Révolution > le premier capteur d’aérodynamisme est l’invention de montréalais

Montréal à quelques trésors bien cachés. L’un d’eux est Andy Froncioni. Si ces premières armes se sont faites sur Golden Cheetah avec le module Aerolab, son obsession pour rendre les athlètes plus aéros ne s’est jamais arrêtée. 

Depuis plusieurs années, c’est sa propre compagnie, Alphamantis qui a permis de transporter la soufflerie à la piste. En équipant les cyclistes de quelques boitiers, l’équipe d’Andy est en mesure de mesurer votre drag. Même les avantages sont indéniables, l’accès à la piste reste un obstacle majeur. Ce savoir faire est d’ailleurs utiliser par les plus grandes équipes du World Tour et fédérations. 

À chaque fois que je le rencontrais, il me parlait sans vouloir trop en dire de son autre projet, soit une sorte de baton magique pour mesurer l’aéro. Même s’il savait que l’objet était réalisable, il savait que ce produit ne pourrait marcher que si l’environnement était prêt.

Son chemin s’est finalement croisé avec Marc Graveline qui a depuis repris le relais, ingénieur retraité depuis peu et complètement mordu de triathlon jusqu’à vous réciter tous les articles de trimes par coeur, ce montréalais sera désormais le chef d’orchestre du projet. 

Lors du salon Eurobike, Graveline a fait la première présentation publique de ce produit qu’on peut appeler capteur à aérodynamisme. Si l’équipe d’Alphamantis savait interpréter les valeurs obtenues dans un vélodrome, afin de reproduire la même qualité d’enregistrement dans un milieu extérieur, il fallait bien mesurer les conditions atmosphériques. 

C’est pourquoi le système est muni de 22 capteurs, entre accéléromètres, capteurs de proximités, baromètres, capteurs pour mesurer le vent, l’ensemble est très complexe et sans compromis. 

Au final, l’athlète bénéficie d’un système capable de mesurer votre coefficient de drag (trainée). C’est une valeur indissociable avec la performance. Si l’athlète pense savoir à quoi ressemble une position aéro, cela ne correspond pas toujours à la réalité.

Avec ce système, l’athlète pourra rapidement voir l’effet des différents casques et de sa position de tête, mais pour la première fois, ces mesures pourront être effectuées dans un véritable milieu extérieur et tout cela en temps réel.

Actuellement, avec la plateforme Connect IQ, il est désormais possible pour les constructeurs de faire reconnaitre leurs produits (ANT+) sur les compteurs Garmin. Sur cette page dédiée de votre appareil, l’athlète peut observer son coefficient d’aéro CdA en fonction de sa puissance et développer un savoir ce sur qu’il est nécessaire de faire pour être plus aéro. De plus, il pourra apprécier la pertinence ou pas de tenir une position lors que la route s’élève.  

Le système devrait être disponible dès l’année prochaine avec un système spécialement conçu pour les vélos Argon18. Dans les autres cas, il sera possible de fixer le capteur directement sur son aérobarre. 

Le produit sera décliné en trois versions afin de répondre aux différents budgets. Si elles offrent toutes l’affichage du CdA en direct, une option accompagnera cette donnée avec la vitesse de l’air et l’angle Yaw et la plus accessible avec uniquement la vitesse de l’air. 

Pour le moment, même si le projet est très avancé, les différents acteurs ne souhaitent pas se prononcer sur le nom définitif, le prix et la date de sortie puisque les différents intervenants dans le projet ne sont pas tous encore connus. 

À suivre. 

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