Ce qu’on a appris > Rio Test Event

La machine médiatique qui s’emballe?

Quelques jours avant le Test Event, certaines problématiques connues depuis fort longtemps ont finalement remonté à la surface, l’absence de bourse, une qualité de l’eau douteuse et une chaussée avec beaucoup de trous…

De l’extérieur, Rio est paradisiaque. De l’intérieur, l’équipe Allemande se fait attaquer en se rendant à la natation, l’ITU met à la disposition une piscine à plus d’une heure trente en transport de Copacabana et des athlètes qui étaient bien malades durant la course (en rapport avec la qualité de l’eau?)…

La liste des petits détails à corriger est longue, mais au final, Rio offre le plus beau terrain de jeu de son histoire olympique. La communauté veut y croire.

Une course chez les hommes presque moribonde?

Entre un Alistair Brownlee particulièrement discret et obligé de faire le métier avec les médias avant la course sans pouvoir avouer qu’il n’a pas couru du mois de juillet et un Javier Gomez annonçant avant la course que ce n’était pas un événement pour lui… Est-ce une manière d’atténuer la pression?

Ces fameux critères qui viennent tuer l’esprit de la course…

Les fédérations ont toutes leurs différentes règles du jeu. Quelques rares athlètes ont le luxe d’être déjà sélectionnés et sont venus en repérage. Un Espagnol devait gagner la course pour être sélectionné, les Britanniques devaient monter sur le podium dans un premier temps, exploit qu’ils devront répéter à Chicago pour se qualifier automatiquement. Chez les Américains, il fallait être dans les deux premièrs à faire top 8…

Ça fait mal…

On peut célébrer la 2e place et la 4e place de Vincent Luis et de David Hauss. Mais dans cette course, ils sont très nombreux à repartir très malheureux. On pense à Jarod Shoemaker qui se casse la clavicule lors du dernier tour de la reconnaissance à vélo. Helen Jenkins qui est toujours dans une série noire. Victime d’un coup dans l’eau, elle sera forcée à l’abandon. Erin Densham, Emma Moffatt, Jake Birtwhistle, Dorian Coninx abandonneront aussi, sans énergie. Il y a une multitude d’histoires…

Gwen Jorgensen imbattable?

Sa victoire est probablement un grand soulagement pour elle. L’Américaine confirme finalement sa faculté à répondre présente. Elle a véritablement contrôlé la course. Elle démontre encore une fois sa faculté à sortir devant de l’eau et même sans wetsuit.

Pour le vélo, avec un groupe de 30 filles à vélo, on aurait imaginé voir des filles être plus offensives. Elles se sont simplement contentées de rouler à l’usure. Le rythme était très poussé dans les 5 premiers tours pour finalement ralentir voyant que Jorgensen ne lâchait rien.

C’est l’accumulation des 2 côtes qui a mis en valeur les meilleures cyclistes en valeur lors de la course à pied.

On a alors assisté à une course à la sélection et non à la victoire. Gwen Jorgensen a joué au pourcentage. Non Stanford prendra la 2e place et démontre aussi qu’elle continue de se rapprocher.

Mission remplie pour Anne Haug.

Loin d’afficher son meilleur niveau, l’Allemande se contente d’une 7e place et obtient sa sélection automatique.

Une répétition, oh que non!

En regardant la course féminine, on ne peut que se questionner sur l’impact que Nicola Spirig aurait eu sur la course… Même si Gwen Jorgensen vient de faire taire ses détracteurs, est-ce qu’elle a véritablement été testée?

Un groupe de 30, comment c’est possible?

La règle des 20s à bien été respecté chez les femmes. En arrière, on retrouvait Anne Haug et Aileen Reid. Des excellents cyclistes qui ont servi comme roue de secours pour s’agripper au groupe.

On ne le saura jamais. 

Sarah True et Vicky Holland se sont discrètement échangé la 3e et 4e place dans les derniers hectomètres de la course. Pour True, en terminant 4e, elle obtenait son billet. Pour Holland, elle devait absolument terminer 3e. Est-ce que True a laissé passer Holland? De toutes les façons, ces deux athlètes méritent largement leur place aux JOs.

Chez les hommes, une dynamique très prévisible? Javier Gomez à la limite…

Il ne fallait pas être un génie pour savoir que ça allait nager et démarrer à vélo très fort. La règle des 20s passera d’ailleurs à moins de 14s. Javier Gomez sera le dernier à réussir à accrocher le groupe des échappés. C’est une incroyable transition suivie du meilleur premier tour qui lui permettra de rester au contact. À ce jeu, Pierre Le Corre se fera éjecter. En fait, ils seront nombreux dans cette situation. Le groupe passera de 12 pour terminer à 8. Malheureusement, Dorian Coninx sera dans un jour sans, victime de douleurs intestinales.

Avec un Alistair Brownlee qui sort mieux placé de l’eau, il y avait un moyen de piéger Javier. Avec des si si…

L’avantage du nombre?

Les poursuivants ne seront jamais en mesure de reprendre du terrain sur le club des 8. Sur ce parcours, il ne fait aucun doute que les groupes nombreux sont rapidement désavantagés avec ses quelques virages techniques en descentes. Cela sera dans le dernier tour que les poursuivants perdront le plus de temps 20s.

Des temps en course à pied lents?

Même si le climat n’est pas facile à gérer, le temps se justifie par un parcours trop long de 200 mètres. Dans l’analyse, même si Richard Murray, David Hauss et Mario Mola ont couru  le plus rapidement, cela se justifie par le fait qu’ils ont moins à contribuer sur le vélo et surtout, leur groupe a coupé l’effort sur la fin. Leurs temps à vélo est une minute moins rapide que les 8 échappés.

Ayant plus de réserves, Richard Murray fait une incroyable remontée pour prendre la 3e place. David Hauss le suit et prend la 4e place.

Amusant ou pas, Richard Murray signe un temps de 30:30. C’est exactement ce que la fédération britannique avait prévu comme performance pour être médaillable en 2016.

Vincent Luis sélectionné. David Hauss en ballotage très favorable.

Emballement ou pas, contrairement a ce qu’il a été dit, David Hauss n’a pas encore son ticket pour les Jeux. Le critère d’accès direct à la sélection était de monter sur le podium. Avec sa 4e place, David fait le second critère. Un top 3 durant la grande finale viendrait aussi remplir ce critère. Sachant que la fédération s’est donné de sélectionner aux maximum 2 athlètes fin 2015. Elle devrait alors prendre une décision si Pierre Le Corre ou Dorian Coninx remplissent aussi ce critère. Évidemment, le fait de performer à Rio place David dans un ballotage très favorable.

Moralité… 

Un triathlon, cela reste bien un effort de 3 sports… Même si la course des hommes ne nous permet pas de fixer le scénario pour 2016. Avec le retour prévisible des Brownlees, on ne sait pas comment Mola et Murray pourront aller chercher la médaille. Mais à trimes, on est très fort pour se tromper…

Pas une course pour les jeunes…

Dans ce style de course, l’expérience est un facteur très important, on ne retrouve aucun athlète de moins de 23 ans dans les 10 premières places.

Le Buzz… On s’y attendait…

Le Buzz… On s’y attendait…

The more graceful version! I’m ok got back on the horse to finish 14th! #yeww #barrrp

Une vidéo publiée par Ryan Bailie (@ryan_bailie) le

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