Edito > Promesses… toujours de l’Or, parce que cela ne coute rien…

On est dans un système ou un journaliste anime une présentation pour la FFtri, encore plus hors norme, en fin de reportage, ils ont récolté son avis sur la fédération, évidemment, positif… Sérieusement, je suis en accord pour dire que le système est petit, etc, d’ailleurs, le simple fait de le critiquer vous en fait sortir… mais un peu d’introspection. 

Est-ce que le fait de se mettre au service d’une fédération est compatible avec les devoirs d’un journaliste qui devrait être synonyme de neutralité? Avancer cette hypothèse ne devrait pas me poser plus de problèmes et pourtant. Si je recevais de l’argent d’une marque, est-ce que je suis réellement en position pour la critiquer? 

Tout cela est si ironique, durant le si controversé bilan post-Rio, dans cet exercice d’introspection, je m’étais justement interrogé si le milieu (dont nous) ne s’était pas emballé face aux chances de médailles et par le fait, si on n’avait pas créé de fausses attentes et ajouté une certaine pression.

Je pourrais aller dans les détails parce que j’ai une multitude d’arguments. Avec le recul, j’ai toujours ce sentiment que les jeux politiques et les grandes promesses ne sont pas saines pour les athlètes d’autant plus qu’on ne les laisse jamais s’exprimer librement. 

Enfin, toi, tu m’avais répondu par ta belle chronique en niant cette fameuse hypothèse, il n’y avait soit disant rien à apprendre de ces événements. 

Revenons à cette fameuse présentation, on retombe dans le même panneau avec la promesse d’aller gagner une médaille d’or à Tokyo. Après cinq olympiades, ça ne coûte rien de répéter, c’est un peu comme le nombre de mandats…

Moi, durant la saison 2017, je n’ai pas réellement vu d’éléments permettant d’affirmer que les athlètes français étaient en meilleure position pour briller en 2020, au contraire, il y a eu ce contre coût post olympique habituelle qui a probablement ralenti certains de nos meilleurs talents. L’exception est sans conteste Raphael Montoya.

Alex, t’es vraiment négatif, non, peut-être juste réaliste. Évidemment, Vincent Luis a gagné la grande finale, mais soyons froid, l’objectif des meilleurs athlètes au monde, pour une année post olympique, l’objectif ultime, c’est de gagner le titre mondial. Il faudrait peut-être voir le contexte. Nombreux athlètes étaient fatigués par une trop longue saison et surtout, ils courraient pour le titre et non la victoire. 

Dans les deux derniers cycles, à l’exception de Shoeman, ceux qui sont montés sur le podium des Jeux olympiques étaient des athlètes qui dominaient régulièrement le circuit. 

Et puis, il y a d’autres détails comme Alistair Brownlee qui a encore démontré que lorsqu’il veut gagner une course et qu’il en santé, personne ne peut le battre. Comment oublier sa victoire à Leeds. Alors voilà, si cette victoire de Luis permet de dire qu’il est toujours dans le coup, il n’est pas encore le Martin Fourcade du triathlon. 

Ce réalisme vient justement de quelqu’un qui essaye de couvrir le triathlon comme une publication neutre et non financé par une fédération qui veut redorer son blason. 

Ces objectives de médailles, c’est de la bouillie pour chat, une affaire de propagande afin de permettre à des structures fédérales de plaire au gouvernement. Il  faudrait avant tout développer une véritable culture sportive élite saine avec des environnements stimulants…

 

 

Aucun commentaire

Commentaire fermé