Le triathlon un sport dangereux? Quand le coeur est écoeuré de trop d’effort.

Comme boire de l’eau ou respirer de l’oxygène, l’activité physique est synonyme de bonne santé. Mais pratiquée excessivement, son impact ne reste pas si rose : de même que boire trop d’eau ou respirer trop d’oxygène peut être fatal, trop d’activité physique peut aussi être néfaste pour la santé et particulièrement pour le cœur.

C’est ce que confirmerait les résultats d’une étude sur 85 triathlètes quarantenaires pratiquant le triathlon longue distance : 18% des hommes testés souffriraient d’une fibrose du myocarde qui peut mener à de l’arythmie cardiaque voire à un arrêt cardiaque. Les femmes seraient quant à elles épargnées.

Ce sujet de possibles conséquences négatives d’un excès de sport sur le cœur n’est pas nouveau. Citons également The Haywire Heart (le cœur fait faux bond), un livre paru en début d’année qui donne des témoignages poignants d’athlètes touchés par un dysfonctionnement du cœur (ex: arythmie cardiaque…) alors même qu’ils pratiquaient leur sport à haute dose depuis des années sans problèmes. Les exemples de sport sont le cyclisme, l’ultra endurance (trail, ski-nordique)… et vous l’aurez deviné, le triathlon. Malgré des recherches scientifiques qui ont déjà montré, par exemple, des pathologies similaires chez des rats mâles forcés à courir 1 heure par jour pendant 5 jours par semaine sur plusieurs semaines, le livre souligne le manque de recul sur le dosage idéal entre pratique physique et un cœur en bonne santé. Et même s’il donne des pistes de nutriments ou suppléments alimentaires qui peuvent aider (ex: CoQ10, L-carnitine, iode, ail, magnésium…), il ne semble pas exister encore de miracle ; quand ça lui arrive, l’athlète doit accepter de lever sacrément le pied, voire d’arrêter le sport (ex. interviewNormann Stadler rapporte son anévrisme et valve aortique bloquée). Le livre recommande aussi bien-sûr de consulter un médecin en cas de doute (ex: si douleur ressentie autour du cœur).

En prévention, il convient également de rappeler le proverbe « De toute bonne chose il faut en user avec modération »… mais comme pour toute passion/addiction, nous sommes plusieurs à reconnaître que c’est dur dur à appliquer.

 

 

 

 

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