Dr Trimes > Écouter la musique à l’entrainement, oui ou non?

Durant mes entrainements, j’ai souvent l’impression que c’est plus facile lorsque j’écoute de la musique? Mais, puisque c’est généralement interdit en compétition, est-ce que je devrais faire tous mes entrainements sans musique?


Effectivement, la musique est interdite sur plusieurs enfin la majorité des compétitions. Certaines courses tolèrent. On a déjà vu la triathlète pro Rebekah Keat courir l’intégralité de son marathon lors de Challenge Roth avec des écouteurs.

L’interdiction d’utiliser des écouteurs est avant tout pour votre sécurité. Vous devez être en mesure d’entendre un danger, une instruction, un véhicule,e etc.

C’est dans cette logique que les réglementations sont écrites, mais on sait effectivement que la musique permet d’améliorer ses performances.

Le phénomène est très simple, écouter de la musique en faisant du sport permet de mieux canaliser sa concentration, d’oublier la fatigue et l’inconfort, d’améliorer l’humeur, d’augmenter l’excitation, de soulager les tensions et d’insuffler un sentiment de puissance ou de «stimulation» dans le mouvement.

Il existe d’ailleurs des technologies qui peuvent synchroniser votre musique avec vos allures et votre cadence. Par ailleurs, les scientifiques savent que le principal effet cinématique de la synchronisation de la musique concerne la cadence (le tempo) alors que la vitesse (vélocité) n’est pas significativement influencée.

Maintenant, il existe une autre problématique, puisqu’il n’est pas possible d’écouter de la musique et tant mieux – puisque prendre part à une course est aussi une expérience sonore (silences, respirations, encouragements) – un athlète qui est toujours accompagné par de la musique peut pratiquement créer une sorte de dépendance et donc se créer des barrières psychologiques.

On s’explique, lorsqu’un athlète se lance dans une séance avec des incertitudes, il se questionne fréquemment sur ses capacités, la musique lui permet de penser à autre chose et il passe généralement à travers son manque de conscience.

L’individu peut prendre rapidement conscience de ce phénomène et ne plus être en mesure de s’entrainer sans aide musicale puisque cela lui permettait de rendre une séance plus accessible.

La musique doit « selon nous » être utilisée uniquement pour des efforts spéciaux comme des sorties longues en course à pied et des séances en haute intensité à vélo ou tempo en course à pied.

Pour le reste, voyez cela comme une contrainte additionnelle, vous devez justement vous munir d’éléments afin de vous distraire durant une séance. Le principe est assez simple, il faut tout simplement avoir des pensées positives, répliquer cette sensation de plaisir et de motivation que la musique peut nous apporter.

 

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