La Tour Genève Triathlon, populaire avant tout !!

Si je vous dis Lac Léman, Salève, vue sur le Mont Blanc, ou encore Bains des Paquis et célèbre Jet d’eau, vous me dites … « Chouette ! On part en vacances à Genève !? » Et bien tout dépend de ce qu’on appelle « vacances ». Mais en cette période estivale propice aux congés et aux weekends ensoleillés, le La Tour Genève Triathlon est l’opportunité idéale pour allier sport, découverte et plaisir.

Les 14 et 15 juillet derniers, Genève vibrait au rythme du triathlon et des sports enchaînés pour une 29ème édition placée sous le signe de la convivialité et du plaisir. Longtemps organisé par l’Association du Triathlon International de Genève et son équipe de passionnés, OC Sport a repris les reines de ce Festival du triathlon, après les Championnats d’Europe de 2015. Benjamin Chandelier, directeur de l’événement, et son équipe, œuvrent désormais depuis deux éditions sur la rive droite, où ils ont à cœur de proposer le triathlon populaire.

 

Un événement pour tous, qui se déroule sur deux jours et se veut tout public. Le message est clair, l’organisateur propose un « festival », et souhaite offrir à tout un chacun, la possibilité de s’essayer et de découvrir le triple effort et les sports enchaînés. La qualité reste avant tout un impératif majeur. « Prendre du plaisir », c’est le leitmotiv du weekend. L’esprit est donc à la fois convivial, familial et ouvert à tous : enfants, débutants, triathlètes expérimentés… il y en a pour tous les goûts.

Les chiffres parlent d’eux même. En 2018, l’événement attire environ 2200 participants, 60 nationalités de 6 à 69 ans, dont 30% de femmes et 35% de rookies ; une belle diversité.

 

Genève, un lieu idéal ? Le triathlon est souvent un bon prétexte pour voyager ou découvrir de nouvelles cartes postales. De ce côté là, Genève,  élue meilleure « city destination of the year » d’Europe, 3 années de suite, offre de sérieux arguments. Le site de course est installé sur les  Quais du Mont-Blanc… rien que le nom vous donne un indice sur le spot. Des montagnes à 360°, une vue partagée entre le Jura et les Alpes, un Lac Léman qu’on ne présente plus et qui se perd sur l’horizon. Vous rajoutez du soleil (et quelques orages) et là vous l’avez votre carte postale.

Et pour s’y rendre ? De ce côté là, vous avez le choix : aéroport international, gare, ou autoroute. Une fois sur place, les transports en commun feront le reste. Bref, côté accessibilité, on a plutôt l’embarras du choix.

 

7 épreuves, on choisit laquelle ? En effet, il y en a pour tous les goûts !! Pas moins de 7 épreuves sont proposées :

Le « Short» (équivalent du S), course phare et la plus demandée, ouvrait le bal samedi matin. Format très prisé en Suisse, les distances étaient légèrement écourtées : 500m de natation – 17km de vélo -5km de course à pied.

Le format « Standard » (équivalent du M), était le plus long du weekend, et clôturait la fête. Nous y reviendrons en détails. 

Mais qui dit ouvert à tous, dit formats plus accessibles !! Les graines de champions (entre 6 et 13 ans) pouvaient donc évoluer sur  3 épreuves très courtes et adaptées à leurs âges : entre 50 et 200m de natation – entre 1 et 4km de vélo – entre 500m et 1,2km de course à pied. Les plus timides ou curieux de découvrir le triple effort, se voyaient proposer un format découverte : 250m de natation – 6,5km de vélo et 2,5km de course à pied. Enfin, pour ceux qui n’avaient pas du tout d’écailles et de nageoires, un Run & Bike clôturait la journée du samedi, sur 13km.

 

Organisateur d’événements importants (Marathon de Genève, Marathon Nice-Cannes, Haute Route), on sent qu’OC Sport évolue avec une équipe efficace, plutôt rodée et impliquée.

Dès l’accueil, la prise d’informations est facile, que ce soit en amont via le site internet et les différents supports digitaux. Le guide athlète très complet (voir ici) et la signalétique sur place, permettent d’accéder facilement  au site de course, notamment pour se rendre sur le village et retirer les dossards et préparer sa course. La communication est un point fort de cet événement.

Au-delà de l’organisateur, c’est une véritable synergie qui opère. Une équipe de 600 bénévoles, motivée et volontaire (sold out cette année) vient épauler l’organisateur, fière de mettre en avant la ville au célèbre jet d’eau. Le site de course est totalement fermé à la circulation pendant les 2 jours de l’événement, et reste surveillé par les forces de l’ordre. Un dispositif rare et une implication totale de la ville et du canton de Genève, qui méritent d’être soulignés.  Enfin le village animé, à la fois par les exposants, et par le partenaire principal « La Tour Medical Group », proposait des ateliers médicaux et ludiques pour l’occasion (tests de force, tests respiratoires, conseils sur l’entrainement).

 

« L’important c’est de participer » !

