Le tapis roulant, ce mal aimé à aimer.

Dernier point très important, on entend beaucoup parler de technique, courir sur l’avant du pied ou pas etc… Mais dans tout ce débat, même s’il est important de courir pour rester en santée, il ne faut pas oublier l’importance de développer une technique économique afin d’aller plus vite avec moins d’effort. Il faut alors reconsidéré l’efficacité des appuis. Un peu comme le rendement d’un pneu en vélo. Que ce soit avec le tapis ou à l’extérieur, on a cette image qu’on arrache le bitume dans ses appuis, le tapis parle plus qu’un environment extérieur. Exemple parfait, quelqu’un qui court trop (qui force sa technique) sur l’avant du pied peut diriger vers l’avant au lieu de l’arrière (on parle de blocage dans l’appui), cela donne une force supplémentaire à la révolution du tapis. Dépendant de la puissance de votre tapis,  il est possible d’avoir ce retour d’information.

À une certaine époque, on disait que le tapis pouvait provoquer des blessures à l’aine à cause d’une poussée différente. Cette théorie ne semble pas avoir tenu le temps.

Pour développer des meilleurs appuis? À cause des points précédents, douceurs et un retour sur ses sensations, pour ma part, on déjà remarqué qu’il était plus facile de courir sur l’avant du pied qu’a l’extérieur. Le corps adapte tout simplement les appuis en fonction de son environnement.

Courir sur un tapis, à l’avantage et l’incovéhenient d’être dur pour le moral! Le temps semble s’écouler moins rapidement et on questionne toujours la vitesse affichée. La réalité est que face à un manque de divertissement, on est tellement concentré sur notre effort que l’ont est constamment entrain de s’interoger sur notre effort.  Généralement, les anti-tapis trouvent que c’est une machine de torture par le fait que le défilement ne semble pas aller aussi vite. Ajoutez à cela un environnement qui est généralement plus chaud (absence de vent). Cela semble laborieux, mais c’est comme le vélo, perception de l’effort est toujours plus haute qu’a l’extérieur. C’est le même phénomène que le vélo et le home-trainer. Le truc, c’est que si tu n’aimes pas souffrir, tu ne fais peut-être pas le bon sport. C’est justement juste difficulté qui le rend encore plus attirant. Si c’était facile à quoi le faire?

Un environnement contrôlable. Contrairement à l’extérieur, vous n’avez pas de surface glissante, de voitures qui vous coupent la route et autres surprises, mais un environnent qui ne change pratiquement pas. La beauté du tapis est que vous pouvez justement vous imposer une vitesse, cela a pour effet de ne pas laisser votre corps ralentir. Généralement, avec la fatigue, vous perdez en vitesse durant votre session, le tapis vous permet de faire de session en split négatif et de mieux prendre conscience de vos efforts et des vos paces. Son utilisation vous pousse toujours à courir à la limite, cela permet a certain de vous motiver à moins que vous faire éjecter du tapis…

Des sessions de qualité. Malheureusement, il est difficile de faire des drills sur un tapis et faire des séries de sprint, par contre pour le reste tout est faisable. Aussi, tout bon propriétaire de pain cave bien aménagé connait les bienfaits de pouvoir avoir un bon système de son pendant ses sessions, de pouvoir regarder les chaines de sports européens. Est-il nécessaire de vous dire que lorsque vous regardez Alex Harvey se défoncer, vous courez un peu plus vite.

15 commentaires
  1. Bien joué, je suis surtout d’accord avec le point que c’est dur sur le moral. Plus on se fait mal en entraînement, plus la compétition est facile. Train hard, race easy (c’est pas un proverbe éthiopien?) Si tu cours « pour le plaisir » ça n’a pas sa place. Par contre, si tu cours pour les performances, tu te dois de te bâtir un mental d’acier et un excellent moyen, c’est certainement le tapis roulant. Training du mental: session d’intervalles longs du style 4 x 3000m, sans musique, sans ventilation, sans vidéo, juste toi devant un mur sur ton tapis roulant. Après ça tout devient plus facile.

    1. Et là nous entrons dans le domaine de ce que mon ami Paul Newsome commentait récemment, suivant son entraînement/performance lors de la traversée de la Manche: « Sometimes, a dead brain is a good brain ».

      Très difficile à représenter dans la vraie vie, mais dans le cadre de son entraînement pour cette éprouvante étape de sa vie (il a mis 12h à traverser la putain de manche en raison des conditions météo, et a du dépasser 70k de natation semaine pour s’y préparer), il a appris à carrément mettre son cerveau à off à l’entraînement pendant ces entraînements interminables et dénués de toute forme d’agrément.

      Autrement dit, tu te présente sur le bord de la piscine, tu as un test de 10k à faire, put your brain to off, book the damn test and then switch your brain back to on.

      Cette notion est évidemment contestée, surtout par les experts en psychologie. Mais sans ça j’aurais du mal à expliquer les tests de 15-25k qu’on faisait subir aux nageurs de distance du temps où j’était au R&O.

