Dr Trimes > Comparer ses temps en course à pied à vos performances en triathlon.

Bonjour Dr Trimes, je suis un coureur qui souhaite me mettre au triathlon. J’aimerai savoir s’il est possible d’estimer ses temps de course à pied entre un effort sec et un triathlon.

La course à pied à de nombreux outils disponibles, à partir de votre dernière performance, il est facile de faire des projections de temps sur d’autres distances.

Est-ce qu’il existe une certaine corrélation entre votre temps en course à pied sec et ceux en triathlon? La tâche est nettement plus difficile puisque les parcours en triathlon peuvent inclure de nombreux demi-tours, un dénivelé plus prononcé et être couru dans la chaleur. Pourtant, se questionner si ses performances en course à pied en triathlon sont à la hauteur de votre potentiel permet de juger votre niveau d’endurance et de la gestion de votre effort à vélo.

Sur les distances allant jusqu’au 70.3, pour les plus performants, un élite est généralement 5% plus que ses temps secs sur la distance olympique.

Un athlète qui court 30:00 sur 10km devrait se traduire par 31:30 en triathlon.
Si on prend Alistair Brownlee, potentiellement 28:20 sur 10 000m, cela donnerait 29:40. 

Même si ces temps restent très probables, la marge d’erreur est non négligeable puisque ces temps en course à pied découlent de leur implication à vélo (très variables), mais aussi des parcours mal mesurés, il suffit d’une imprécision de 200 mètres pour induire en erreur.

Cela reste un indice intéressant, si l’athlète court plus lentement, il faut alors se questionner si l’effort de l’athlète n’était pas trop intense (multiplication de relances, effort au-dessus de ses capacités) ou qu’il manque tout simplement d’endurance.

Une autre explication est au niveau neuromusculaire. Certains athlètes ont de la difficulté à reproduire/retrouver une foulée économique après le vélo. Cette spécificité doit être acquise et fréquemment travailler à l’entrainement avec des enchainements vélo et course à pied.

Sur des distances plus longues comme le demi-ironman, un athlète courant 7% plus lent que ses temps secs sur 21.1km peut s’avérer très satisfait. Cela démontrera sa faculté à bien gérer son vélo.

Et l’ironman? 180 kilomètres étant un effort important, on parle dans ce cas de 10%. Un marathonien de 3h a donc potentiellement une performance de 3:20 en ironman en lui.

Petit rappel.

On n’est nombreux à vouloir mieux courir durant nos triathlons. Pour cela, on donne plus d’importance à la course à pied, pourtant cela sera bénéfique uniquement si l’athlète à un volume satisfaisant à vélo. Dans le cas où il rencontra une certaine difficulté à compléter la distance à vélo, il est impossible de courir à son potentiel. C’est un problème très commun en longue distance.

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