Test > Chaussure vélo – Garneau signature 84 | Et si le lacet était le plus performant?

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? C’est un peu le questionnement que l’on a eu en testant les chaussures de Garneau, signature 84. Le nom fait d’ailleurs référence à une ancienne époque, celle où le créateur de cette marque a participé aux JO de Los Angeles. 

Exercice nostalgique? C’est tout le contraire. Plusieurs marques dont Giro ont commercialisé des chaussures avec des lacets. Face à l’offre actuelle avec les fameuses roulettes offrant un microserrage, ce retour en arrière semble insensé. Pourtant, c’est tout le contraire, les lacets permettent de mieux ajuster sa chaussure. Entre un pied large ou plus fin, elle s’adaptera mieux à ces extrêmes puisqu’il est plus aisé de bien répartir le serrage sur toute la longueur.

Évidemment, il y a trois problématiques, elles prennent plus de temps à s’enfiler, il faut savoir bien ranger les lacets (rassurez-vous, une sangle vous permet de les ranger) et surtout, il faut savoir bien uniformément serrer ses lacets. On se rend rapidement compte qu’on a tendance à trop les serrer. La chaussant étant déjà très englobant, impossible de ressentir une sensation de flottement.

On imagine que c’est ce qui a encouragé l’industrie à se compliquer la vie avec des systèmes comme Boa. Je suis probablement un mauvais exemple, mais j’ai accumulé plusieurs paires avec des systèmes boa cassés et donc irréparables…

Mais pourquoi ce type de chaussures devrait vous intéresser? Comme on vous l’a mentionné, la répartition du serrage permet un meilleur ajustement, mais surtout, on se retrouve avec une chaussure nettement plus simple. 

Et par sa simplicité, on y gagne sur plusieurs critères très importants, son prix plus accessible, son poids plume (un gain de plus de 80 grammes en comparaison avec des références) mais aussi plus aéro. Même si cela peut paraitre étonnant, à en croire Aero Coach, certaines chaussures seraient plus aéros… Le gain est presque marginal (2 watts à 45km/h), mais ses autres attributs, elle devient un choix très intéressant.

 

Actuellement, plusieurs pros utilisent ce type de chaussure sur des épreuves Ironman et 70.3. Le secret est dans l’utilisation de lacet élastique. Certains vont jusqu’à couper la languette.

Il est alors possible de les enfiler plus rapidement. Contrairement à certaines croyances, même sur des efforts plus intenses, le serrage reste adéquat. 

Vendue à 249.99$ CAN, soit pour un prix nettement inférieur à 200 euros, Garneau lui a pourtant jumelé sa meilleure semelle carbone avec une rigidité irréprochable et surtout une aération très généreuse qui permettra d’évacuer rapidement l’eau. À cela, sa doublure ne comporte aucune couture sur l’avant du pied.

Notre seul questionnement face à cette chaussure?  elle est uniquement offerte en noir. Durant nos essais, on a eu l’impression qu’avec un soleil (si rare de ces jours) qui frappe, elle pourrait rapidement s’avérer inconfortable à la chaleur… Ces journées sont des exceptions. 

Pour revenir à notre questionnement du début, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Ce type de chaussure nous a réellement convaincus. 

Est-ce que l’on recommande cette chaussure? Oui, mais elle n’est probablement pour tous les pieds. L’espace pour les doigts de pieds est plus limité que d’autres chaussures.

Dans notre cas, on l’a adopté et on s’apprête à la modifier pour nos prochains triathlons. À suivre!

 

 

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