Les faits marquants et non marquants de 2017. Partie 1.

Puisque nous ne sommes pas des fans des athlètes de l’année… voici notre listage des faits marquants et non marquants pour 2017… Voici la première partie. 

Ces champions de plus en plus absents.
Que cela soit Jan Frodeno ou encore le récent champion du monde, Patrick Lange, il est important de noter le fait que ces athlètes courent de moins en moins. Privilège d’un nouveau statut? En 2017, Patrick Lange n’a pris part qu’à 2 courses du circuit Ironman. Il termine 6e à IM Frankfort. Si Kona était effectivement spectaculaire cette année, les absences répétées des champions sur les autres courses en font qu’il est difficile de s’y intéresser… S’ils veulent continuer à gagner, le sport est pourtant perdant…

C’est probablement le plus grand paradoxe de ce sport, l’athlète de l’année pour ceux qui pensent qu’Ironman et triathlon est synonyme, est sans conteste Patrick Lange. Pourtant, il n’a gagné que deux courses en 2017 (Kona et Ruegen 70.3). 

La fin pour Gwen Jorgensen…
Celle qui était pratiquement imbattable ne reviendra pas en triathlon. Après avoir donné naissance à son fils, elle se retire du tri pour se lancer en marathon avec l’objectif de gagner l’or à Tokyo 2020. Si ce choix peut paraitre étonnant, malheureusement, dans les bruits de couloirs, on a appris que tout cela était très politique… L’USAT ne voudrait pas répondre à ses nouveaux besoins… 

Mario Mola de plus en plus fort…

Mine de rien, Mario Mola gagne pour une seconde année consécutive le titre mondial. Si cela pourrait paraitre par défaut puisqu’en année post olympique, on est en transition, Mola continue de progresser et à plusieurs reprises, il a démontré qu’il pouvait se joindre au groupe de tête. Seul un Alistair Brownlee peut encore lui résister, mais sera-t-il encore là? 

Alistair Brownlee toujours le roi du triathlon?
Lorsqu’il veut gagner une course et qu’il est en forme… c’est toujours lui. S’il s’est offert Sebastian Kienle et Lionel Sanders a sa première sortie sur le circuit Ironman (70.3), ce qui lui tenait vraiment à coeur était de gagner la série mondiale chez lui à Leeds, ce qu’il a fait de brillante façon. Malgré l’absence de plusieurs athlètes majeurs comme Mario Mola, sa victoire était plus que convaincante. Malheureusement, le reste de la saison est un refrain trop connu, entre victoire et nouvelle opération (hanche). 

Flora Duffy et Daniela Ryf le triathlon autrement…
À plusieurs reprises, face à la domination totale de Flora Duffy en ITU, on s’est demandé si Gwen Jorgensen aurait pu lui résister… Ses capacités techniques à vélo ont fait oublier qu’elle a aussi progressé en course à pied. Il existe une marge avec les autres…

Probablement que personne n’a dominé le sport comme elle. Enfin, cela n’est pas totalement juste puisque Daniela Ryf continue à aligner les titres mondiaux… Ce qui est le plus étonnant avec la Suissesse, c’est que selon ses dires, elle remporte Kona dans un jour sans…

Le triathlon britannique à reconstruire?
Ces vedettes féminines, comme Simpsons, Stanford et Holland se sont toutes retrouvées sur la touche (blessure). De plus, les hommes de l’ombre du centre de Leeds (où s’entrainent les Brownlee et les plus grands espoirs britanniques) ont quitté leurs fonctions…

Le record sur la distance Ironman de Tim Don. 
Son 7:40:43 à Ironman Bresil reste un mystère avec plusieurs façades. Est-ce qu’il a vraiment progressé à vélo où il a tout simplement été aidé par des éléments extérieurs. Dans sa carrière, le Britannique a su gagner des courses importantes en ITU comme Des Moines avec son 200 000$. Si face aux sceptisimes des spécialistes, il espérait se justifier à Kona, un accident de la route lui a barré la route… Vu la gravité de ses blessures, cela sera déjà un exploit de le revoir au même niveau de performance…

L’arrivée du relais mixte aux Jeux olympiques de Tokyo.
Pour beaucoup, cela ne changera rien au sport, pour les fédérations, c’est totalement différent. 

La chute d’Alex Yee lors de la coupe du monde de Cagliari.
Probablement l’athlète junior le plus surveillé. Au même âge, Yee a battu les records nationaux d’un certain Mo Farah. Malheureusement, Alex Yee a été victime d’une terrible chute à Cagliari (poumon percé). Résultat, saison blanche. 2018 pourrait bien être son année… 

Et Javier Gomez alors?
Après une année 2016 frustrante, sans jeux olympiques. Si l’Espagnol voulait progressivement se diriger vers la longue distance, il a à nouveau démontré qu’il pouvait gagner en série mondiale… et surtout, il a remporté à nouveau le Championnat du monde de 70.3…

Dans les faits marquants, en déclarant son intention de faire Kona en 2018, il annonce subtilement sa retraite de l’ITU. C’est une page majeure qui se tourne… 

Le fait marquant de l’année est peut-être ce questionnement…
Est-ce que Alistair Brownlee veut vraiment dire non à Tokyo en 2020? Qu’est-ce qui peut réellement l’empêcher de gagner une troisième titre?

