La Chronique de Xa’ > Un seul être vous manque…

Je sais ce que vous allez dire. « Oui, c’est un truc de groupie, tu n’es pas objectif, tout cela est très exagéré… Tu as déjà pondu un torchon la dessus cet hiver : « Ali super star » Et patati et patata…

Alors, ok, vous avez raison… Je suis fan des Brownlee Et même si je suis pote avec Johnny… Et bien c’est Ali qui me donne encore plus de frissons en course…

Mais franchement, avouez que depuis qu’Alistair est blessé, on « s’emm… » un peu en regardant les WTS non ? Une natation anecdotique dont les écarts se trouvent gommés plus ou moins vite en vélo et, enfin, la délivrance en CAP avec une course à élimination… Le plus en forme du moment remportant l’épreuve…

Voilà le scénario… Et quand je lis un peu partout que cette année à été extraordinaire avec l’avènement de plusieurs athlètes. Une hiérarchie sans cesse chamboulée et six vainqueurs différents sur WTS, et bien, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, je reste sur ma faim.

Je me rappèle tous les débats sur les dynamiques de courses… Jusque très récemment, on était d’accord pour dire que le vélo était à nouveau devenu prépondérant, qu’il fallait nager vite et surtout partir en boulet de canon à la sortie de T1 pour faire partie du « club des huit » et faire la différence sur deux roues avant de s’expliquer pour la gagne en CAP.

Mais ce club des huit, c’était « le club d’Ali », tout simplement ! A l’issue de cette saison 2015, ça crève les yeux… Lui seul était capable d’impulser le rythme, de motiver les troupes, voire de s’enfuir si besoin afin de créer la différence par l’avant : « relentless » comme le disent les anglo saxons…

C’est sûr, on pourra lui reprocher bien des choses à notre British : Son côté un peu « Mad », son caractère irascible, ses coups de gueules, sa volonté de vouloir tout contrôler en course… comme, paraît-il, aussi à l’entraînement… Mais quel athlète peut se targuer d’être capable d’infléchir autant la destinée d’une épreuve? Personne… Et Javier, de nouveau champion du monde, s’il mérite mille fois son titre, et bien… Je m’ennuie mourir lorsque je le vois courir…

Le week end dernier à Chicago, lorsque je voyais Johnny pester pour tenter de remuer la meute de tous ces « suiveurs », je me suis dit que le plus jeune des deux frères devait se sentir bien orphelin sans son ainé… Est ce qu’ils s’aiment tant que ça, est ce qu’ils se détestent gentiment un peu ? Difficile à dire mais leur union sur deux roues fait des ravages et par la même, rend les courses tellement plus excitantes…

Moi, dimanche, je bouillais devant mon ordi parce que je savais qu’avec Alistair au départ, jamais on aurait vu soixante athlètes à T2…

Oui, les victoires d’Alistair sont plus belles que les autres. Oui, ce triathlète a le goût du risque et de la bravoure. Et oui, trois fois oui, c’est ça le triathlon que j’aime voir. Et cette année, je ne me suis finalement que trop rarement enflammé devant mon écran car le spectacle offert se résumait trop souvent à une course d’attente avant un 5000 ou un 10000 en course à pieds.

Alors je t’en supplie Alistair, reviens nous en 2016 à 100% et sans blessure. Car c’est la condition sine qua non pour que l’on voit à nouveau des courses de mouvement, palpitantes et indécises… Que tu les remportes ou non !

Parce que si tu n’es pas là… J’ai peur d’en arriver à allumer ma télé à T2…

 

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