Marc-Antoine Christin se fait trimer!

C’est avec un grand plaisir que Trimes est fier de vous préseter Marc Antoine Christin, ou MAC pour les intimes. Sans aucun doute le plus bel espoir et l’athlète à suivre du Québec.

Quels sont tes antécédents comme sportif? En fait, je n’ai aucun antécédant, j’ai commencé dans le monde du sport en tant que triathlète.

Quel est l’élément déclencheur qui t’a donné le goût de faire du triathlon?
Mon école primaire, l’école Ste-Madeleine, à Vaudreuil-Dorion, organisait et organise toujours un triathlon annuel pour les élèves et j’y ai pris goût dès ma première participation (même si j’étais un nageur médiocre). De plus, mon meilleur ami, qui lui même faisait du triathlon l’été, m’a convaincu de me joindre à Tri-O-Lacs avec qui j’ai évolué durant 6 ans.

Quel est ton bilan pour l’année 2010?
Pour être franc, ma saison 2010 a été très décevante. En 2009, j’avais été très déçu de ne pas avoir été sélectionné pour les Championnats du monde et je me disais qu’en 2010 j’aurais ma vengeance. Malheureusement, j’ai eu un mauvais début de saison à mes deux premières courses au Mexique et ça m’a découragé pour la suite de la saison. Aussi, j’ai encore été laissé de côté pour les mondiaux, je n’étais que le substitut. Cette année, j’ai été beaucoup plus intelligent que l’année passée et je crois que ma première course de la saison 2011 le démontre.

Tu viens de finir second au championnat sprint junior nord américain, cela te permet-il de voir l’avenir en étant plus confiant?
En effet. Je m’attendais à une belle course et à une chaude lutte avec Octavio Oliveros (MEX) qui était le favoris. Le reste de la saison est encore loin et je n’ai pas fait de préparation spécifique jusqu’à présent. Je suis excité de voir où j’en serai dans quelques mois pour la suite des choses.

Les distances étant plus courtes pour les juniors (sprint) comparées aux séniors (olympique), les dynamiques de course semblent très différentes non?
La différence, je dirais  que c’est que les distances de natation et de vélo sont moins longues, ainsi les bons coureurs peuvent toujours revenir de l’arrière à la course à pied, ce qui n’arriverait probablement pas dans une course sénior. Je prends, par exemple, le phénomène américain Lukas Verzbicas qui, malgré le fait qu’il ait été dans le 3e peloton à Budapest, a su revenir de l’arrière pour finir 4e à moins de 10 secondes du podium en ayant eu une pénalité de 15 secondes. Encore là, rare sont les athlètes capable de faire ça et c’est pratiquement impossible de le faire dans une course sénior…

Tu sembles supérieur en vélo, on dirait qu’il est possible de faire la différence dans ce sport contrairement au senior, est-ce que je me trompe?
Je crois qu’il est tout a fait possible de faire la différence à vélo dans les deux catégories. Par exemple, Stuart Hayes de la Grande-Bretagne qui à gagné la WCS à Kitzbuhel en 2010 s’était échappé. De plus, ce que les gens ignorent c’est que même si les pelotons en WCS sont énormes, les gars roulent très vite et les meilleurs cyclistes ont les jambes moins fatiguées contrairement aux cyclistes plus faible lorsqu’ils entâment la course à pied, même chose chez les juniors. Les Brownlees sont des cyclistes redoutables et des coureurs incroyables, ce n’est pas un hasard de les voir dominer (ils n’ont simplement pas de failles).

On dit souvent que le passage en Olympique est souvent très difficile pour un junior parce qu’il mettra en évidence une faiblesse. Comment te sens-tu face à cela?
Je suis très confiant pour mon passage à la distance olympique. Je suis maintenant un athlète assez complet et je crois qu’avec une légère augmentation de mon volume d’entraînement l’année prochaine je serai prêt à me mesurer aux séniors. Je planifie faire 2 courses olympiques cette années pour me donner un avant goût de l’année prochaine.

