaler. Ca se voit pas sur ce modèle. Je demande a voir ce que ca ameliore par rapport a NP qui prend déja la variabilité de l’effort.

    1. oui et non. La W’ se recharge d’autant plus vite que tu es plus en-dessous de ta PC. ie.continue de pedaler juste en-dessous de ton seuil, tu auras bien plus de mal a refaire l’intervalle que si tu arretes completement.

      Le truc sympa aussi dans golden cheeta et que ca te permet de denombre le nombre de cartouches tirees.

      1. Cela dépend du type d’effort mais sur du travail fractionné à haute intensité, tu auras plus de mal (pour reprendre tes termes) à maintenir le niveau de puissance ou continuer la série longtemps en ne pédalant qu’en pédalant à basse intensité (évidemment pas juste en-dessous de ton seuil).
        Fais un 15*30″ @ 110% PMA r:30″ pédalage souple et la même avec 0 pédalage, jambes à l’arrêt durant les 30″ et tu verras 🙂

    2. Le NP est justement une valeur moyenne sur une durée. Même si elle prend en compte la variabilité, ce la reste un chiffre. Impossible de savoir le temps que tu es passé au dessus du seuil. Pour le W’ Bal, l’idée est de représenter ta réserve d’énergie, exactement comme la batterie d’un telephone… tu apprends a gérer en fonction de ce que tu as faire. Enfin t’avais du comprendre.

  3. Bonjour,
    La W’ (la ligne rouge) peut elle descendre en négative ? J’arrive à -7,5 lors d’un test 2x8min sous trainerroad, cela voudrais dire que ma valeur W’ est mauvaise ? J’ai un CP20 de 315w et CP5 de 362w