Antony Costes à Barcelone… 
Celui qui se dénomme le tigre aura pris son temps pour maitriser son sujet. Auteur d’un temps de 7:48, évidemment, on peut toujours se questionner sur ces records, reste qu’en cassant sa propre malédiction sur la distance Ironman, il est aussi devenu le premier français en dessous de la barre des 8h.  

L’ascension de Raphaël Montoya. 
Si après être devenu champion du monde junior, il s’est offert le titre U23, on a surtout été impressionné par sa constance cette saison. S’offrant des podiums en coupe du monde et des Top 5 en WTS (Montréal, Edmonton), son plus mauvais résultat est une 11e place à la série mondiale d’Hambourg. Il peut déjà être intégré dans le groupe des Français actifs médaillable en WTS (Coninx, Le Corre et Luis). 

La victoire de Vincent Luis à Rotterdam qui fait oublier tout…
Probablement (sur papier), la victoire la plus importante pour le triathlon français. Elle permet à nouveau de croire qu’un jour, la France obtiendra finalement sa médaille aux Jeux olympiques… Malheureusement, si l’on est rationnel, il faut tout de même accepter le fait que les meilleurs athlètes français ne font toujours pas de saison pleine en démontrant une capacité d’être des acteurs majeurs à toutes les courses comme les Gomez, Brownlee, Mola, Murray de ce monde…

Le triathlon en récession?
Cela dépend des continents. Ce que l’on peut dire c’est que le marché change. Les triathlons Xtrème se multiplient, mais cela permet avant tout de garder un type de clientèle dans le sport. On voit aussi de nombreuses marques se désister face à leurs pros. Le triathlon ne serait plus à la mode et c’est peut-être une bonne nouvelle parce que cela va permettre de se poser les bonnes questions… Il y a ce manque de dynamisme. Plusieurs journalistes et publications notoires ont décidé de disparaitre progressivement (Firstoffthebike, Lava Magazine). 

Fait non marquant… mais majeur, le manque de réussite à Kona…
Circonstances? Malheureusement, cela a été une année sans pour les triathlètes français à Kona. Si Cyril Viennot et Denis Chevrot démontrent tout de même leur capacité à se qualifier année après année, Kona étant une loterie, le verdict a été dur. La France a surtout de la difficulté à progresser en Ironman. 

Jeanne Collonge à Kona, enfin! 
Les circonstances étaient plutôt inhabituelles, courant enceinte à Kona, il en demeure que depuis l’instauration du KPR, Jeanne est devenue la première française à aller à Kona. Depuis 2013, on n’avait jamais revu une Française participer à un championnat  du monde élite majeur (ITU ou Ironman). 

Les cas positifs à l’ostarine…
S’il y a du dopage en triathlon, à en croire les tests positifs, il y aurait que de l’ostarine… soit une substance expérimentale que l’on retrouverait dans des suppléments… étrange étrange. 

Comment ne pas aimer Lionel Sanders?
Il se donne toujours à fond dans tout ce qu’il fait. Il a toujours ce désir de dépassement. Après sa défaite face à Alistair Brownlee à Ironman St-Georges, le Canadien reviendra en force pour le battre à The Championship (Challenge).

Toujours face à l’impossible, alors qu’il voulait faire l’impasse sur Kona, il est passé à deux doigts de remporter ce titre mondial. Consolation? Il a pratiquement tout gagné cette saison, dont le Championnat du monde LD. 

La Super league a convaincue? Vraiment?
Avec des présentations de ce nouveau circuit basé sur le concept de multiétapes, c’est tout le milieu traditionnel du triathlon qui semble déjà ébranlé par ce nouveau venu. Et si le triathlon était finalement télévisuel? On se rappellera que la chaine équipe a préféré diffusé la Super League alors que la finale du championnat des clubs avait lieu en même temps…

Réélection de Philippe Lescure?
Est-ce normal? Nous ne sommes pas en position pour en débattre, on peut simplement dire qu’après tous ses mandats et une autre année, on attend toujours ce changement… Combien de temps cela prendra pour refaire un site web? ou injecter du sang neuf dans les cadres pour le haut niveau? Tout semble figé… 

L’abandon du système de qualification pour Kona (KPR). 
Étonnamment, on avait appris à aimer ce système. Ironman a décidé de tourner la page sans vraiment s’expliquer… Malheureusement, cela signifie que l’on pourrait encore moins voir en action certains pros…

Le post-buzz de Vincent Luis?
En 2016, en réaction post-Rio, il avait pratiquement cassé l’internet en annonçant son projet de vouloir courir le 5000 et 10 000m (en plus du tri) aux prochains Jeux olympiques… Tout cela s’est rapidement glissé en dessous du tapis. On continue à s’étonner que tout le monde agisse comme si ces propos n’avaient jamais eu lieu alors qu’il avait généré un buzz sans précédent. Évidemment, c’est bien d’aspirer à des grandes choses, on est tous en apprentissage…

Un championnat des clubs de D1 dans le dur.
Entre des clubs qui abandonnent et ceux qui refusent leurs montées, le championnat des clubs de la FFtri est sous respirateurs… Cela est un fait. 

 

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