Marathon Sub 2, Eliud Kipchoge si proche si loin, on sait désormais qu’on ne sait rien…

Eliud Kipchoge aura finalement flirté longtemps avec l’espoir de casser la barre du sub 2 en marathon. C’est seulement dans les derniers 5 kilomètres que la tentative a déraillé. 

Avec un temps de 2h00’25’’, soit à 26 secondes de l’objectif fixé (moins de 2h), si la marque parait prodigieuse puisqu’il bat le record officiel de 2h02’57’’ détenu par Dennis Kimetto, on est toujours dans l’interrogation. N’oublions pas que ce temps n’est pas validé par l’IAAF puisque les pacers rentraient et sortaient à chaque boucle. 

Sommes-nous cyniques face à cette tentative? au contraire, on trouve cela fascinant puisque cela permet de nous questionner sur les véritables facteurs extérieurs qui ont un effet sur les performances.

Kipchoge étant l’actuel champion olympique de la discipline, son talent est indiscutable. Maintenant, on nage dans l’idée que les astres se sont alignés  hier sur le circuit de Monza. Est-ce que le meilleur athlète a effectivement réalisé la plus belle performance athlétique? 

 Le grand problème avec cet exercice, est qu’il est impossible de savoir quel est le principal élément qui permettra au coureur d’être plus rapide. 

Alors du côté de Nike, en essayant de crédibiliser cette initiative et en nous disant qu’avant la course, l’objectif de l’athlète est avant tout de se dépasser, même si l’on apprécie de faire dans la philosophie, leur but était avant tout de se déclarer comme la compagnie la plus avancée en matière de technologique. 

Nike a d’ailleurs précédemment annoncé que sa nouvelle chaussure avec sa semelle en carbone et sa forme berçante offrirait un gain de 4% en économie.

Est-ce que cela a vraiment profité aux athlètes? On sait tout et on ne sait rien…

Dans les faits, il est très probable que ce gain en temps a avant tout été possible par deux aspects. 

Soit le drafting. À 20 km/h, en étant derrière une voiture et plusieurs coureurs, c’est une aide non négligeable. Selon les spécialistes, ce gain vient avant tout de la voiture. Si l’affichage était aussi imposant sur la voiture, cela n’était surement pas un hasard. 

À nouveau, on rappelle que c’est justement ce point qui rendait la tentative non valide…

Si Nike avait communiqué sur le véritable gain provoqué par l’abris produit par la Tesla (voiture électrique), on aurait probablement perdu tout intérêt. 

D’ailleurs, on peut aussi remettre en doute l’effet positif du drafting venant des athlètes. Il suffit de courir pour savoir qu’avec une absence de vent, l’effet de courir dans un groupe est avant tout psychologique. L’athlète se contente de suivre le groupe. Il se décharge de cette responsabilité. 

Alors voilà, si la dimension spectacle a été validée et que l’on peut considérer que certaines interventions extérieures ont permis de faire des gains. On est toujours sans référence. Peut-être qu’athlétiquement, une performance de 2:06 s’est transformée en 2:00:25… 

Le plus étonnant dans cette tentative, est que’Nike  n’a pas abordé certaines théories, enfin publiquement…

Est-ce que le « pacing » à allure régulière est vraiment la meilleure manière, la science semble dire le contraire et le second aspect est de l’ordre de la biomécanique.

À nouveau, selon des chercheurs, le sub2 est déjà atteignable sans aide. L’athlète combinant le meilleur moteur (Vo2Max) et la meilleure économie possible n’a tout simplement pas encore vue le jour.

Tout cela sera possible uniquement quand on aura finalement mis le doigt sur ce qui est un mouvement véritablement plus efficace mais pour le moment, on veut vous vendre autre chose…

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