Ce que l’on a appris à Ironman 70.3 Mont-Tremblant / Sanders, Tisseyre, Départ, Descente, Jolicoeur

Comme chaque année, Trimes s’est déplacé à Mont-Tremblant pour son 70.3. Cette course nous permet de faire une sorte d’état des lieux…

Réglé comme du papier à musique…

Depuis ses débuts, l’organisation de Mont-Tremblant a su maitriser son sujet, après 5 ans, on peut dire que tout roule et que les accros sont inexistants. La qualité de cette course est tellement optimum qu’elle continue à être l’objectif ultime pour les triathlètes de la région. À nouveau, rien à redire sur la course. 

Quelques changements pour la sécurité. Départ…

Pour la première fois de son histoire, Tremblant utilisait une nouvelle formule pour donner le départ. On demandait aux athlètes de se positionner en fonction de leurs temps estimés. En rétrécissant, la ligne de départ, il a fallu une quarantaine de minutes pour faire partir l’intégralité des 2500 participants. 

Les échos semblent très positifs au niveau de la sécurité. Malheureusement, ses avantages viennent avec ses inconvénients. Dans les premiers athlètes compétitifs, on a vu plusieurs packs clairement séparés où les athlètes ne respectaient pas les distances alors que l’espace était bien là. 

Certains de ces compétitifs parlent justement de dynamique de groupe … On comprend que l’environnement ne permet pas aux athlètes de garder les courses totalement intégres, mais soyez-le dans vos comptes-rendus…

Et les descentes…

Suite à des accidents en 2016, Mont-Tremblant a décidé d’interdire les dépassements dans plusieurs sections du chemin Duplessis. Cette décision n’est pas populaire chez les compétitifs puisqu’effectivement, c’est une sorte de nivellement par le bas. Maintenant, si cela peut éviter des accidents, il ne faut pas être égoïste et penser aux autres. Le débat est ailleurs, pourquoi des athlètes semblent rapidement perdre leurs moyens dans les descentes?

Élite… élite?

Je risque de me faire des ennemies, mais il existe une tendance actuelle au Québec où des amateurs se qualifient d’élite… Par définition, un élite est un athlète qui court pour des bourses. Point final. Se qualifier de la sorte parce qu’on fait un podium dans son groupe d’âge… c’est un peu tricher quand on sait que certains ont aussi des jobs 9 à 5 et courent chez les pros avec des temps qui leur permettraient de gagner très faciles leurs AGs.

Si un amateur pense qu’il faut s’appeler élite pour avoir des sponsors. Là aussi, on va être très direct. Porter des logos n’a aucun impact. Les marques veulent des gens influents et à moins d’être Frodeno ou Gomez, votre influence n’a rien à voir avec vos résultats. 

Est-ce qu’il y avait vraiment une course?

Avec la présence de Lionel Sanders et Holy Lawrence, le 70.3 des Laurentides a su attirer les deux athlètes dominant sur cette distance. Dans les faits, cette course est justement importante dans leur carrière. Une sorte de point de départ.

Maintenant, à la vue de leur force, on pouvait se demander s’il y avait véritablement une course. Lionel Sanders à tout de même perdu plus de 2 minutes et 40 secondes dans l’eau. Cette année, il a repris la tête après seulement 30 kilomètres. 

Avec un temps de 2:01:53 pour un parcours roulant, mais offrant 1200m de D+, le Canadien bat par plus de 8 minutes la seconde meilleure performance à vélo. En d’autres termes, il y a un monde qui le sépare des autres.

Ajouté à cela un temps de course à pied en 1:14 où croyez-le où pas, Sanders s’imaginait le retour d’un adversaire de l’arrière. Il m’avouera qu’il faisait cela pour garder sa concentration. 

Il remporte la course avec 6 minutes d’avance sur deux autres valeureux athlètes de l’Ontario soit Taylor Reid et Cody Beals. D’ailleurs, ces athlètes ont déjà gagné sur le circuit. 

Le Canada a effectivement une densité intéressante. Si l’on peut se féliciter que les six premiers soient canadiens, malheureusement, cela cache aussi le fait que les étrangers ne font plus le déplacement sur cette course. Une peur d’affronter Sanders, où tout simplement une lassitude dans les enchainements des déplacements et des courses…

Antoine Jolicoeur, en route vers…

Le Québécois Antoine Jolicoeur continue sa progression sur le circuit, après un premier podium, sa 5e place demeure un accomplissement pour plusieurs raisons. Il devient le premier québécois à casser la barre des 4h sur cette course et il est actuellement et clairement le meilleur athlète de la belle province.

Maintenant, il faut aussi être réaliste, il termine tout de même à 14 minutes d’un Lionel Sanders. La bonne nouvelle est que le temps est de son côté et surtout, qu’en effectuant une belle course « à la maison », il peut s’attendre à obtenir encore plus de supports dans son projet à long terme. 

Holly Lawrence aussi seule…

Le triathlon féminin est en pleine mutation, comme une certaine Chrisse Wellington, Holly Lawrence s’est retrouvée championne du monde en un clin d’oeil. Ce succès s’explique avant tout par un vélo nettement au-dessus… Cela nous remémore un Sanders. Avec un temps de 2:19:25, ses principales concurrentes y ont laissé plus de 6 minutes… La course était déjà décidée…

Sarah True et Magali Tisseyre, second souffle…

Comme vous les savez, les médias du triathlon aiment le positif… On peut vous dire que Sarah True et Magali Tisseyre sont passées par des longues périodes de doute. Les voir accompagner Holly Lawrence sur le podium les remplissaient de bonheur. Comme me dira Magali, si courir chez elle ne semblait pas lui mettre une pression additionnelle, elle n’avait pas oublié qu’elle n’était pas montée sur le podium à Tremblant depuis 2012… 

Est-ce que son nouveau régime dans ses nouveaux objectifs Ironman lui permettront de retrouver le chemin de la victoire, ce que l’on sait, c’est qu’elle semble être à nouveau épanouie et ça, c’est le principal. 

On a aussi retrouvé une Sarah True avec le sourire, qui préférait parler de plaisir avec de résultat. Nous, cela nous a émus. Si cette athlète a tourné la page ITU, elle reste une de nos préférées dans son attitude.

Stéphanie Roy victime…

Malheureusement, Stéphanie Roy a rapidement mis un terme à sa course durant le vélo. Victime d’une hypothermie… si cela reste décevant, l’avenir est à elle.

Mot de la fin…

J’ai envie de faire cette course….

 

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