Trimes s’entretient avec Pierre Le Corre pour parler de sa 3e place à Auckland

Ce week-end, Pierre Le Corre est devenu le quatrième homme français à monter sur un podium de la série mondiale (Vidal, Hauss, Luis). On s’est entretenu avec l’ancien champion du monde U23 (2013) puisque même si c’est probablement juste le début d’une longue histoire, cela reste un moment décisif dans le développement d’un athlète. 

Une performance qui rassure?

En ce qui concerne la course je suis un peu surpris de mon résultat.

J’ai attrapé une petite infection pulmonaire, offerte gracieusement par mon colocataire en Australie. Il m’a dit que ça ne me ferait pas de mal. Je l’ai maudit une bonne partie de la semaine, mais je crois qu’au final il n’avait pas tort.

Ton plan à vélo? Attendre, subir, agir?

Cependant, je ne savais pas si j’allais pouvoir finir la course en m’alignant sur le ponton.

C’est ce qui explique mon vélo en deux temps sur la course.

J’avais pour consigne de faire une course d’attente au vu de mon état.

Je suis resté à l’arrière de l’échappé en début de course.

Puis je me suis dit que c’était dommage d’être dans une échappée et d’y être attentiste. J’ai donc pris mes relais.

En course à pied, tu te dis?

Je vois Johnny partir et j’hésite à aller le chercher. Je me dis que le 10km est long et je préfère attendre le retour de Gomez. Je lui propose de se relayer, ce que nous faisons sur 8km.

Je me dis que si on arrive à rentrer à deux sur Jonathan et que par miracle j’arrive a 300m de la ligne à leurs côtés je peux gagner.

On n’y parviendra pas. Puis une accélération progressive dont seul Gomez à le secret me fera décrocher dans le dernier km et demi.

Sur cette course le facteur endurant musculaire à pied est primordial. C’est la seule course, sans le facteur chaleur-humidité, ou les jambes flanchent à un moment ou à un autre à pied. D’où certainement le nombre impressionnant d’abandons à l’arrivée sans parler des crampes..

L’erreur interdite à Auckland?

Auckland est un parcours complet. Il faut être fort dans les 3 sports, mais également pouvoir les enchainer, car il y a beaucoup de fatigue qui s’accumule. Il faut également être plutôt à l’aise techniquement en vélo. (19 virages par tour * 8) Certains gars du groupe ne pouvaient pas passer de relais, car ils passaient plus de temps à faire l’élastique après les virages et à revenir. Il faut pouvoir courir vite, mais également supporter cette fatigue musculaire sur la fin du 10km.

Boost dans le projet olympique?

De ce que nous avons eu comme écho, Auckland est le parcours qui se rapproche le plus de celui de Rio. La distance olympique change également beaucoup de choses.

Je sais que je peux me mêler occasionnellement à la victoire (comme à Nice), mais la prochaine étape pour moi c’est d’y être régulièrement.

Regrets?

Je suis un éternel insatisfait, c’est dans ma nature. Je suis exigeant envers moi-même et j’ai encore beaucoup de points à améliorer si je veux réaliser mes objectifs.

Prochaine étape?

Je vais maintenant préparer pour Gold Coast et Cape Town pour confirmer mon état de forme.

Encore Merci Alex pour nous donner un temps de parole. J’aime également ta recherche à non seulement commenter les courses, mais surtout à les comprendre.

3 commentaires
  1. Tu sais coller à l’actu Alex.
    Bravo et merci encore pour ce que Trimes fait et ce que tu fais pour Trimes.

  2. Un message d’encouragement pour Pierre Le Corre qui a fait une superbe course! J’espère que tu auras ton dossard pour Rio en 2016!
    bon courage pour la suite de la saison!