À quoi s’attendre à Yokohama WTS > Le retour de Flora Duffy et des britanniques Stanford et Holland pour stopper Andrea Hewitt?

Tout comme les hommes, la série mondiale de Yokohama n’est nullement reconnue pour être une étape mettant en valeur le vélo. En conséquence, l’ITU a changé le parcours pour l’édition 2017. Sur papier, on s’attend à plus de relances, mais après tout, il existe déjà un élément pour faire la sélection et elle s’appelle Flora Duffy.

L’athlète des Bermudes nous a déjà démontré que rien n’était impossible en privant Gwen Jorgensen du titre mondial ITU en 2016. Si chez les femmes, tout semblait se décider en course à pied, Flora Duffy a démontré qu’elle pouvait les gagner à vélo. À plusieurs reprises, elle a même démontré qu’elle pouvait toute seule tenir tête seule à ses adversaires. Actuellement, les écarts de talents chez les femmes sont vraiment importants. Si une athlète comme Carolina Routier commandera sans aucun doute la natation, rares sont capables de suivre Duffy à vélo. 

S’il est impossible de se prononcer sur le niveau de Duffy en course à pied étant donné qu’elle revient d’une blessure, on sait qu’elle a pris part à plusieurs courses en cyclisme et qu’elle a bien l’intention de profiter encore plus que jamais de ses forces à deux roues.

Le retour de Duffy sur le circuit devrait complètement changer les dynamiques des courses. Andrea Hewitt, gagnante des deux premières étapes de la saison grâce à des efforts complets, elle a déjà démontré qu’elle pouvait tenir tête à Duffy à vélo (Gold Coast 2016). Difficile de se prononcer sur l’impact du retour de Flora en WTS. 

Maintenant, tout dépendra de la conjoncture britannique, on s’explique. Flora Duffy peut profiter d’allier de circonstance avec des athlètes britanniques comme Lucy Hall et Jessica Learmonth. Maintenant, si ces deux athlètes font des ravages en coupe du monde et en coupe continentale, elles n’ont pas encore la vitesse nécessaire en course à pied pour prétendre à des podiums en WTS. Est-ce toujours le cas?

Chose certaine, l’équipe technique devra prendre des décisions. Dans le passé, elle a déjà demandé à Hall et Learmonth de couper leur effort pour ne pas nuire à des athlètes comme Non Stanford (ex championne du monde U23 et élite) et Vicky Holland (3e au JO). En cette année post-olympique, est-ce que ces athlètes seront plus libres? Est-ce que la GBtri pourrait demander à Hall et Learmonth d’être des domestiques pour Non Stanford, d’autant plus que cette dernière vient de gagner une coupe du monde la semaine dernière. Dans le cas de Vicky Holland, elle revient d’une blessure au niveau du mollet. 

Le sport est actuellement en pleine mutation. Maintenant que l’on connait le talent à vélo de Duffy, il faudra voir comment ses adversaires répondront et plus particulièrement les Américaines. Si le système de l’USAT a su dénicher et développer d’excellentes nageuses et coureuses, un vélo soutenu vient détruire leur stratagème. On surveillera donc comme Katie Zaferes, Kristen Kasper (double médaille en CM cette saison) et Summer Cook (gagnant de la WTS d’Edmonton) répondront à cette nouvelle réalité. 

Si l’on se retrouve tout de même dans une course d’attente, c’est l’Australie qui pourrait être avantagé avec Charlotte McShane, Emma Jackson et Ashleigh Gentle, mais aussi la Japonaise, Ai Ueda. Si l’athlète locale sort fréquemment de l’eau avec un écart significatif, elle est sans aucun doute l’une des meilleures coureuses présentes à Yokohama. Elle aura évidemment la volonté de bien faire chez elle. 

Il faudra aussi surveiller la Belge Claire Michel. Depuis que la Belge s’entraine dans la région de San Diego, les résultats et la constance sont enfin au rendez-vous. 

Du côté de la France, on surveillera obligatoirement Emmie Charayron. Malheureuse lors de la première série mondiale avec une chute à Abu Dhabi et par sa blessure l’empêchant d’aller aux Jeux olympiques, l’ancienne championne du monde junior n’a toujours pas dit son dernier mot sur la WTS. Un travail dans l’eau aurait été effectué durant l’hiver. Compte tenu de sa force à pied, elle devrait rapidement réintégrer le top 8 mondial. 

Et puis, il ne faudra surtout pas négliger l’Allemande Laura Lindemann. Si sa fédération semble en pleine perdition, cette championne du monde U23 et junior est un exemple en termes de développement. Sans véritable faiblesse, son heure viendra. Elle vient d’ailleurs de terminer seconde lors de la coupe du monde de Chengdu le week-end dernier. 

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