Montre-moi tes bouées et je te dirais qui tu es.

Comme vous pouvez l’imaginer, il y a une certaine fatigue à traiter toujours les mêmes problématiques. Le plus grave, c’est lorsque certaines initiatives sont prises et pourtant, rapidement oubliées. Dans les trop nombreuses batailles, il y a l’aspect de la sécurité. Les courses sans risque n’existent pas, toutefois, une organisation demeure responsable et doit faire agir pour minimiser les risques.

Dans nos sujets préférés, il y a le design des parcours de natation, s’il existe une certaine culture française qui aiment tant le contact, cela n’est pas ce que l’on ressent sur le circuit mondial. Il y a ces fameuses histoires de commotion cérébrales dans l’eau, de coups accidentels ou volontaires. World Triathlon filme généralement les virages et sanctionnent de plus en plus fréquemment les mauvais comportements.

Il y a les athlètes, mais il y a aussi le design des parcours de natations. Pour résumer très rapidement, l’enjeu pour la natation des élites, c’est d’être dans les premieres places pour le fameux U-turn, ou demi-tour, ceux en arrière, plus regroupé, se retrouveront forcément gênés et perdront du temps. Dans cette fameuse densité et cette urgence à ne pas perdre trop de temps, les contacts sont alors beaucoup plus fréquents.

On se répète sur feu Grand Prix de la FFtri, il y a une densité qu’on ne retrouve pas dans les courses amateurs.

Sur les séries mondiales WTCS, on voit donc une première bouée à plus de 250 m du départ, histoire de donner plus de temps aux nageurs de créer des écarts, puis le virage n’est pas composé, de deux bouées pour des virages à 180 degrés, mais de 4 bouées. Le virage devient alors plus progressif, avec 4 angles à 45 degrés, tout passe en douceur…

Comme à l’habitude… on finit par nous envoyer quelques images… On espère de tout cœur que ce sont tout simplement provisoires. Pourquoi ? Parce que sur un Grand-Prix, c’est au minimum 16 équipes de 5 athlètes, sans compter les U23, soit beaucoup de monde. Comme vous pouvez le voir, le premier virage n’est pas de 45, ni de 90, mais d’environ 150 degrés, cela fait en sorte qu’il y aura une lutte pour la courbe intérieure, cela vient forcément multiplier les contacts et les risques. De plus, dans le premier parcours, cette configuration est répétée trois fois.

Un second parcours semble démontrée qu’il y a une volonté pour dupliquer cette configuration que nous qualifierons de non optimale.

Comment expliquer tout ça, l’exception française ? Le french touch? Bon, on arrête de faire de l’esprit, enfin au final, on veut juste le bien des athlètes. Toi qui vas dire que c’est un autre débat inutile, c’est justement tout le contraire, si cela n’est qu’un détail, pourquoi ne pas le corriger ? Aussi, pourquoi faire des parcours qui répliquent les pratiques de la World Triathlon?

On nous a finalement transmis la dernière image. Cette configuration des bouées est donc pleinement assumée par la fédération française de triathlon et est bien appliquée pour la Triathlon séries. Comme le document le mentionne, cela est une nouveauté, cela est pour rendre plus sélective et technique la section de natation. Sur papier, c’est une bonne idée, dans la pratique, on peut avoir des sacrés doutes, d’autant plus qu’au niveau international, World Triathlon a baissé le nombre d’athlètes à ses épreuves WTCS depuis quelques saisons.

Autre logique, si des virages plus serrés permettent de faire plus de sélections, cela signifie forcément que le virage est une zone de contact ou certains y perdront du temps à cause de la bagarre dans l’eau…

Si vous avez bien lu notre introduction, disons que nous ne sommes absolument pas dans cette école de pensée. Il existe un risque très minime, mais qui existe bien, que certains athlètes vivent des situations traumatisantes. Les accidents dans l’eau sont aussi bien plus nombreux qu’on l’imagine.

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