Techno > Faut-il croire dans les capteurs cardio optiques (oHR).

À l’image des freins à disque, les capteurs cardio optiques se répandent de plus en plus sur les nouvelles montres. Si dans un premier temps cette technologie a surtout fait son apparition sur des trackers d’activité, elles s’imposent désormais sur les montres sportives les plus avancées. 
Est-ce vraiment une évolution nécessaire? 

Évidemment, le oHR offre certains avantages indéniables, vous n’aurez plusà chercher partout cette fameuse ceinture cardiaque. Cette proximité vous permet aussi de prendre votre rythme cardiaque à tout moment. Le lecteur étant intégré à la montre, finis les problèmes de connectivité entre vos deux appareils. Dernier aspect moins généralisé, pour ceux qui trouvent le port d’une ceinture inconfortable, l’oHR offre sur papier une alternative intéressante. 

Maintenant, il faut comprendre le fonctionnement du oHR pour comprendre ses désavantages.

Comment ça marche

Les capteurs optiques sont composés de 2 éléments soit un émetteur (des LEDs) et un récepteur (capteur de lumière).

Ce dispositif permet de mesurer les variations de pression dans votre flux sanguin via les vaisseaux capillaires et non les veines. Pour que le système soit précis, il faut que plusieurs conditions soient remplies. Un ajustement de la montre au poignet plus serré qu’à la normale pour limiter l’absence de la lumière et une surface de peau propice à la lecture (peau foncée, pilosité). 

Dans les autres limitations, la majorité des oHR n’offrent pas la mesure de la variation cardiaque (HRV), c’est pourtant cet aspect qui est utilisé par Garmin ou Polar (via la technologie de FirstBeat) afin de mesurer votre niveau de fatigue.

Lecture centrale VS périphérique.

C’est un aspect très important, une ceinture traditionnelle mesure l’activité électrique du coeur. Sa prise d’information se fait directement au niveau de coeur. C’est une technologie très bien maitrisée et les rares variations entre les dispositifs sont explicables par une différence entre les différents protocoles. Le Bluetooth ayant une fréquence de transmission plus rapide que le ANT+, les variations apparaissent plus rapidement à votre écran.

Dans le cas de l’oHR, on doit parler d’une mesure de sortie ou de périphérie. Basés sur la circulation du sang, d’autres éléments peuvent interférer dans les mesures. Par exemple, lorsque vous courez, le mouvement du bras à un effet sur la circulation.

À cela, il faut aussi savoir que la mesure se faisant aux extrémités, les variations en termes de pression dans votre flux sanguin sont moins importantes. Les vaisseaux capillaires sont toutes simplement plus petits, de plus être ils peuvent être affectées par le froid, mais aussi la fatigue.

Suffisant pour qui?

C’est un peu le paradoxe, puisque Polar, Garmin et Suunto permettent le jumelage d’une ceinture pectorale sur leur montre équipée d’un oHR. Est-ce une sorte de désaveux déguisés?

Dans nos essais, on s’est rapidement rendu compte que certaines technologies étaient nettement plus fiables que d’autres. À titre d’exemple, la Polar M600 est équipée de 6 LEDs afin d’optimiser la mesure et semble être une véritable avancée comparativement à d’autres marques. Garmin se contente de 3 LEDs. 

Dans nos essais, on a observé des produits loin du compte en comparaison à une ceinture pectorale. Dans le cas de la M600, les chiffres étaient très fiables. On a simplement observé une période de démarrage. Sur des efforts à vélo où on sollicitait rapidement le cœur, la montre avait besoin d’un certain temps pour s’ajuster. 

Mais de manière générale, le oHR de la M600 est déjà assez au point pour un athlète qui souhaite connaitre ses temps passés dans une zone. Nos essais avec d’autres marques n’ont pas été aussi concluants et nous confirment qu’il ne faut pas prendre cette technologie comme totalement acquise par tous. 

Pour un usage plus avancé, la ceinture est et restera probablement le véritable standard. On parle d’analyse très poussée réservée à des élites. Dans notre cas, un modèle comme la M600 nous permet déjà d’envisager le non-port d’une ceinture pectorale. 

À savoir, certaines marquantes ont développé leur propre système tandis que d’autres sont le fruit de collaboration, à titre d’exemple Suunto utilise la technologie de Valencell. 

 

 

 

 

 

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