La saison est finie? Pas en Australie! C’est Noosa.

Si vous êtes un lecteur assidu de trimes, vous devez savoir que nous nous plaignons (trop) de l’absence de course avec le statut « classique ». L’ultra-commercialisation des courses a fini par tuer certaines de ces courses historiques.

Triathlon des Mureaux (qui passait à Stade 2 dans ma jeunesse), Escape from Alcatraz (qui est rendu 3 courses), ITU Sydney et ITU Hy-Vee, (disparus après le rachat de la WTC), Timberman, Ironman USA Lake Placid ou encore Wildflower (courses devenues très secondaires),

Avec la multiplication des événements, seul Kona semble avoir ce statut de course rassembleuse. Les autres courses sont toutes devenues secondaires et le monde du triathlon ne s’arrêtera surement plus pour vous! Le seul vrai effort récent est sans aucun doute Abu Dhabi et il semble déjà à bout de souffle. On voit aussi des pros qui ne se mélangent plus. Les systèmes cloisonnent de plus en plus les athlètes à une distance.

Il en demeure que l’Australie à cette fameuse culture et surtout cet avantage d’avoir une saison estivale décalée. Un athlète pro australien a donc cette possibilité de « compétionner » à l’année longue.

Évidemment, ceux qui font de la longue distance, font forcément une coupure après Kona/Las Vegas. Mais ils ont cette possibilité de revenir à la courte distance et retravailler progressivement leur vitesse. C’est d’ailleurs une occasion pour eux de retrouver leur premier amour. Pour les autres, la fameuse génération en ITU qui vient de passer leur été en Europe, ils sont déjà dans un retour progressif à l’entrainement, certains voient donc les courses locales une façon de courser sans la pression de satisfaire leur fédération.

Le Triathlon de Noosa à donc cette chance de pouvoir rassemblé les meilleurs triathlètes australiens (ou presque) comme Courntey Atkinson, Greg Bennett, Kahlefeldt, Josh Amberger, Tom Davidson, Clayton Fettell, Peter Keer, Aaron Royle, Ryan Bailie, Dan Wilson, Benjamin Shaw, Bryce McMaster.

Cette course s’annonce comme un combat entre les anciens qui sont passé au 70.3 et la relève australienne ITU. Pour les jeunes, c’est d’ailleurs un challenge très intéressant puisque la course est sans drafting. Cela le permet donc de se confronter à quelques uns des meilleurs cyclistes en 70.3 comme Tom Davidson (NZ).

Noosa est donc l’une de ces courses qui est encore capable d’attirer tous les meilleurs triathlètes australiens quelque soient leurs spécialités. Cette course est d’ailleurs une « classique » en Australie. Et oui, la fameuse chaussure bariolée d’Ascis déstinée aux triathlètes tient son nom de cette course.

On se questionne souvent pourquoi les athlètes de l’hémisphère sud ont autant de succès. Ceci est une piste. D’ailleurs, un athlète nord américain en ITU ou même européen n’aura pratiquement jamais la possibilité de s’affronter contre des triathlètes très fort en vélo qui se sont généralement concentrés au 70.3. Est-ce que cela peut les inciter à devenir des athlètes plus complets? Surement.

On surveillera donc cette course…

Noosa Triathlon
Race Start:                     Sunday 3 November 2013, 06.15am
Live Coverage:               Subaru Tracker – Log onto http://events.subaru.com.au
Twitter:                          @usmevents #NoosaTri
Official Event Website: www.noosatri.com.au

2 commentaires
  1. Ben quand même… certes dans une optique franco-francaise et en parlant strictement de la renommée des « classiques », on a Embrun et Nice. N’importe quel français un tant soit peu « branché » sport sortira spontanément ces noms accolé à celui d’Hawai.
    Par exemple, si on parle de « notre jeunesse »… dommage qu’une formule médiatique et mercantile comme l’était le France Iron Tour n’ait pas réussi à percer. C’était sympa cette ambiance de critériums post Tour de France 😉

    1. Tu as raison. Surtout qu’avec le FGP ajouté à Embrum. Cela devient une sorte de week-end très rassembleur. Cela devrait aussi donné plus de visibilité à l’internationale… (enfin dans le petit monde des athlètes élites).