Et bien l’épreuve « Standard » (M) aura été l’occasion de se plonger au cœur de l’événement.

Côté préparatifs, l’accès au village est bien indiqué et le pack de course reste classique : dossards, bonnet de natation, puce de chronométrage. On trouvera également une serviette dans le pack. Les habitués apprécieront de ne pas ramener un énième tee-shirt. Point important et plutôt malin : une notice est également glissée dans le pack, rappelant notamment le programme de la course et les horaires clés.

Dimanche matin, départ à 10h ; le parc à vélo ouvrant à 8h45, cela laisse le temps de s’échauffer et de préparer son espace de transition. Le parc est prévu pour accueillir 900 vélos. Les numéros pairs d’un côté et les numéros impairs de l’autre, on a suffisamment de place pour s’organiser et ne pas être trop collé au voisin. On aurait cependant apprécié une consigne pour déposer les sacs volumineux, surtout quand le sac du voisin reste accroché à votre vélo lors de la première transition …

15′ avant le départ, il est temps de se rendre au briefing d’avant course, plutôt clair et complet… quand on écoute (les habitués comprendront), puis direction le départ natation. La température de l’eau étant à 21,6°, le question récurrente et éternelle « on a le droit à la combi ou pas ? » a su trouver rapidement sa réponse et rassurer une fois encore les nageurs les plus aguerris …

Au programme 1500m de natation sur une boucle en U, balisée par 5 bouées biens visibles. Une fois n’est pas coutume, le départ se faisait par vagues de niveau. Alors que les mass starts sont de plus en plus boudés au profit des rolling starts ou départs par catégories, l’organisation propose ici une alternative assez intéressante. Après avoir renseigné son temps de nage estimé lors de l’inscription, vous vous retrouvez dans une des 3 vagues, avec des nageurs de votre niveau (environs 200 personnes par vague et 3’ entre chacune d’elles). Cela permet aux meilleurs de rester dans la dynamique de « course », et aux moins à l’aise de partir tranquillement sur cette partie aquatique.

Après un beach start donné des fameux Bains des Paquis, on évolue dans une eau claire et plutôt propre. Les kayaks et les bateaux d’assistance sont présents tout le long de la boucle, jusqu’à la sortie de l’eau. De quoi rassurer les plus inquiets et guider les nageurs. Notons que le même dispositif est déployé pour chaque épreuve de l’événement.

Bref une natation vraiment agréable, bien balisée, avec un flux bien géré. Seul bémol : pas de possibilités pour s’échauffer dans l’eau avant le départ.

Suite du programme : une transition éclair (ou pas) et c’est parti pour 40km de vélo, sans drafting. Le parcours, entièrement urbain, est composé d’une boucle à faire 5 fois. Si le profil est assez roulant et bien goudronné dans l’ensemble, la montée du Chemin de l’Impératrice (900m à 10%) permet de faire la sélection et de dynamiser le circuit. Si les rouleurs apprécient, certains montent à côté du vélo au fil des tours. Globalement, les routes sont propres et complètement fermées à la circulation. Le tracé est bien indiqué et balisé par de nombreux cônes et signalétiques. Les signaleurs viennent compléter le dispositif et le public est présent sur une bonne partie du parcours.

En résumé , un parcours idéal pour rouler en toute sécurité et faire la sélection. En revanche, il faudra adapter les braquets pour les moins à l’aise. Petit bémol cependant : une boucle trop courte. En effet, plusieurs centaines de participants ajoutés à un départ par vagues, et vous vous retrouvez vite dans un flux assez dense et continu, réparti tout au long de la boucle de 8km. Il faut donc rester attentif et vigilant pour dépasser et naviguer, sur des portions parfois assez étroites.

Pour terminer et après une seconde transition éclair (ou toujours pas), 10km viennent clôturer l’épreuve, sur une boucle à réaliser 3 fois. Tracé en grande partie dans les jardins botaniques , le parcours est assez ludique et présente quelques faux plats et relances, sur une alternance de goudron et de sentiers. Cette succession de tours permet une fois de plus, d’intégrer le public dans l’événement mais aussi de gérer son effort. On notera cependant que chaque participant a la responsabilité de compter ses tours et qu’un seul ravitaillement est proposé sur la boucle (tous les 3km environ). Si les meilleurs s’en contentent, ces 3 km peuvent paraître longs pour certains, qui plus est en plein mois de juillet.

Ce format « Standard » s’achève comme toutes les autres épreuves du weekend, sous l’arche d’arrivée, par la remise d’une médaille et un ravitaillement plutôt bien fourni : cake, fruits secs, barres énergétiques, boissons … les bénévoles sont une fois de plus sur le coup et aux petits soins.

Un bilan positif pour ce La Tour Genève Triathlon, qui s’inscrit comme un bel événement, populaire et ouvert à tous. Créé puis repris par des passionnés, le plaisir et la découverte guident les organisateurs. Nul doute qu’il saura se bonifier avec le temps et exploiter les possibilités offertes par un cadre unique. Si la qualité est un point primordial, on a hâte de le voir grandir et élargir son champ des possibles.

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