Edito > Ciel, c’est Kona!

Il y a quelques jours, je vous avouais un certain désarroi face à un milieu de triathlon professionnel qui manquait de transparence. De nombreux conflits sont réglés en arrière et les athlètes adaptent leurs propos sans jamais afficher leurs doutes. Au final, on y perd cette fameuse connexion émotionnelle et je finis toujours par me dire, est-ce qu’ils peuvent vraiment dire ce qu’ils pensent vraiment…

Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais après 3 ans de couverture de Grandes Finales (ITU), cette année, Trimes n’a pas fait le déplacement… C’est arrivé comme cela. La bonne nouvelle, c’est que l’on sera pour une seconde fois présent à Kona. Je sais que beaucoup pensent qu’on est plus en faveur de l’ITU que de l’Ironman, ou vice versa… Heureusement, cela ne marche pas comme cela. 

Avec toutes ses courses durant l’année qui nous sont vendues comme si importantes et dont on ne se rappellera plus quelques semaines plus tard, Kona est dans une catégorie à part.

C’est le seul moment durant l’année où l’on a l’impression que le milieu des décideurs du triathlon y sont réunis. Cela à ses bons et ses mauvais côtés…

Reste que cela n’est pas l’une de ces courses où certains athlètes s’y rendent sans convictions. On a cette fameuse assurance que les athlètes présents ont tout fait pour se présenter sur l’ile à leur meilleur forme. 

Kona est une course tragique parce qu’une défaillance ou une réussite est amplifiée par dix. Le résultat obtenu par les pros lors de ce second week-end d’octobre aura un lourd poids sur les futurs sponsors. L’athlète peut y gagner une sécurité financière pour les prochaines saisons comme ou devoir tout recommencer avec une défaillance. Sa réputation est tout simplement sur la ligne. Pour beaucoup, un athlète pro n’est pas totalement accompli s’il n’a pas réussi à Kona. 

Contrairement aux autres courses qui se cherchent toujours afin de gagner en spectacle et en popularité, Kona est une tradition où le passé est utilisé comme référence. 

Le plus ironique dans tout cela, c’est que les débats seront toujours les mêmes, est-ce que le sport est vraiment propre, est-ce que le sport-business n’est pas en train de tout gâcher? Et comme toujours, pourquoi le drafting continue à s’amplifier?

C’est comme ça et on aime cela. Kona a permis de faire grandir le sport et il sera à nouveau utilisé comme sauveur face à un sport en déclin parce qu’au final, c’est la course qui touche vraiment le monde. 

 

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