La Chronique de Nono > Première larme.

Trimes publie les chroniques d’Arnaud aka NONO, un nouveau venu au Québec. Sachant que l’équipe de Trimes est composée d’individus orginaires d’un peu partout (Texas, Granby, Paris, Belgique etc…), on trouve intéressant de publier ces textes parce qu’ils reflètent les grandes différences de cultures sportives. À chacun ses avantages et ses inconvénients. Petit détail, l’auteur est un Ironman sub-10 et court le 10km en sub 33.

A peine 1 semaine après mon arrivée,  voilà qu’un québécois essaye de me faire visiter Montréal en courant et à vélo. Etant encore jeune et insouciant, je me prépare pour 2h15 de cap, pour moi quand on me dit qu’on va courir 2h15, c’est qu’on va courir tranquillement à 5min/km (version Amérique du Nord) ou 12km/h (Version Européenne) et pas plus de 2h15. Nous voilâmes donc partie en direction de l’île Notre Dame et son circuit de F1 afin de découvrir le lonchamp Montréalais. Une petite remarque plus loin de la sécurité comme quoi il était interdit de courir sur la piste réservé au voiture, donc obligé de courir sur la piste cyclable, nous fait quitter l’île, le long du St Laurent Rive Sud, puis direction le vieux port pour enfin remonter sur Chinatown et le Mont Royal. A ce moment, là je commence à coincer, mon faible kilomètrage de cap durant l’hiver fait surface et je tire la langue.   Dans la montée de 8km quand même, avec un D+ de 200m, notre ami accélère et lorsqu’un concurrent direct essaye de le suivre ou le dépasser, il accélère de plus belle.  C’est à ce moment là, que je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps et au passage descendre la réputation de la France! La balade fut dure mais magnifique. Tous les lieux cités valent le détour et quand on est seulement touriste, c’est très difficile d’accéder à ces lieux magiques !!  Bien entendu, au final le chrono affichait 2h30 pour 32km de couru + 4km de marche pour rentrer à la maison. Qui a dit que le triathlète était raisonnable ?

Le lendemain, nous voici sur notre canaçon (bike) pour une petite balade de 130km (distance prévue) en direction de l’Ile Perrot.  Ce qui est agréable, c’est qu’il y a beaucoup de pistes cyclables mais l’inconvénient s’est la difficulté à rouler à 2 de front. Encore une fois, la beauté du paysage est incroyable et je suis vraiment déçu de n’avoir pas été si loin la dernière fois que je suis venu à Montréal. On découvre une ville/un pays vraiment plus facilement avec des locaux. Une fois la piste cyclable quittée, nous voici en train de slalomer entre les crevasses qui composent l’asphalte. On dirait qu’il y a eu la guerre. Personnellement, je trouve ça très dangereux et très inconfortable à rouler. Le vélo a tellement tremblé que mon cintre s’est incliné et que j’ai du me mettre sur le prolongateur afin d’éviter des ampoules aux mains. Au final, une très belle sortie mais pas agréable du tout à cause de la qualité de la route. Je pense que tous les français devraient venir faire un tour ici afin d’arrêter de se plaindre constamment des routes françaises.

Pendant toutes ces heures, j’ai pu discuter de tout et de rien sur le triathlon québécois et ce qui m’a le plus choqué est la façon dont ils s’entraînent. Certes je ne connais pas tous les triathlètes Québécois ni tous les triathlètes Français, mais je n’ai jamais entendu dire que pour réussir un ironman ou performer sur half, il fallait courir 70km semaine avec une sortie de 35km chaque weekend et encore moins courir 2h avant d’aller faire du vélo pour atteindre son meilleur niveau sur sprint/CD. Après chacun à son point de vue, sa philosophie et son mode de fonctionnement du triathlon mais dépenser autant de temps pour atteindre un bon niveau, je trouve ça complètement débile (terme québécois).

Pour conclure, Montréal est une ville de sportif, avec de très beaux paysages et de belles installations. Malheureusement, l’hiver fait des ravages sur le bitume et gâche un peu le plaisir de rouler au soleil.

 

8 commentaires
  1. Arnaud t’a quand même oublié de dire que la personne en question s’entraine pour une grosse course qui arrive à grand pas… et qu’elle a rarement faut autant de kilos.

    1. au prochain entrainement, faites des longueurs de bassin! histoire de mettre les pendules à l’heure

      1. c’est fait!
        Reste à savoir si il publiera une chronique « deuxième larme »…
        😀

  2. Nono il pleure a l’entrainement mais en compet, c’est le reste du monde qui rend ses larmes. No pressure 😛
    – un fan

    1. t en entran de me dire que c’est un bluffeur? Nono, arrete pas de m’envoyer des emails me disant qu’il va m’éclater en plus :-p