Lorsque le dopage amateur devient risible / Gran Fondo / Testostérone

Tout cela ressemble à une histoire belge, mais elle est italienne. Il y a quelques semaines se déroulait un Gran Fondo en Italie. Si vous ne connaissez pas le concept, c’est une sorte de cyclo-sportive avec des allures d’ironman, c’est à dire qui mélange tous les niveaux. Ces courses sont avant tout des challenges, mais il y a une sorte de fierté en jeux… un peu comme dire, si le système avait été juste, je serai en ProTour. Alors ces courses réunissent un peu tout des anciennes gloires régionales, des ex-dopés, des AG survitaminés et des enthousiastes. Évidemment, il est difficile de connaître le pourcentage des coureurs propres.

La lutte du dopage est présentement ridicule au niveau amateur tout simplement parce qu’il n’y a pas de mécanisme pour le contrer. Il y a actuellement des organisateurs qui font des tests et ceux qui n’en font pas. Si on regarde d’ailleurs les ironmans, à moins d’aller en Allemagne, on n’entend jamais parler de test et le doute est grandissant.

Donc les tricheurs s’affichent sur les courses qui historiquement ne font pas de tests.

Durant le Gran Fondo Val Demone, on ne sait pas vraiment comment cela est possible mais les leaders ont été mis au courant que des agents (pour faire des contrôles) étaient à l’arrivée. Résultat les leaders ont tout simplement disparus. Et oui, il existe des délateurs qui ne souhaitent pas aider le sport propre.

Et la semaine suivante, alors que généralement, le taux habituel des non-partants à un Gran Fondo tourne autour des 10%, il est monté à 30% tout simplement parce que les tricheurs avaient peur de revoir les contrôleurs.

Depuis, l’Italie vient de réagir et vient annoncer souhaiter ne plus accorder de licence sportive à ceux qui seront démasqués.

Encore une fois on peut se questionner sur la responsabilité des organisateurs sur ces courses, Cela rappelle que le circuit Québécois a été entaché par des cas de dopages tout simplement parce qu’il y a eu des tests demandés par la fédération canadienne.

Source > http://www.playfull.it/v5/articles.asp?id=892

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Dans la même idée, les États-Unis sont un paradis pour le dopé puisque la testostérone est très facilement trouvable et devient même un choix de société pour ceux qui refuse de vieillir. Récemment, un athlète AG vient d’être suspendu justement pour son utilisation de testostérone. En fait sur son maillot, il vantait déjà ses services puisqu’il est tout simplement un docteur qui fait la promotion  des traitements à base de testostérone…

Malheureusement, cela rejoint une tendance actuelle dans le monde du triathlon, c’est de contrôler uniquement les athlètes dont il est pratiquement marqué sur leur front qu’ils utilisent des substances. Les différents organismes les utilisent alors pour promouvoir leurs luttes mais malheureusement les vrais tricheurs sont les anonymes et tout cela fausse la perception qu’il existe une vraie lutte (ou pas) à détecter les amateurs.

Avez-vous entendu parler de contrôles chez les amateurs dernièrement? Si oui, cela nous intéresse.

 

 

 

 

13 commentaires
  1. Bonjour
    Je lis très régulièrement les articles de Trimes que je trouve pertinents concrets et variés . Mon seul souci reste les fautes d’orthographe sans aucune volonté de polémique bien sûr.Un petit effort dans ce domaine serait bienvenu. Avec toutes mes amitiés. … Continuez!

  2. Tout cela est vraiment dommage.

    A la limite, quand les enjeux sont énormes avec les pressions médiatiques + celles des sponsors, des teams leaders etc … je peux comprendre que des athlètes pros soient entraînés dans le dopage. Mais dans le domaine « amateur » … come on !! Il n’y a même pas d’argent en jeu !

    Si les gens veulent jouer et potentiellement endommager leur corps … juste pour des courses amateurs … c’est leur choix mais c’est déplorable.

    1. c’est là ou tu fais une erreur,l’ homme sportif ne se dope pas pour gagner de ‘argent ou trouver de nouveaux partenaires,il se dope pour etre devant,pour etre le premier,il veut (juste) gagner.Le reste en découlera.je crois que c’est une raison majeure pour laquelle le dopage est présent dans tout les sports, du tennis de table au football pour citer 2 extremes.

  3. Pour ce que ça vaut, j’ai un coureur cycliste qui a été testé dans une race Cat3 aux USA. Test d’urine seulement par contre, encore une fois pour ce que ça vaut…

    Charles

  4. Charles, les tests urinaires sont beaucoup plus lisibles, fiables, rapides que les tests sanguins, dans le sang les produits sont dilués .

  5. Quelle coïncidence ! je faisais justement une recherche hier sur la prévalence du dopage en triathlon. Un tour sur pubmed n’a rien donné, aucune étude ne s’y ait encore intéressé.
    Niveau des contrôles, au sein de la WTC, il y en a très (trop) peu. Les pros sont à peine contrôlés, alors les amateurs… A chaque fois que je vois les temps des meilleurs de chaque caté, j’aimerais savoir s’ils sont à l’eau claire ou pas, par curiosité. Le niveau est tellement élevé que ça m’intéresserait de savoir si c’est humainement faisable ou pas.
    Contrôler les 5 premiers peut-être ?

  6. Une chose est sure, la France fait de la prévention chez les jeunes. Lors des championnats de France: test urinaires pour les 3 premiers et premières cadets et Juniors.
    La lutte contre le dopage est entrain de se mettre de plus en plus en place. Laissons donc le temps au temps et les tricheurs se feront prendre.

    1. Salut Camille, pour ton info, au canada, il y avait aussi des tests pour le champion U23 à Magog en 2012.

      Autant les contrôles anti-dopages à des championnats nationaux sont des bonnes choses, autant, parce qu’ils sont prévisibles et que le triathlon est avant tout un sport au volume n’est qu’une partie de la réponse… Quelqu’un peut passer des semaines a s’entrainé dopé et arriver propre à un championnant.

      Donc dans un monde idéal, il faudrait tester aussi durant l’hiver par surprise. Après évidemment que c’est différent pour les jeunes que pour les AG compétitifs ou les EGOs sont souvent surdimensionnés.

    1. Kevin Moats, cela date de plus d’un an. On en avait déjà parlé sur trimes, ce gars la est reconnu pour faire du velo avec un retroviseur pour voir si des motos sont proches….

      Steeple lui vient de tomber il y a quelques jours.

      1. Je ne savais pas pour Steeple. J’ai vu un type avec un rétro sur le dernier tri auquel j’ai participé, belle mentalité…