Les coupes du monde avaient perdu de leurs intérêts ces dernières années, mais avec la densité actuelle et les courses ajoutées aux différents paliers des circuits de l’ITU, dans le fameux processus olympique, les athlètes doivent impérativement passer par ces courses. Alors que les courses européennes étaient en majorité les saisons précédentes, ce n’est plus le cas.
Cette étape en Turquie attirera donc un plateau très compétitif avec plusieurs réguliers de la série mondiale comme les deux frères Polyanskiy ou le récent champion d’Europe, Sven Riederer.
Mais cette course est surtout intéressante du point de vue tricolore puisque nos espoirs répondent présents. Récent champion du monde en U23, Dorian Coninx devra bien faire pour remonter dans le classement, lui qui est un athlète complet ne se contentera surement pas de la dynamique passive souvent observée en coupe du monde. Simon Viain (4e en U23 à Edmonton), son ainé d’un an fait aussi partie de cette nouvelle génération Française qui veut rapidement monter sur le grand circuit.
Dans ce registre Raphael Montoya, le récent champion du monde junior a déjà annoncé ses ambitions pour les prochaines années et sa volonté de tenter la qualification pour Rio. Il avait déjà bien fait à Holten en OD en prenant la 5e place. À suivre.
Anthony Pujades délaissera les FGP ce week-end. Lui qui a impressionné en D1 toute la saison et qui sort d’une 4e place à Madrid (Euro Cup) le week-end dernier sait qu’il sera très dangereux en courant un 10k sans défaillance.
Aurélien Lescure est sans aucun doute l’un des meilleurs coureurs à pied français actuels. Sachant que dans les coupes du monde, les athlètes ne sont généralement pas très offensifs à vélo, ses adversaires pourraient en payer le prix.
Et la course? Dmitry Polyanskiy (RUS) est présentement sur une lancé, gagnât de ses 2 dernières courses, il sera le favori. Même si le coup sera jouable pour les meilleurs nageurs comme Kanute (USA), Fabian (ITA), Salvisberg (SUI), Godoy (ESP) Coninx, Montoya, il faudra rouler très fort pour qu’un Sven Riederer (SUI) ne puisse pas revenir. À surveiller l’allemand Steffen Justus, même s’il a été discret en cette saison, il semble avoir retrouvé un second souffle et on est habitué à voir les Allemands revenir en force à l’approche des Jeux olympiques.
Avec 81 athlètes au départ, cela annonce une natation féroce.
Chez les femmes, on aura aussi droit a un plateau très dense et avec la présence de nombreuses athlètes de l’hémisphère sud. Avec sa récente victoire à La Baule, Rachel Klamer (HOL) partira avec un dossard dans le dos. On surveillera l’Allemande et récente championne du monde Laura Lindemann.
Trois Françaises seront au départ. Emmie Charayron qui semble déterminé à faire un retour gagnant sur la scène internationale. Cette olympienne est désormais sous la supervision de Laurent Vidal et semble avoir retrouvé sa motivation.
Leonie Periault, vice champion d’Europe en U23 et Audrey Merle, 3e à Edmonton en Junior tenteront de marquer d’importants points pour la suite. Audrey avait impressionné à Holten avec une 2e place sur distance olympique. Elle nous disait d’ailleurs être impatiente de courir plus sur cette distance. Celle qui affiche un profil très complet pourrait tout comme l’Allemande Lindemann monter rapidement dans la hiérarchie. Pour Leonie, elle a plusieurs reprise prouvé qu’elle était l’une des meilleures coureuses à pied. Tout pourrait se décider en fonction de son retard ou pas en T2.
Pour ces deux courses, on notera le nombre incroyable de Russes. 10 pour les hommes et 9 femmes.