La chronique de Xa’ > L’art du triathlon

Il se lève tôt le matin et se couche parfois un peu tard le soir… Ses entrainements ne doivent pas empiéter de trop dans sa vie de tous les jours. Qu’il soit lycéen, étudiant, père ou mère de famille, fonctionnaire, chef d’entreprise, militaire, artisan ou ouvrier, rien ne fait passer sa pratique avant ses proches.

Lorsqu’il court, lorsqu’il nage ou qu’il part en balade sur son vélo, c’est toujours avec la banane. S’il sait faire les choses sérieusement et avec le souci permanent du détail, c’est justement la recherche de cette justesse technique qui lui permet de prendre un maximum de plaisir.

Il lui arrive d’être seul, de temps en temps pour ses sessions, car il aime aussi « se retrouver », mais le sport, c’est avant tout une affaire de partage et il se comporte tout aussi bien comme une éponge avec les plus expérimentés que comme un livre ouvert pour ceux qui débutent.

Il sait rester raisonnable avec son matériel… Sauf de temps en temps pour la « folie » d’un guidon, d’une paire de roues ou d’un nouveau matériel « high-tech » sans doute trop cher, que lui seul verra vraiment, mais qui le « reboostera » pour quelques mois.

Faire du triathlon est l’occasion pour lui de voyager, faire des rencontres et découvrir le monde. Il sait partager ses expériences qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Il ne jalouse personne ou juste peut être un peu gentiment Jan Frodeno, Xavier Gomez, Gwen ou Daniela Ryf. Mais ce sont surtout des modèles et des références autant stylistiques que culturelles pour lui et quelque part, ils lui permettent d’être meilleur, aussi dans son attitude…

Il ne tire aucune gloire de sa pratique. Ce qui le guide, c’est le don de soi, l’humilité et la retenue en toutes circonstances. Ainsi, impossible de savoir, hormis lorsqu’il court ou s’il est sur son vélo, qu’il est adepte de cette discipline.

Il aime les pâtes, les vélos bien propres et parfaitement réglés et il a un petit faible pour les jolies filles avec un physique athlétique… Et réciproquement 😉

Il s’intéresse  à tous les aspects du sport qui le passionne : sa culture, son histoire, sa technique, ses acteurs, ses us et coutumes… Pour autant, il n’a pas d’œillères et sait apprécier le talent qu’il soit dans  d’autres sports ou dans des domaines aussi variés que l’art, le cinéma, la musique, ou la littérature… Ainsi, il déteste toute comparaison stupide qui tendrait à opposer le triathlon avec d’autres disciplines, surtout sur le plan des supposées valeurs qu’elles véhiculeraient…

Il a une vraie conscience politique qui ne se traduit pas seulement dans les urnes, mais aussi dans sa vie de tous les jours par des « petits riens » qui font de lui un être altruiste et bienveillant. En ce sens, il se déplace à vélo dès qu’il le peut, ne jette jamais ses vieilles runnings au rebu, mais les donne aux associations qui en ont besoin pour permettre aux autres aussi de courir. Il fait de même avec les tenues qu’il ne porte plus aux nouveaux qui débutent, jeune ou moins jeune.

Il est beau, car c’est un regard attentif et tolérant qu’il pose sur les autres, sans distinction de niveau physique ou d’origine sociale et culturelle.

Il est toujours prêt à aider pour rendre aux plus jeunes ce que d’autres lui ont transmis avant lui.

Il ne supporte pas la triche, quelle qu’en soit la forme… Même si dans ce domaine, c’est le dopage qui le rend le plus malade…

Il déteste la frime et les personnages hautains, fiers et trop sûrs d’eux… Ceux qui utilisent le sport pour essayer se construire un personnage…

Enfin, le plus important, il n’oublie jamais la maxime de Nelson Mandela et c’est elle qui donne du sens à sa culture sportive et, au-delà, à sa vie tout entière :

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends… »

Oui, « Mon » triathlète est un exemple…

5 commentaires
  1. Le triathlète parfait…
    L’athlète parfait !
    L’Homme parfait…
    Utopie ou (presque) réalité… parfois?
    A (re-)lire pour ne pas s’égarer…