      Un 25k prends 6heures.

      1. Se mettre en « mode Off », c’est entrer dans une forme de méditation et de contrôle des pensées, non ? Je ne vois pas ça comme une déconnexion du cerveau mais comme la prise de contrôle de celui-ci. J’imagine (c’est aussi une question).

  2. Je me suis posé la question quant à l’origine de cette citation fascinante (en tout cas, moi elle me fascine).

    « A dead brain is a good brain » est une citation de Philip Rush, l’actuel détenteur du record pour la triple traversée de la Manche, réussie en 28h et des poussières.

    On retrouve entre autre cette citation dans ce document ici:
    http://www.swimsmooth.com/downloads/SwimSmooth-H2OpenOctNov.pdf

    Et une explication plus détaillée dans cette entrée de blog là:
    http://www.feelforthewater.com/search?q=brain

    Charles

  3. Et les séances ? Quelles sont celles dont vous pensez avoir tiré le plus de bénéfice grâce à votre tapis ? Des séances magiques ?
    Je suis toujours à la recherche de LA séance HT et maintenant Treadmill qui permettrait de progresser sérieusement et sereinement. Bien que je ne sois pas convaincu que de telles séances existent, cela me permet d’effectuer ces séances sans télé et de m’enfermer dans mon garage chaque semaine plein de détermination. Mais sans musique, il ne faut pas exagérer non plus !

  4. C’est un superbe outil. Pour celui qui travaille tard tout en se levant tôt comme moi et qui doit beaucoup travailler son vélo en raison de son faible niveau, le tapis est magique. La séance est facile à faire le soir tard, après le HT.

    Il me reste à trouver les séances clés mais après 4 semaines je cours déjà plus vite à l’extérieur, test MAF à l’appui.

    Sans musique cela doit être difficile mais sans télé, cela ne pose pas de problème. Néanmoins, mes séances ne sont pas très longues – 1:00 max-.

  5. Bonjour Alex,

    Y a t-il moyen de mettre la main sur cette article dont tu fais référence. (Genre le mettre sur le forum)

    Même si je possède un tapis roulant et que je l’utilise à 100% pour mes courses durant l’hiver, je déteste le tapis roulant. Je déteste les perceptions que j’en retire. Elles sont pour moi complètement différente de courir à l’extérieur.

    Je persiste à croire qu’il est largement préférable de courir a l’extérieur.

    Cette article résume parfaitement ma pensée à ce sujet quand au perception générale ressenti sur le tapis roulant et le pourquoi je ne suis pas un fan.

    http://runnersconnect.net/running-training-articles/treadmill-running-easier/

    Qu’est ce que tu en penses?

    1. C’est un excellent article. Je crois aussi que le tapis est plus dur parce qu’on s’est conditionné… on a toujours peur d’augmenter la vitesse etc… cela m’a pris du temps pour accepter que la vitesse affichée était la bonne.

      J’imagine que le manque de distraction, le vent, joue pour beaucoup.

      Mais je sais que si tu me mets sur un tapis sans musique, ou télé, je suis incapable… par contre avec de la musique, ca va très bien se passer!

  6. Le probleme avec les tapis roulants est la difficulte a reproduire des accelerations, sans que ca deviennent un sport extreme.

    Je ne sais pas pour vous, mais faire des intervalles sur un tapis est quelque fois casse cou. Existe-t-il des modeles qui ont des intervalles programmes ou bien que c’est facile de modifier la vitesse?

    1. @ericCont, selon le modèle de tapis, tu peux programmer 2 vitesses (jog et run) pour faire tes intervalles avec changement en appuyant sur un bouton. À mon gym, je peux programmer le temps ou distance, l’inclinaison et la vitesse de mes intervalles. Il ne reste qu’à appuyer sur démarrer et tu ne touches plus à l’écran. Beaucoup moins complexe que de les faire à l’extérieur en regardant ta montre gps si tu n’es pas sur une piste de 400m.

  7. Intéressant comme article. Je coure depuis plusieurs années, hiver comme été à l’extérieur. Mais j’ai des jeunes enfants et ma conjointe étudie à l’université 2 soirs semaine sans compter mes propres activités. J’arrive à 3 sorties par semaine, d’une heure maximum et 1 la fin de semaine plus longue.

    Je veux augmenter mes Km ,car j’aimerais me lancer dans des plus longues distances et surtout du trail.Mais je ne vois pas comment le faire sans ajouter un tapis pour les soirées ou je ne suis en mesure de sortir. Évidemment , je veux continuer à sortir dehors, il n’y a rien qui peut remplacer ça!

  8. Intéressant… Ca peut être pas mal aussi quand on habitent une grande ville et qu’il n’y a pas forcément de parcs à proximité (Paris…)
    Est-ce qu’il y en a qui font du tapis roulant en appartement ? Qu’est ce que ça donne niveau nuisances sonores ?