Henri Schoeman testé positif avant les JO de Rio, mais non suspendu, pourquoi?

Sputnik international vient de publier un dossier complet qui illustre malheureusement la grande problématique de la lutte contre le dopage puisque les institutions préfèrent cacher des cas positifs croyant que les amateurs ne seront pas en mesure de comprendre les faits et en conséquence, accuseront injustement un athlète. Malheureusement, il est généralement impossible d’être dans la certitude…

Henri Schoeman devait être la belle histoire des Jeux olympiques, invité surprise sur le podium à Rio, personne ne l’avait vu venir d’autant plus qu’on savait qu’il avait été malade les jours précédents la course.

Pour se soigner, Schoeman aurait pris des produits sans se munir d’une exemption médicale. Après la compétition, l’Africain du Sud a été controlé positif à la prednisolone, une substance interdite améliorant glucocorticoid.

L’enquête de Sputnik International a débuté dès lors que le fameux groupe Russe Fancy Bears a mis la main sur des communications entre les spécialistes médicaux du CIO.

Dans ces communications, les deux spécialistes du CIO veulent aider Schoeman en couvrant une probable négligence, soit de ne pas avoir communiqué la prise de produit avec l’équipe médicale à Rio.

Ce qui est le plus étonnant, c’est que Schoeman a bien indiqué la prise de plusieurs substances dont prednisolone lors d’un contrôle le 17 juillet soit plusieurs semaines avant les JO. À noter que Schoeman a bien indiqué la prise de substance sur son formulaire et qu’il n’a donc pas cacher cette prise. Sa grande faute est de ne pas s’être munie d’une exemption médicale. Le prednisolone semble problématique puisqu’il est interdit uniquement en fonction de la méthode de la prise…

L’équipe du CIO a donc attendu d’obtenir une exemption médicale rétroactive du comité olympique de l’Afrique du Sud.

Le reste des communications est incertaine est malheureusement ouverte à la spéculation. Tout de même, ce qui peut paraitre étonnant, c’est que le cas est apparu après les JO. Si le contrôle a été effectué le 18 juillet, on aurait pu pensé que l’objectif principale était pour s’assurer que les athlètes se pressentant à Rio étaient propres…

Rappel important, tout ce dossier ne signifie pas que Henri Schoeman a véritablement voulu tricher. On peut uniquement parler d’une négligence et se questionner pourquoi un athlète qui prend des capsules de sels contaminés est sanctionné mais pas un athlète qui prend une substance interdite sans se munir d’une exemption médicale… 

image par Sputnik.

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