Peux tu nous parler de ton statut, puisque tu es pas totalement affilié à team canada ni team quebec.
Je ne suis malheureusement pas sur l’équipe nationale de développement, mais ça reste un objectif pour l’année 2012. De plus, je ne suis pas sur l’équipe du Québec puisque depuis deux ans un nouveau règlement a été passé, les athlètes doivent participer obligatoirement à quelques camps qui durent le temps d’une fin de semaine plusieurs fois par année et c’est impossible pour moi puisque je suis maintenant à Victoria il m’est impossible de pouvoir y participer. Je trouve ça dommage de ne pas avoir 100% l’appuis de Triathlon Québec parce que je m’entraîne au centre national avec les meilleurs triathlètes du pays, je ne les aient pas trahis pour une autre fédération provinciale. Je comprends qu’ils veulent garder leurs athlètes dans la province, mais en même temps ils devraient appuyer le développement des athlètes un peu plus.

Est-ce que ton récent résultat a changé ton statut? Non, Triathlon Canada ne considérait pas cette course comme étant très importante, contrairement à USAT  qui l’utilisait comme sélection pour les championnats PATCO qui auront lieu à Edmonton en juillet.

Pourquoi as-tu fais le choix de demenagé à Victoria?

Lorsque j’ai commencé le triathlon avec Tri-O-Lacs, Philippe Bertrand a été mon entraîneur. Lors de mes dernières années avec le club, je voyais Phil probablement aussi souvent que mes parents et nous avons évidemment créé un certain lien. Lorsqu’il a eu le poste d’entraîneur chef de l’équipe nationale, il a quitter TOL et déménager à Victoria. Il m’a, par la suite, conseillé de partir pour Victoria et de joindre le groupe de développement du centre national dirigé par Patrick Kelly, mon entraîneur actuel. Ne voyant pas où je pouvais continuer à évolué en tant qu’athlète au Québec, j’ai donc pris le risque. Ça n’a pas toujours été facile dans l’Ouest, mais pour l’instants les choses vont bien.

As-tu des contacts avec l’équipe senior Team Canada? Cela est-il inspirant pour toi?
Nous avons, en effet, la chance d’avoir 3-4 séances par semaine avec le groupe sénior avec lequel s’entraînent Simon et Kyle. C’est incroyable comme ils sont dédiés à leur sport et en ce sens, ce n’est pas étonnant qu’ils soient vraiment supérieurs aux autres triathlètes canadiens. Ils sont très inspirants et nous pouvons tirer des leçons de chaque entraînement avec eux.

Allons nous te voir bientot au Québec?
Je ferai un bref passage au Québec cet été pour, entre autres,  faire la Coupe du Québec à Magog, mon baptême en Olympique.

Quelles seront les compétitions importantes pour toi cette année?
Ma course la plus importante sera définitivement le Championnat panaméricain junior à Edmonton. Cette course décidera de ma participation Beijin. Il y aura donc les nationaux à Kelowna et le championnat du monde junior à Beijing, si je peux ,faire l’équipe…

Peux-tu nous donner une idée de ton volume d’entraînement?
Dans une grosse semaine, je nage 6 fois pour un total d’environ 30km, je roule 4 fois (~8h) et je cours 5 fois (~4-5h). Mes grosses semaines sont d’environ 22h au total.

Où te vois-tu dans 5 ans, penses-tu faire du long un jour?
Dans 5 ans, je me vois toujours en courte distance, pour l’instant, c’est là où je veux perfomer. Je crois par exemple avoir un avenir dans la longue distance, je ferai peut-être le saut dans 10-12 ans? Je verrai si j’ai encore le goût du triathlon rendu-là

Quel est ton athlète préféré?
Levi Leipheimer, parce que, tout comme moi, il n’est pas très grand! Ha! ha!

Ta citation préféré?
 »Winning is about heart, not just legs »

Dis, c’est vrai que tu lis trimes? :-p
Je suis en effet un amateur de trimes et de tous les autres sites web de triathlon (slowtwitch, triathlon.org etc.), je suis un vrai «tri geek»

En terminant, quel est le meilleur conseil que tu peux donner à quelqu’un qui veut performer dans le sport?
La dédication. Il n’y a pas de raccourcis pour arriver à l’excellence.

As-tu quelque chose que tu voudrais ajouter sur toi?
Je reçois un peu d’aide de Brooks, mais je n’ai pas de vrai commanditaire. S’il y a quelqu’un qui cherche à commandité un jeune athlète prometteur, trimes peux vous donner mes coordonnées 🙂

3 commentaires