critique > Asics Piranha SP3

Texte de la nouvelle connexion française de Trimes > Fred.


1- Dans les yeux et dans les mains.

Dans le petit monde de la chaussure minimaliste, force est d’admettre que le modèle Asics Piranha SP3 c’est du lourd ! Ou du léger plutôt 😉 : 120g (en 7.5 US) sur la balance. C’est la chaussure la plus légère que je n’ai jamais essayé.

Pour arriver à un tel poids, les leviers utilisés sont :

  1. les lacets nylon (pas très pratique à l’usage je trouve puisqu’ils ont tendance à glisser lors de la réalisation du noeud)
  2. l’absence de « vraie » semelle intérieure avec juste une fine semelle éponge directement collée sur la semelle extérieure
  3. la languette et le mesh très fins eux aussi mais qui sont néanmoins doublés
  4. la semelle extérieure évidemment, qui n’est pas bien épaisse non plus mais qui présente l’avantage de n’avoir aucune différence entre le talon et la pointe.

Je pense d’ailleurs que par rapport à la Nike Streak XC2, pesée à 135g, la différence de poids se fait sur la semelle car les points 1- et 2- sont identiques, mais le 3- est encore plus minimaliste sur la Nike : mesh et languettes ultra fins et non doublés.

J’allais oublier : la Piranha SP3 n’est pas fluo…

2- Dans les pieds.

Testée uniquement avec des chaussettes sur 2 séances de pistes, une séance fartleck en nature et quelques footings.

Le confort est plus que correct et le retour perçu sur la qualité d’appui impressionnant ! On ressent très très bien le contact au sol et la moindre attaque talon ne passe pas inaperçu !

Au niveau des qualités dynamiques de la chaussure, j’ai pu noter une grande souplesse de la semelle qui permet donc au pied de s’exprimer pleinement. Sans surprises, l’amorti n’est pas le point fort de la maison. Ce qui peut entraîner au bout d’un certain volume parcouru à des vitesses élevées, une limite musculaire dans les mollets (que personnellement je n’ai pas ressenti sur les séances de piste mais sur le fartleck nature car la durée du travail était plus conséquente). L’utilisation de cette chaussure va donc dépendre de votre degré d’expertise avec une attaque pointe ou midfoot. Plus vous êtes aguerris et plus vous pourrez la porter longtemps en exploitant ses qualités dynamiques sans être gêné par son manque d’amorti.

12 commentaires
  1. question, les hyperspeed ont ce que je considère comme un problème, la semelle écrase bcp lors du contact avec le sol ce qui coupe du dynamisme et du feeling au sol, as-tu remarquer le même phénomène sur piranha?

  2. Pour continuer la comparaison avec la hyperspeed:
    est ce qu’il y a également des trous dans la semelle de la piranha? (problemes de cailloux coincés et d’entree d’eau)
    Après quelques mois d’utilisation, comment se porte la chaussure? (je voudrai savoir quelle serait la duree de vie)

    1. Désolé pour le retard, j’avais loupé ton commentaire.
      Pas de trous dans la semelle (comme dans les Grid Type A4 par exemple) donc pas de soucis de petits cailloux ou d’infiltration d’eau.
      Difficile de te dire encore comment vieillit la chaussure car comme j’alterne mes séances avec au moins 6 paires différentes, je ne chausse pas les Piranha souvent…Avec le recul, je leur préfère les Streak XC2 ou les A4. L’amorti est vraiment minimaliste donc au-delà de 50′, il faut avoir le volume pour les encaisser. Je me souviens avoir voulu les rechausser pour une sortie d’1H30 avec intervalles et je me suis trainé des courbatures au mollets pendant 2 jours !!! En résumé, c’est une très bonne chaussure, mais pour utilisateurs avertis.

  3. Merci Fred pour ta critique très soignée de cette Piranha.
    Pour ma part je viens de m’offrir la version 2011 bien plus jolie que la Nike fluo…
    Cependant qui se souvient de la Nike butterfly (noir-orange), que j’ai eu le plaisir de posséder en 2003.
    100g de « pur bonheur de chausson de course à pied minimaliste », prévu pour 10X10km.
    Je l’ai gardée d’ailleurs en souvenir.

  4. Max, je pense que tu parles de la Mayfly, non ?
    Toujours en vente si c’est le cas. Sur Eastbay par exemple.
    FredD, j’ai les mêmes soucis de cailloux (pas d’inflitration) avec les Sp2 qu’avec les A4 ;-(

    1. La semelle a peut-être évolué entre la SP2 et la SP3 ?
      J’ai regardé et il y a très peu d’interstices sur la semelle où peuvent se loger des petits cailloux.
      Pour la Lunarspider Ré, je ne sais pas ?

  5. Concernant la SP3, nous l’avons utilisé pour la saison 2011. Très bonne chaussure, TRÈS confortable, très bon felling et bonne performance. Par contre, la semelle s’est usée rapidement et la chaussure s’est déformée. Nous sommes tous les deux pronateurs. Mon conjoint a fait plus de millage que moi résultat: 1-2 semaines avant son marathon… la chaussure était usée (trop) et il était trop tard pour s’adapter à une autre chaussure. Du a la pronation, sur les photos le pied glisse vers l’intérieur à l’extérieur de la semelle, pas très pratique sur 42,2… Bref, je le recommande en alternance (2 paires) comme ca vous êtes certain de terminer la saison! La chaussure est toutefois dispendieuse… mais que vaut le confort! À noter que la cage avant est large ce qui est rare pour un racer mais régulier chez une chaussure minimaliste. Je lui ai fait acheter la nike streak, très légère, la semelle plus épaisse est plus résistante. L’adaptation a toutefois été difficile. Le fluo, c’est pratique le soir!